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DIRECT - Guerre en Ukraine : l'ONU lance une enquête sur les atrocités reprochées aux troupes russes

Un bâtiment détruit après un bombardement russe dans le village de Komyshuvakha.
Un bâtiment détruit après un bombardement russe dans le village de Komyshuvakha. GLEB GARANICH / REUTERS
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La résolution a été adoptée jeudi à Genève par 33 votes pour, 2 contre (Chine et Erythrée) et 12 absentions.

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Washington accuse Moscou d'avoir transféré «de force» en Russie «plusieurs milliers» d'Ukrainiens

Les États-Unis ont accusé jeudi l'armée russe d'avoir transféré «de force» en Russie «plusieurs milliers» d'Ukrainiens depuis le début de la guerre fin février, souvent en passant par des «camps de filtration» où ils sont soumis à un traitement «brutal».

Kiev a avancé le nombre de 1,2 million de personnes déportées par Moscou en Russie. Les autorités ukrainiennes dénoncent aussi l'existence de «camps de filtration» russes, souvent dans les territoires contrôlés par la Russie dans l'est de l'Ukraine, par où passent ces «déportés».

«Les États-Unis estiment que les forces russes ont transféré au moins plusieurs milliers d'Ukrainiens dans ces “camps de filtration”, et évacué au moins plusieurs dizaines de milliers d'autres en Russie ou dans des territoires contrôlés par la Russie, parfois sans dire aux évacués quelle était leur destination finale», a déclaré jeudi l'ambassadeur américain auprès de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), Michael Carpenter.

«Ne serait-ce que depuis Marioupol», ville portuaire stratégique désormais quasiment contrôlée par la Russie, «nous estimons que les forces russes ont déplacé de force plusieurs milliers de civils vers le territoire russe», a-t-il ajouté dans un discours prononcé à Vienne, selon la transcription publiée par le département d’État américain.

Le diplomate a évoqué des témoignages sur les «interrogatoires brutaux», assortis de «torture», subis dans ces «camps de filtration», visant à identifier toute personne avec «la moindre allégeance à l'Ukraine».

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Plus de 6 millions d'Ukrainiens réfugiés à l'étranger, selon l’ONU

Plus de 6 millions d'Ukrainiens ont fui leur pays depuis le début de l'invasion par l'armée russe le 24 février, a indiqué jeudi le Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR) à Genève.

À la date du 11 mai, 6.029.705 Ukrainiens avaient cherché refuge d'abord dans les pays limitrophes avant de souvent poursuivre leur odyssée, selon le site dédié du HCR. La Pologne accueille de très loin le plus grand nombre de réfugiés (3.272.943 au 11 mai).

Les femmes et les enfants représentent 90% de ces réfugiés, les hommes de 18 à 60 ans, susceptibles d'être mobilisés, n'ayant pas le droit de partir. Le flux quotidiens de réfugiés s'est considérablement réduit depuis le début des hostilités.

Au mois de mars, ce sont presque 3,4 millions d'ukrainiens qui ont fui leur pays souvent dans l'urgence et avec très peu d'affaires personnelles. En avril, ils étaient un peu plus de 1,5 million à avoir choisi de fuir les combats et les violences. Depuis le début du mois de mai, ce sont presque 493.000 Ukrainiens qui ont traversé la frontière pour trouver refuge ailleurs.

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La production de maïs en Ukraine va chuter de plus de moitié, estiment les Américains

La production de maïs en Ukraine va diminuer de 53% durant la campagne en cours, estime le ministère américain de l'Agriculture (USDA), qui voit également la quantité de blé produite par le pays en guerre reculer de plus d'un tiers.

Dans le même temps, la production de blé devrait augmenter de plus de 6% en Russie, qui devrait conforter sa place de premier exportateur mondial, devant l'Union européenne, avec 19% des volumes échangés contre 16,5% l'année précédente. «La tendance nette» de ce rapport mensuel, «c'est toujours des tensions sur le marché des céréales, et notamment du blé», a réagi Gautier Le Molgat, du cabinet Agritel.

L'USDA voit ainsi les stocks mondiaux atteindre la fin de la campagne qui s'achève (l'année du blé démarre le 1er juin aux États-Unis) en baisse de 3,9%, et les voit encore se replier de 4,5% à l'issue de la prochaine saison.

Outre en Ukraine, le ministère américain de l'Agriculture table sur un décélération de la production en Australie et au Maroc, qui ne sera que partiellement compensée par une très forte hausse des volumes au Canada (+52%), après une année de sécheresse ravageuse, ainsi qu'une amélioration en Russie et aux États-Unis.

