Hautes-Pyrénées : "Nous sommes sur tous les fronts" insiste Paul Carite du Crédit Agricole Pyrénées-Gascogne

  • Paul Carite est le nouveau directeur général de la caisse du Crédit agricole Pyrénées Gascogne.
    Paul Carite est le nouveau directeur général de la caisse du Crédit agricole Pyrénées Gascogne. Photo Crédit agricole.
Publié le , mis à jour
Propos recueillis par Cyrille Marqué

l'essentiel Originaire d’Ossun, Paul Carite est le nouveau directeur général de la caisse du Crédit agricole Pyrénées-Gascogne. En plein cœur de la crise sanitaire, il défend plus que jamais le modèle de banque mutualiste.

Rappelez-nous votre parcours ?

Je suis originaire d’Ossun où mon père était à la tête d’une entreprise familiale de négoce de vins. Je suis un homme issu du terroir bigourdan. Je me suis orienté dans les études de commerce et je me suis retrouvé par hasard dans la banque. En 1991, j’ai été sollicité par le Crédit agricole pour revenir sur Agen. J’ai trouvé dans le Crédit agricole un juste milieu entre être adossé à un grand groupe et pouvoir agir concrètement sur l’entreprise. Après diverses responsabilités dans la banque d’entreprise notamment au LCL, j’ai occupé les fonctions de directeur général des caisses régionales de Guadeloupe et de Sud Méditérrannée.

En cette période de crise sanitaire, quelles mesures le Crédit agricole a-t-il prises pour soutenir l’économie ?

Dans une première phase, le monde nous est tombé sur la tête. Nous avons été davantage dans le relationnel et la présence, plus dans une dimension psychologique d’accompagnement. Dans un deuxième temps, nous avons travaillé sur la solidarité, notamment en faveur des seniors dans les Ehpad (distribution de tablettes et de matériel médical). Pour compenser l’assurance perte d’exploitation qui excluait la pandémie, nous avons versé 8 M€ à 2 500 commerçants, artisans et très petites entreprises. Nous avons aussi porté notre effort en direction de la jeunesse. Demain, ce sont eux qui reconstruiront la France et paieront la facture. Nous avons recruté 80 jeunes en CDI, 32 alternants et 50 stagiaires. Nous voulons aussi être proactifs dans des solutions pour assurer la transition du monde d’avant vers le monde d’après. Cela passe par des mesures de court et moyen terme comme la suspension des échéances de crédit ou le déblocage de 4000 prêts garantis par l’Etat (PGE) pour plus de 515 M€ sur les trois départements dont 17 % dans les Hautes-Pyrénées. Notre préoccupation est aussi d’investir sur la durée en préparant la sortie de crise, pour que notre territoire profite de la redistribution des cartes. Nous avons beaucoup participé aux diverses initiatives des pouvoirs publics notamment sur les prêts participatifs du plan de relance, en collectant 100 M€ au niveau du groupe pour abonder le fonds de la filière aéronautique. Nous avons aussi aidé à accroître la visibilité, notamment numérique, des artisans et des commerçants ou à organiser les circuits courts en mettant en relation directe les producteurs avec les consommateurs. N’oublions que notre vocation première est de soutenir l’agriculture, notamment sa transition environnementale, même si aujourd’hui elle représente moins de 10 % de nos revenus. Nous sommes sur tous les fronts de la crise.

Face à la montée en puissance des banques en ligne, quelle est votre stratégie ?

Nous ne sommes pas dans la stratégie du "ou" mais du "et". Il faut amener le meilleur du digital et la valeur ajoutée de l’humain. Il faut investir massivement sur le digital pour offrir une facilité d’usage à nos clients mais en même temps maintenir et améliorer notre réseau d’agence pour qu’il irrigue notre territoire. Non seulement nous ne fermerons pas d’agence mais en plus nous avons rénové 50° % d’entre elles et nous continuerons à le faire.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?

Les commentaires (1)
Ubu2 Il y a 3 années Le 26/03/2021 à 11:00

"Il faut investir massivement sur le digital (numérique) pour offrir une facilité d’usage à nos clients"

Mais bien sûr !
C'est comme la carte bancaire qui permet aux banques d'économiser sur l'impression, l'expédition, le traitement des chèques et pour laquelle on fait payer une cotisation à la fois aux clients et aux commerçants. Donc, double bénéfice.
Par le numérique, c'est le client qui fait le travail. Ce qui permet à la banque d'économiser sur le nombre d'employés tout en augmentant régulièrement les frais bancaires. Donc, encore double bénéfice.

Tant qu'il y aura des mougeons...