La Millavoise Emmanuelle Bonal a l’esprit d’entreprise et les atouts de la finance dans la peau

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  • Installée en famille à Paris depuis quatre ans, la Millavoise Emmanuelle Bonal rentre régulièrement au pays, au pied de la Puncho d’Agast, son repère. Elle a d’ailleurs passé les deux confinements dans le Sud-Aveyron. 	Rui Dos Santos
    Installée en famille à Paris depuis quatre ans, la Millavoise Emmanuelle Bonal rentre régulièrement au pays, au pied de la Puncho d’Agast, son repère. Elle a d’ailleurs passé les deux confinements dans le Sud-Aveyron. Rui Dos Santos
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Rui DOS SANTOS

Si elle est née à Montauban, en 1983, d’un père originaire de Saint-Izaire et d’une mère tarnaise (ils vivaient alors à Gaillac), cette ancienne handballeuse, passée par le sport-études de Toulouse et le club de Baraqueville, se dit "aveyronnaise". Après une carrière dans la banque (Crédit Agricole, Crédit Mutuel Arkéa), elle a rejoint voilà deux ans Inbonis Rating, première agence de notation sur PME d’Europe, dont elle est la directrice commerciale.

"Tout s’apprend, sauf l’envie !", tel est le leitmotiv d’Emmanuelle Bonal. Elle l’a écrit en lettres majuscules un peu partout dans sa vie : au-dessus de son bureau, de son lit, de sa cheminée, dans sa salle de bains... Et de l’envie, force est de reconnaître qu’elle n’en manque pas. Pour le reste, elle a aussi (très) bien appris ! Tant et si bien que, à bientôt quarante ans (elle soufflera les bougies l’année prochaine), elle est, depuis deux ans, directrice commerciale d’Inbonis Rating, première agence de notation sur PME d’Europe. Il en existe au total 24 à travers le Vieux continent.

Elle a pour missions d’élaborer la stratégie, de gérer les équipes et de nouer des partenariats "afin de dépasser les objectifs de vente et d’accroître la notoriété" d’Inbonis sur le marché européen. Parmi ses clients (elle sonde, avec ses collègues, une trentaine d’entreprises par mois en France, en Espagne, en Allemagne et en Italie prochainement), figure l’Aveyronnais Alain Regourd, patron de la compagnie Amelia.

Née Laur à Montauban, d’un père originaire de Saint-Izaire et d’une mère tarnaise (ils vivaient alors à Gaillac), elle a fréquenté le sport-études handball du lycée Raymond-Naves à Toulouse, où elle a côtoyé Marina Onesta, fille de Claude, l’entraîneur de l’équipe de France masculine. Elle s’est ensuite retrouvée à Rodez pour une licence Staps à Champollion, signant au club de Baraqueville, entraînée par Leszek Kudlak avec, comme partenaires, les anciennes du Roc : Alexia Sempéré, Sophie Lacombe... Elle n’a pas oublié : "Ce sont mes plus belles années de hand. Je me souviens du tout premier déplacement à Bayonne avec les glacières chargées en bières et les DVD de karaoké. Le chauffeur est devenu fou !". Elle a également porté le maillot de Quint-Fonsegrives, dont la capitaine était la... Ruthénoise Sandrine Falissard, et de Toulouse.

Deux fois par mois en Aveyron !

Après un master 2 en ingénierie de la prévention et de l’éducation pour la santé, alors qu’un poste lui tendait les bras au conseil général de l’Hérault, l’ancienne ailière gauche a intégré le monde de la banque. Elle a commencé à l’agence du Crédit Agricole de Saint-Affrique et elle a pris ses quartiers à Saint-Rome.

"De cet univers, je connaissais uniquement mon livret A et ma carte bleue !, s’amuse-t-elle. J’ai été très vite passionnée par les pros et les entreprises, convaincue que pour développer un territoire, il fallait des hommes et de la finance pour les accompagner". En octobre 2015, elle a rejoint le Crédit Mutuel Arkéa en tant que chargée de clientèle professionnelle. "Ma chance a été qu’il n’y avait pas besoin d’attendre quinze ans pour évoluer, se réjouit-elle encore aujourd’hui. La diversité des profils était ainsi très prisée et on m’a confié les commandes d’une plateforme pour irriguer le territoire. Je suis devenue superviseur et responsable du pole corporate".

C’est là que, en 2018, elle est montée à Paris, suivie de près par toute la famille, une famille recomposée avec quatre garçons, tous nés à Millau, âgés de 8 à 13 ans. "Ils parlent certes pointu mais ils se disent tous aveyronnais, s’amuse la maman. Ils mangent d’ailleurs des chocolatines !". Et c’est donc il y a deux ans qu’elle a intégré Inbonis Rating, où elle donne aux PME et aux ETI "des outils d’analyse financière". Une vie sans fausse note, à 200 à l’heure, pour Emmanuelle Bonal qui a troqué le handball pour le surf, le ski, la course pédestre, le vélo de route, mais qui trouve encore le temps de redescendre deux fois par mois en Aveyron. "C’est tout bonnement vital !", conclut-elle.

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