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Le G7 doit protéger les pays pauvres des effets de la guerre en Ukraine, déclare une ministre allemande

Les pays les plus défavorisés doivent être protégés des répercussions de la guerre en Ukraine, a estimé jeudi la ministre allemande des Affaires étrangères à l'ouverture d'une réunion avec ses homologues du G7 dans le nord de l'Allemagne. «En tant que pays les plus industrialisés, nous avons une responsabilité particulière», a estimé Annalena Baerbock dans une déclaration à Wangels, sur les bords de la Baltique, marquant le coup d'envoi d'une réunion qui dure jusqu'à samedi.

Les ministres vont notamment discuter des moyens de «débloquer le blocus des céréales» provoqué par la Russie. «2,5 millions de tonnes de céréales sont actuellement bloquées en particulier dans le port ukrainien d'Odessa qui correspondent à des denrées alimentaires pour un million de personnes dans le monde», a déclaré la cheffe de la diplomatie dont le pays préside le G7 cette année. «Les pays africains et du Moyen-Orient en ont besoin en urgence», a-t-elle ajouté et «cette crise alimentaire qui commence à gronder est encore aggravée par les effets du climat au niveau mondial». «Bien sûr, nous allons discuter de la poursuite de notre soutien à l'Ukraine, mais aussi comment nous pouvons venir en aide aux plus pauvres dans cette situation», a-t-elle dit.

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Novaïa Gazeta primé aux Assises du journalisme

Le journal d'opposition russe Novaïa Gazeta a reçu jeudi le «Grand Prix du journalisme Michèle Léridon», lors des Assises du journalisme à Tours.

Fin mars, le journal, dirigé par le prix Nobel de la paix en 2021 Dmitri Mouratov, avait suspendu ses publications en ligne et au format papier en Russie jusqu'à la fin de l'intervention en Ukraine, en plein durcissement du Kremlin contre les voix dissonantes. Depuis, une partie de la rédaction qui a pris le chemin de l'exil tente de continuer à faire vivre Novaïa Gazeta, à travers le média Novaïa Gazeta. Europe.

Décerner ce prix est «un acte de solidarité et une façon de montrer notre admiration par rapport au travail que ces journalistes accomplissent depuis plus de vingt ans», a déclaré à l'AFP Manon Loizeau, grand reporter et présidente du jury 2022.

Novaïa Gazeta a été choisi face à Benoît Vitkine, correspondant du Monde à Moscou, Victor Castanet, journaliste indépendant qui a longuement enquêté sur Orpéa, leader mondial des Ehpad, la série de 100 reportages du Monde intitulée «Fragments de France» réalisée avant la présidentielle, ainsi que la grande reporter de France 2 Maryse Burgot pour sa couverture de la guerre en Ukraine.

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La Russie veut obliger les taxis à remettre les données des passagers aux services de sécurité

La Russie veut obliger les taxis à transférer en temps réel les données sur leurs passagers aux services russes de sécurité (FSB), selon un projet de loi déposé à la chambre basse du Parlement. Le document élaboré par le gouvernement et publié mercredi soir sur le site de la Douma prévoit que les services de taxi, très populaires en Russie et utilisés via des applications mobiles, auront l'obligation de fournir au FSB en temps réel l'accès à ses bases de données de commandes.

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«C'est une mesure très difficile à mettre en œuvre. Mais cela ne veut pas dire qu'elle n'est pas nécessaire», a déclaré le député Adalbi Chkhagochev, membre du comité pour la sécurité et la lutte contre la corruption de la Douma, à l'agence de presse Ria Novosti, en soulignant qu'il s'agissait d'une question de «sécurité» nationale. Jusqu'ici, le FSB pouvait obtenir ces informations s'il déposait une demande formelle auprès des compagnies qui avaient 30 jours pour répondre, selon la présidente du Conseil civil pour le développement des taxis dans les régions russes, Irina Zaripova.

«Beaucoup sont effrayés que le FSB puisse recevoir n'importe quand en temps réel des informations sur les passagers», a-t-elle déclaré à la radio russe Kommersant FM fin mars, lorsque l'idée a été évoquée pour la première fois par le ministère russe des Transports. «Mais quand il s'agit de la sécurité nationale, très souvent, il y a des situations où quelque chose s'est passé et les agents du FSB ont besoin d'avoir ces données pratiquement en une heure pour élucider un crime ou l'empêcher», a-t-elle expliqué, en assurant que «personne ne va faire le monitoring de ces données du matin jusqu'au soir».

