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Société Frais à la clôture d'un compte bancaire d'un défunt : les banques pratiquent des "tarifications disproportionnées"

L'association de consommateurs UFC-Que Choisir alerte, dans une nouvelle enquête publiée ce vendredi, sur le coût exorbitant des frais bancaires de succession au moment où l'on doit clore les comptes d'un défunt.
La rédaction - 29 oct. 2021 à 09:57 | mis à jour le 29 oct. 2021 à 10:00 - Temps de lecture :
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Photo d'illustration AFP
Photo d'illustration AFP

L'association de consommateurs UFC-Que Choisir, dans une nouvelle enquête publiée ce vendredi, pointe les coûts exorbitants, "disproportionnés", des frais bancaires de succession.

Du simple au quadruple

Au moment de clore le compte bancaire d’un défunt, les frais de la banque peuvent varier du simple au quadruple et s’élèvent en moyenne à 233 euros pour une succession de 20 000 euros selon l'association de consommateur qui indique que c’est deux à trois fois plus que dans les autres pays européens.

Ces frais bancaires sont le traitement des opérations administratives jusqu’au transfert des avoirs aux héritiers (principalement la réception de l’acte de décès, l’inventaire des fonds et la gestion des mouvements post-mortem sur le compte).

"La moyenne masque toutefois d’énormes disparités – mettant en évidence que ces frais échappent à toute logique économique – puisqu’ils varient du simple (120 euros au Crédit mutuel Centre Est Europe) au quadruple (527 euros au LCL) selon les établissements", détaille l'UFC-Que Choisir.

En comparaison les frais subis dans l’hexagone sont deux fois supérieurs à ceux pratiqués en Belgique ou en Italie (respectivement 107 euros et 112 euros) et même trois fois plus élevés qu’en Espagne (80 euros).

L'association souligne aussi que les brochures tarifaires des établissements bancaires "ne permettent pas toujours aux consommateurs d’identifier aisément des frais auxquels leur descendance seront nécessairement confrontés au moment de leur décès, le lobby bancaire refuse l’exigence de transparence sur ce que leur coûte et leur rapporte ces opérations."

"Appétit pantagruélique des banques"

Elle déplore aussi "l’appétit pantagruélique des banques lorsqu’il s’agit de facturer les frais de succession peut également dépasser les seules clôtures de compte. Un quart des banques n’hésite ainsi pas à rogner davantage les fonds s’ils sont destinés à alimenter des comptes détenus chez la concurrence. En effet, si l’héritier n’est pas un de leur client, les virements sont facturés à prix d’or (145 euros, en moyenne) alors que ce service est habituellement gratuit pour les vivants !"

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