Précarité

Complémentaire santé: les étudiants et les mutuelles ne se trouvent plus

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Depuis la fin du régime de sécurité sociale étudiante il y a trois ans, les jeunes inscrits en études supérieures peinent à y voir clair dans les offres complexes de complémentaires santé, sur lesquelles ils sont peu informés. Les coûts peuvent aussi constituer un frein.
par Perrine Bontemps
publié le 31 août 2022 à 14h50

«Ça va bientôt faire deux ans que je n’ai pas de mutuelle» : Girec, étudiant de 25 ans en master à Alençon (Orne), ne voyait pas l’utilité de continuer à payer son contrat avec la LMDE, lui qui ne consultait un médecin généraliste qu’une fois par an, pour un certificat médical. Seulement, sa vue a baissé et il devient compliqué pour lui de suivre les cours s’il n’est pas au premier rang. Renouveler son ancien contrat pour se faire rembourser des lunettes lui coûterait «25 euros minimum par mois». «Est-ce que je prends une mutuelle, ou est-ce que je vais chez l’ophtalmo et je paie directement les frais sans mutuelle ?» s’interroge Girec. Il n’est toujours pas allé consulter pour ses problèmes de vue.

Comme lui, un tiers des étudiants renonceraient à des soins faute de moyens, et 43% par manque de temps, d’après l’enquête annuelle de l’Union nationale des étudiants de France (Unef) sur le coût de la vie étudiante publiée en août. Girec étant boursier, 25 euros mensuels représentent une part importante de son budget. «Je trouve ça bizarre qu’il n’y ait pas de mutuelle gratuite ou peu chère pour les boursiers», glisse l’étudiant. Pourtant, cette mutuelle existe : il s’agit de la Complémentaire santé solidaire, anciennement connue sous le nom de Couverture

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