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Les avoirs russes gelés en Suisse diminuent à 6,3 milliards de francs suisses

Le montant des avoirs russes gelés en Suisse a diminué depuis avril pour revenir à 6,3 milliards de francs suisses (6 milliards d'euros), a indiqué jeudi un haut responsable du secrétariat d’État à l’Économie, à l'heure où le pays alpin fait face à de nombreuses critiques.

Fin mars, l'ambassadeur Erwin Bollinger, en poste au secrétariat d’État à l’Économie (Seco), avait donné une première estimation des fonds bloqués depuis l'invasion de l'Ukraine, les évaluant alors à 5,75 milliards de francs. Deux semaines plus tard, ce chiffre avait relevé à 7,5 milliards de francs. Traditionnellement neutre, la Suisse a rompu avec sa traditionnelle réserve en s'alignant sur les sanctions économiques de l'Union Européenne dans les jours suivants le début de la guerre. Elle a notamment imposé à ses banques de rechercher et signaler au ministère de l’Économie les personnes, entreprises ou entités visées par les sanctions parmi leurs clients.

«Le montant des avoirs gelés ne permet pas de mesurer l'efficacité des sanctions», a précisé le Seco dans un courriel à l'AFP. «Il livre uniquement un instantané et peut varier dans un sens ou dans l'autre: d'un côté, le Seco reçoit sans arrêt de nouvelles annonces et, de l'autre, il arrive que des actifs financiers gelés à titre préventif soient libérés une fois les clarifications nécessaires réalisées», a-t-il clarifié. L'application des sanctions par la Suisse est critiquée aussi bien dans le pays qu'aux États-Unis.

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Royaume-Uni : le gouvernement refuse de publier des documents sur la nomination de Lebedev à la chambre des Lords

Le gouvernement britannique de Boris Johnson a refusé jeudi de révéler des informations réclamées par l'opposition travailliste au sujet de la nomination à la chambre des Lords de l'homme d'affaires d'origine russe Evgeni Lebedev, invoquant la «sécurité nationale».

L'invasion russe en Ukraine a relancé les questions autour de la nomination en tant que Lord à vie d'Evgeni Lebedev, fils du milliardaire russe et ex-agent du KGB Alexandre Lebedev, à la chambre haute du Parlement britannique en 2020. En mars, le Sunday Times avait affirmé que Boris Johnson, ami avec Evgeni Lebedev depuis 2008, avait ignoré les inquiétudes des services de renseignement extérieurs.

Evgeni Lebedev, qui a la nationalité britannique, s'est quant à lui récemment défendu de représenter la moindre menace pour la sécurité du Royaume-Uni et a mis en avant la couverture de l'invasion russe par son journal, The Evening Standard, qui a appelé la semaine dernière le président russe Vladimir Poutine à retirer ses troupes. Dans un communiqué, le secrétaire d’État Michael Ellis a invoqué des impératifs de sécurité et la nécessité de préserver «l'intégrité» de ce genre de nominations pour justifier le refus de publier les informations demandées. La cheffe adjointe de l'opposition, Angela Rayner, a dénoncé une «opération de camouflage» et le fait que le gouvernement n'ait délivré que des documents «abondamment caviardés» sans la moindre information.

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Un embargo sur le pétrole russe augmenterait les prix du gaz de 55% en Hongrie

Le projet d'embargo de l'Union européenne sur le pétrole russe provoquerait une hausse des prix du gaz de 55% en Hongrie, a assuré le chef de la diplomatie hongroise dans un entretien publié jeudi par El País, afin d'expliquer l'opposition de Budapest à cette mesure.

«Pour remplacer l'oléoduc venant de Russie, il faut augmenter la capacité de celui qui vient de la mer Adriatique, ce qui supposerait 200 millions d'euros et sans savoir combien de temps» cela nécessiterait, a affirmé au quotidien Peter Szijjarto. «L'augmentation du prix du gaz en Hongrie serait de 55%», a-t-il poursuivi. Il a rappelé que la Hongrie était un pays enclavé et qu'elle dépendait entièrement du gaz et du pétrole russes. «Notre raffinerie est conçue pour le pétrole russe. Pour en raffiner un autre, nous devrions investir entre 500 et 550 millions d'euros sur quatre ans», a ajouté le ministre.

