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Crédit Agricole du Centre-Ouest : une bonne année 2021, point d'interrogation pour 2022

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Les sociétaires du Crédit Agricole du Centre-Ouest étaient réunis en Assemblée Générale hier à Limoges. Comment se porte la banque dans le contexte actuel ? Y a-t-il un "effet crise" chez les clients ? Richard Laborie, DG du CA Centre Ouest était l'invité de France Bleu Limousin ce vendredi matin.

Richard Laborie, Directeur Général de la Caisse Régionale du Centre Oust du Crédit Agricole Richard Laborie, Directeur Général de la Caisse Régionale du Centre Oust du Crédit Agricole
Richard Laborie, Directeur Général de la Caisse Régionale du Centre Oust du Crédit Agricole © Radio France - Alain Ginestet

Les sociétaires du Crédit Agricole du Centre-Ouest étaient réunis en Assemblée Générale hier à Limoges. Comment se porte la banque dans le contexte actuel ? Y a-t-il un "effet crise" chez les clients ? Richard Laborie, Directeur Général de la Caisse Régionale du Centre Oust du Crédit Agricole était l'invité de France Bleu Limousin, ce vendredi matin. 

Il s'est notamment réjoui des "résultats tout à fait satisfaisants" de l'année 2021, où la banque a selon lui injecté "plus de 300 millions dans l'économie" et le Crédit Agricole Centre Ouest "a prêté 1 milliard 4 de crédit. C'est un niveau historique. Jamais le Crédit Agricole Centre Ouest n'avait autant accompagné les projets de ses clients. C'est 20.000 clients qui ont été qui ont été suivis" a-t-il indiqué, ce qui a permis de "dégager un résultat intéressant de 25 millions" d'euros. 

On ne pourra pas continuer à avoir une agriculture qui se retrouve avec des coûts de production très élevés

Interrogé sur l'impact des crises du Covid-19 et de la guerre en Ukraine, Richard Laborie a expliqué qu'elles "commencent à se ressentir. D'abord parce que la crise de l'Ukraine fait suite déjà à un démarrage de l'inflation" effectivement antérieur au déclenchement de la guerre en Ukraine. Une inflation due "à un choc de l'offre et qui, de nouveau, voit s'envoler les prix de l'énergie et les prix du grain : deux postes fondamentaux pour la consommation, l'alimentation et le carburant. Et on commence à voir chez certaines clientèles particulières un peu fragiles, où les soins de fin de mois sont difficiles, qu'il suffit de quelques dizaines d'euros de plus à la pompe pour que les budgets soient un peu déséquilibrés" a-t-il détaillé. 

"On voit bien que l'agriculture est fortement impactée" a-t-il poursuivi. "L'élevage est fortement impacté. On avait un redressement de situation en fin d'année avec un prix de la viande qui commençait à être orienté à la hausse. Clairement, là aujourd'hui, la hausse des prix de la viande n'est pas du tout suffisante pour contrebalancer une hausse des prix des intrants, le grain pour nourrir pour nourrir le bétail ou bien les engrais et aussi l'énergie. Donc, clairement, on a devant nous un vrai sujet d'ajustement des prix et on ne pourra pas continuer à avoir une agriculture qui, dans les prochaines semaines, dans les prochains mois, se retrouve avec des coûts de production très élevés et qui vont continuer à monter durablement" a précisé Richard Laborie.

Des budgets énergie multipliés pour 3 dans les entreprises industrielles

Concernant enfin les entreprises du secteur industriels, "quand on fait les budgets, les budgets énergétiques sont multiplié par trois, le poste énergie d'un industriel est multiplié par trois et tout d'un coup, ça change beaucoup les comptes d'exploitation. Ils ont pour l'instant les moyens. On ne voit pas de défaillances d'entreprises venir aujourd'hui, mais clairement, on est obligé de transformer la façon dont on envisage la trésorerie et la façon dont on va la financer" a-t-il conclu.

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