Et, à l'en croire, la facture pour la Hongrie ne s'arrêterait pas là, car il faudrait également «financer le processus de modernisation de tout le système énergétique pour éviter l'augmentation de 55% des prix, qui est insupportable pour la population». «Pour l'instant, on n'a pas présenté un plan de ce type», a-t-il encore dit à l'adresse de Bruxelles. La solution «rationnelle», selon lui, serait qu'un embargo sur le pétrole russe s'applique aux importations maritimes, mais que les importations par oléoduc ne soient pas affectées.

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Otan : la France «soutient pleinement le choix souverain» de la Finlande

La France soutient pleinement la volonté de la Finlande d'entrer dans l'Otan, à laquelle Moscou menace de répliquer par des mesures «militaro-techniques», a annoncé jeudi l’Élysée.

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«Le président de la République a indiqué que la France soutenait pleinement le choix souverain de la Finlande d'adhérer rapidement à l'Otan», a indiqué l’Élysée à l'issue d'un échange entre le président français Emmanuel Macron et son homologue finlandais Sauli Niinistö.

Azovstal : Kiev discute avec Moscou de l'évacuation de 38 soldats grièvement blessés

Kiev mène des «pourparlers difficiles» avec la Russie sur l'évacuation de 38 soldats ukrainiens grièvement blessés, qui se trouvent dans les sous-sols de l'aciérie Azovstal, dernière poche de résistance ukrainienne à Marioupol, assiégée par les forces russes.

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«Aujourd'hui les pourparlers ne portent que sur 38 soldats grièvement blessés. Nous travaillons étape par étape», a déclaré la vice-première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk sur Telegram, réfutant le chiffre de 500 à 600 personnes avancé par certains médias.

L'aciérie Azovstal le 11 mai 2022. REUTERS

«Nous menons des négociations très difficiles sur l'évacuation des combattants grièvement blessés d'Azovstal en échange des Russes capturés», a-t-elle ajouté.

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«Poutine a coupé des sources essentielles de nourriture»: Joe Biden visite une ferme pour évoquer l'impact de la guerre en Ukraine

Joe Biden s’est rendu sur une ferme près de Chicago, hier soir, pour soutenir les agriculteurs américains face à la hausse des prix alimentaires notamment due à la guerre en Ukraine. Selon lui, Vladimir Poutine a provoqué une coupure «des sources essentielles de nourriture», alors que l’Ukraine est le plus gros producteur de céréales.

Guerre en Ukraine : pourquoi la loi martiale en Russie est-elle à nouveau évoquée ?

Vladimir Poutine va-t-il imposer la loi martiale en Russie ? La question est revenue sur la table mardi 10 mai, lors d'une audition devant le Congrès de la cheffe du renseignement américain, qui a jugé le risque «probable». À 78 jours du début du conflit, ce n'est pas la première fois que le sujet est évoqué. Mais celui-ci porte souvent la forme de «la mobilisation générale», que prévoit cette loi. Plusieurs observateurs occidentaux avaient même fixé la date du 9 mai comme une possible annonce, lors du défilé militaire à l'occasion du «jour de la Victoire». Et pourtant, il n'en fut rien.


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Un nouveau chef au service de statistiques russe, qui demande la «confiance»

Un nouveau directeur a été nommé à la tête de l'agence de statistiques russe, Rosstat, à un moment clé pour cette dernière, qui a demandé aux autorités et aux entreprises de «faire confiance aux statistiques russes».

«Les autorités et les entreprises peuvent faire confiance aux statistiques russes», a indiqué Rosstat dans un communiqué sur le nouveau chef, qui a été présenté aujourd'hui au personnel de l'agence par le ministre du Développement économique, Maxime Rechetnikov.

Le nouveau chef de Rosstat est Sergey Galkin, ancien vice-ministre du Développement économique.

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Avant d'entrer au ministère, il a été analyste à la banque VTB. Il arrive à la tête de Rosstat à la faveur d'un tour de chaises musicales dans les hautes sphères, son prédécesseur Pavel Malkov ayant été nommé gouverneur par intérim de la région de Riazan.

Des élus clés du Sénat américain promettent de soutenir l'adhésion de la Finlande à l'Otan

Des élus clés démocrate et républicain du Sénat des États-Unis ont promis jeudi de soutenir le processus d'adhésion de la Finlande à l'Otan. Aux États-Unis, c'est le Sénat qui approuve les traités et un vote à la majorité des deux tiers de ses membres sera nécessaire pour que Washington donne son feu vert à l'entrée dans l'Alliance atlantique de la Finlande, qui a manifesté jeudi ouvertement sa volonté d'adhésion et doit formaliser dimanche sa candidature, mais aussi de la Suède, autre candidate pressentie.

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«Si la Suède et la Finlande décident de présenter leur candidature pour être membres de l'Otan, cette commission travaille déjà pour garantir un vote rapide», a déclaré le président démocrate de la commission des Affaires étrangères, Bob Menendez. Le numéro deux républicain de la commission, Jim Risch, a promis son «soutien à la Finlande dans ce processus», alors qu'Helsinki doit formaliser dimanche sa candidature.

Bob Menendez le 10 mai 2022. Getty Images via AFP

L'ONU réclame l'arrêt des bombardements d'écoles

L'ONU a réclamé jeudi l'arrêt des bombardements d'écoles en Ukraine en dénonçant dans le même temps leur utilisation à des fins militaires, lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU convoquée à la demande de la France et du Mexique.

«Ces attaques (d'écoles) doivent cesser», a souligné un haut responsable du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (Unicef), Omar Abdi. «Jusqu'à la semaine dernière, au moins 15 des 89 écoles - une sur six - soutenues par l'Unicef dans l'est de l'Ukraine avaient été endommagées ou détruites depuis le début de la guerre» le 24 février, a-t-il déploré.

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«Des centaines d'écoles à travers le pays auraient été touchées par de l'artillerie lourde, des frappes aériennes et d'autres armes explosives dans des zones peuplées, tandis que d'autres écoles sont utilisées comme centres d'information, abris, centres d'approvisionnement ou à des fins militaires - avec un impact à long terme sur le retour des enfants à l'école», a aussi dénoncé Omar Abdi.

Trois policiers ukrainiens se tiennent sur un site d'explosion devant une école détruite par un bombardement à Novomykolaivka, dans l'est de l'Ukraine, le 11 mai 2022, AFP

Lors du débat, le Mexique et la France ont rappelé que les attaques d'écoles étaient une violation flagrante du droit humanitaire. «L'armée russe continue de tuer des civils, y compris des enfants» et «le coût de la guerre» pour ces derniers «est terrible», a affirmé l'ambassadeur français à l'ONU, Nicolas de Rivière, en réclamant l'arrêt des hostilités.

Responsable au département des Affaires humanitaires de l'ONU, Joyce Msuya, a fait valoir que «les combats intenses causent d'immenses souffrances humaines» et que «les civils - en particulier les femmes et les enfants - en paient le prix le plus lourd». Il est particulièrement nécessaire de soutenir «l'action contre les mines», a aussi dit cette responsable. «Le déminage est une priorité pour ouvrir l'espace humanitaire», a-t-elle précisé.

«J'exhorte également les parties au conflit à supprimer tout obstacle à la circulation du personnel humanitaire afin d'assurer la poursuite de l'acheminement de l'aide vitale à travers l'Ukraine», a aussi indiqué Joyce Msuya.

L'ONU lance une enquête sur les atrocités reprochées aux troupes russes

Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a resserré jeudi son étau sur la Russie en approuvant à une très large majorité l'ouverture d'une enquête sur les atrocités reprochées aux troupes d'occupation russes.

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La résolution, adoptée par 33 votes pour, 2 contre (Chine et Érythrée) et 12 absentions, demande que la commission internationale de l'ONU sur l'Ukraine mène une «enquête» sur les graves violations des droits de l'homme commises dans les régions de Kiev, Tcherniguiv, Kharkiv et Soumy à la fin de février et en mars 2022, «en vue de demander des comptes aux responsables».

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Les forces russes accusées de crimes de guerre dans la région de Kharkiv

Les autorités ukrainiennes et des témoins interrogés par l'AFP ont accusé jeudi les forces russes d'avoir tiré au char sur une maison dans un village près de Kharkiv, dans l'est du pays, tuant plusieurs civils.

Des experts de la police examinent des corps exhumés d'une tombe dans la cour d'une maison du village de Stepanky, près de Kharkiv, le 11 mai 2022, AFP

Selon le Parquet de cette région frontalière de la Russie, les faits se sont déroulés le 27 mars dans le village de Stepanki, alors occupé par les forces de Moscou et depuis revenu sous contrôle de Kiev.

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«Les militaires (russes) ont bombardé une maison d'habitation avec un char. Deux hommes et une femme ont été tués», a-t-il indiqué dans un communiqué, précisant que leurs corps, enterrés par les voisins dans la cour de leur maison, ont été exhumés mercredi.

La police a elle évoqué quatre morts, dont trois ont été exhumés mercredi. Elle a publié des photographies d'une maison carbonisée et de tombes surmontées de simples croix faites avec des branches de bois. Selon des témoins interrogés pas l'AFP, les six personnes qui vivaient dans la maison buvaient du thé dans la cour lorsqu'un char russe s'est approché. Une enquête a été ouverte pour «violation des lois et coutumes de la guerre» et «meurtre prémédité», selon le Parquet ukrainien.

Un enquêteur se tient à côté des corps exhumés d'une tombe dans la cour d'une maison du village de Stepanky, près de Kharkiv, le 11 mai 2022 AFP

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Kiev saisit les actifs de la principale banque russe Sberbank en Ukraine

L'Ukraine a approuvé jeudi la saisie des actifs de la filiale locale de la principale banque russe, Sberbank, en réaction à l'invasion du pays par Moscou, selon une décision publiée jeudi par le Parlement.

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Plus concrètement, le Conseil de sécurité ukrainien a approuvé la saisie de 100% des actions de la banque de réserve internationale appartenant à Sberbank Russie, une décision validée par un décret présidentiel et approuvée jeudi par la Rada, le Parlement ukrainien.

Sont également nationalisées 99,8% des actions de Prominvestbank, une banque basée à Kiev et détenue par la banque de développement Vnesheconombank (VEB), un organisme d'État russe.

AFP

Les autorités ukrainiennes ont également décidé de saisir les actifs financiers des deux banques sans en préciser le montant. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a signé mardi un décret sur l'expropriation des biens de l'État russe et de ses résidents pour cause de «nécessité publique», compte tenu de la guerre lancée par la Russie en Ukraine le 24 février.

Otan: «Soutien total» de l'Allemagne à la volonté d'adhésion de la Finlande

L'Allemagne apporte son «soutien total» à la volonté des dirigeants finlandais d'adhérer immédiatement à l'Otan, a indiqué jeudi le chancelier Olaf Scholz.

Le chancelier allemand Olaf Scholz, le 11 mai 2022. REUTERS

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«Je salue la décision de la Finlande de se prononcer en faveur d'une adhésion immédiate du pays à l'Otan», écrit sur Twitter le dirigeant allemand, précisant avoir, «lors d'un entretien téléphonique avec le président Sauli Niinistö, assuré la Finlande du soutien total du gouvernement» allemand.

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L'Europe doit couper l'«oxygène énergétique» de la Russie affirme le gouvernement ukrainien

L'Europe doit couper l'«oxygène énergétique» de la Russie et mettre un terme définitif à sa dépendance envers le gaz russe, a réclamé le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, jeudi lors d'une visite à Berlin.

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«Il faut couper cet oxygène énergétique pour la Russie, et c'est particulièrement important pour l'Europe», a-t-il souligné lors d'une conférence de presse avec le vice-chancelier et ministre de l'Économie, Robert Habeck. «La Russie a montré (...) qu'elle n'était pas un partenaire fiable, et l'Europe ne peut pas se permettre» dans ces conditions de continuer à traiter avec Moscou, a fait valoir Dmytro Kouleba.

Le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kuleba, le 12 mai 2022. CRÉDIT TOBIAS SCHWARZ / AFP

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L'embargo britannique sur les trains russes coûte 850 millions d’euros à l'énergéticien RWE

Le géant allemand de l'énergie RWE, plus gros émetteur de CO2 en Europe, a enregistré une charge de 850 millions d'euros à la suite de l'embargo britannique sur les chemins de fer russes qui entraîne l'arrêt des livraisons de charbon.

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RWE a «annulé son contrat d'approvisionnement à long terme pour le charbon russe», induisant une charge d'«environ 850 millions d'euros» comptabilisée dans les résultats du premier trimestre 2021, indique le groupe dans un communiqué.

Le gouvernement britannique a imposé en mars des sanctions aux chemins de fer russes (RZD) après l'invasion de l'Ukraine, signifiant pour RWE, en tant qu'entreprise opérant en Grande-Bretagne, «qu'aucun charbon russe n'a été accepté depuis», explique-t-il. L'UE a elle décidé d'interdire les importations de charbon en provenance de Russie à partir d'août.

RWE, un des plus gros producteurs d'électricité sur le continent avec le Français EDF, a fermé sa dernière centrale au charbon au Royaume-Uni en 2020, mais en opère encore aux Pays-Bas et en Allemagne.

Le groupe a également réduit de près de deux tiers son exposition au gaz russe à travers ses contrats de longue durée pour le cas d'un embargo sur le gaz russe même si l'approvisionnement se poursuit selon les contrats actuels.

Les nouvelles sanctions russes contre une trentaine d'entreprises énergétiques occidentales, en majorité des filiales de Gazprom, n'ont «pas d'impact» particulier actuellement, a expliqué le directeur financier Michael Müller.

Poutine assure que l'Occident souffre des sanctions plus que Moscou

Le président russe Vladimir Poutine a assuré jeudi que l'Occident souffrait davantage que la Russie des sanctions imposées à Moscou en raison de l'offensive en Ukraine, se vantant d'une grande résistance de l'économie russe face aux «défis extérieurs».

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Les auteurs des sanctions, «guidés par leurs ambitions gonflées et aveugles et par la russophobie, portent un coup beaucoup plus dur à leurs propres intérêts nationaux, à leurs propres économies et à la prospérité de leurs propres citoyens», a déclaré Vladimir Poutine, lors d'une réunion consacrée aux questions économiques.

«Nous le voyons avant tout en regardant une forte hausse de l'inflation en Europe, qui frôle 20% dans certains pays», a-t-il affirmé.

Selon Vladimir Poutine, «il est évident que (...) la poursuite de l'obsession des sanctions va aboutir inévitablement aux conséquences les plus difficiles pour l'Union européenne, pour ses citoyens».

«Pour sa part, la Russie réussit avec assurance à faire face aux défis extérieurs grâce à sa politique macroéconomique responsable de ces dernières années, ainsi que grâce aux décisions systémiques visant à renforcer sa souveraineté économique et sa sécurité technologique et alimentaire», a assuré Vladimir Poutine.

Le président russe Vladimir Poutine préside une réunion sur les questions économiques via une liaison vidéo, avec le Premier ministre Mikhail Mishustin et d'autres responsables vus sur un écran, au Kremlin à Moscou, Russie le 12 mai 2022. via REUTERS

Il s'est félicité du ralentissement «progressif» de l'inflation après son envolée à 16,7% en mars, ainsi que du renforcement de la devise russe qui a fait preuve jeudi d'une remontée en puissance record depuis le début de l'année 2020, en atteignant à 12h00 GMT 67,7 roubles pour un euro et 65,2 roubles pour un dollar.

Aide de l'UE pour débloquer les exportations de céréales

La Commission européenne va aider l'Ukraine à débloquer ses exportations de céréales en créant une plateforme pour mobiliser des capacités de fret accrues et coordonner leur stockage avec les États membres, selon un plan annoncé jeudi.

Alors que la Russie impose un blocus aux ports ukrainiens, «20 millions de tonnes de céréales stockées dans les silos doivent quitter l'Ukraine dans les trois mois (d'ici les prochaines récoltes) via les infrastructures de l'UE. (...) Il faut optimiser les chaînes logistiques, éviter les goulots d'étranglement» aux frontières, a expliqué la commissaire aux Transports, Adinea Valean.

L'exécutif européen va créer «une plateforme de mise en relation» associant services de la Commission, entreprises de transport et négociants pour faire correspondre offre et demande.

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Il appelle aussi le secteur du fret à mobiliser «de toute urgence» des véhicules supplémentaires, conteneurs et conteneurs-citernes (pour l'huile) et structures de transbordement, avec plusieurs pistes pour accorder aux entreprises des garanties financières.

Problème majeur: les wagons ukrainiens ne sont pas compatibles avec les réseaux ferroviaires de l'UE, en raison d'un écartement des roues différent, ce qui oblige à transborder les céréales dans des camions ou des wagons au standard européen avec un temps moyen d'attente des wagons de 16 jours côté ukrainien.

«Les capacités de transbordement sont très insuffisantes, inadaptées à des volumes importants et à l'augmentation soudaine de la demande», mais le recours à des conteneurs peut aider, estime la Commission, qui note que «des structures de grutage mobiles peuvent être déployées relativement rapidement» et que des wagons adaptés sont «largement disponibles dans l'UE».

La commissaire européenne aux transports Adina Valean donne une conférence de presse sur les "voies de solidarité" pour aider l'Ukraine à exporter des produits agricoles à Bruxelles le 12 mai 2022. AFP

Gazprom annonce cesser d'utiliser un gazoduc clé pour le transit via la Pologne

Le géant gazier russe Gazprom a annoncé jeudi cesser d'utiliser un gazoduc clé pour le transit de gaz à l'Europe via la Pologne, en réplique aux sanctions occidentales imposées à la Russie à cause de son offensive en Ukraine.

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L'adoption des contre-sanctions russes «signifie une interdiction d'utiliser un gazoduc appartenant à EuRoPol GAZ (qui exploite la partie polonaise du gazoduc Yamal-Europe, NDLR) pour transporter du gaz russe à travers la Pologne», a indiqué Gazprom dans un communiqué sur Telegram.

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La Russie met en garde l’Otan

En cas d'adhésion de la Finlande, la Russie sera «obligée de prendre des mesures réciproques, militaro-techniques et autres, afin de mettre fin aux menaces à sa sécurité nationale», a indiqué jeudi après-midi dans un communiqué le ministère des Affaires étrangères russe.

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Accusant l'Otan de chercher à créer «un autre flanc pour la menace militaire contre notre pays», la diplomatie russe a ajouté qu'«Helsinki doit avoir conscience de la responsabilité et des conséquences d'une telle décision».

Pour Dmitri Peskov, la réponse de la Russie dépendra «des retombées pratiques de ce processus, de l'avancée des infrastructures militaires vers nos frontières». «Tout cela constituera les éléments d'une analyse spécifique et pour l'élaboration des mesures nécessaires afin d'équilibrer la situation», a-t-il ajouté.

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Sieverodonetsk, le verrou du Donbass sous la pression des forces russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

Sous un feu d’artillerie constant, les villes jumelles de Sieverodonetsk et Lyssytchansk (dont la raffinerie pétrolière est en feu) résistent de plus en plus difficilement à l’offensive russe, qui cherche à encercler l’armée ukrainienne.

Lire notre reportage

La Berd lève 1 milliard d'euros auprès de ses donateurs

La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd) a levé cette semaine 1 milliard d'euros pour aider l'Ukraine lors de son assemblée générale annuelle qui s'est largement concentrée sur l'impact économique du conflit.

Ces fonds seront déployés en plus des 2 milliards d'euros d'un «fonds de résilience» qui avaient déjà été débloqués au début de l'invasion russe en Ukraine, a ajouté jeudi la présidente de la Berd, Odile Renaud-Basso lors d'une conférence de presse.

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«L'Ukraine a besoin de notre aide pour soutenir des infrastructures vitales, maintenir l'accès à l'électricité, au transport, aux chemins de fer», et «les municipalités ukrainiennes ont besoin de soutien pour gérer de grands nombres de réfugiés déplacés», a-t-elle précisé, au dernier jour de cette assemblée annuelle, qui a duré trois jours à Marrakech.

Odile Renaud-Basso, présidente de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) Ludovic MARIN / POOL / AFP

L'économie ukrainienne «a besoin de cet argent pour soutenir les entreprises et essayer de continuer à fonctionner au sein de l'économie mondiale, ce qui est notamment crucial pour la sécurité alimentaire de nombreux pays», a encore insisté Odile Renaud-Basso.

Les dirigeants des pays membres de l’Otan saluent la demande d'adhésion de la Finlande

Le premier ministre polonais , Mateusz Morawiecki, a déclaré que la décision de la Finlande de demander l'adhésion à l'Otan était «une excellente nouvelle pour la Pologne et la sécurité de l'Europe».

Le premier ministre de la République tchèque , Petr Fiala, a déclaré que son pays soutiendrait «bien sûr» la candidature de la Finlande à rejoindre l'alliance.

Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis et le premier ministre letton , Krišjānis Kariņš ont également apporté leur soutien.

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Gaz: Berlin accuse la Russie d'utiliser l'énergie «comme une arme»

Le ministre allemand de l’Énergie a accusé jeudi la Russie d'utiliser désormais l'énergie «comme une arme» après les sanctions imposées par Moscou à plus de 30 sociétés énergétiques occidentales et la réduction observée des flux de gaz vers l'Europe.

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«La situation s'aggrave car l'énergie est désormais utilisée comme une arme de plusieurs manières», a indiqué Robert Habeck lors d'une conférence de presse, alors que le transit de gaz russe via l'Ukraine vers la première économie européenne a baissé de près de 40% en deux jours selon les données des opérateurs.

Le chancelier allemand Olaf Scholz (à droite) et le ministre allemand de l'Économie et de la Protection du climat Robert Habeck s'entretiennent au début de la réunion hebdomadaire du cabinet à la Chancellerie de Berlin le 11 mai 2022 TOBIAS SCHWARZ / AFP

La Finlande pour une adhésion à l'Otan, Moscou dénonce une menace

Le président et la première ministre de la Finlande se sont dits favorables jeudi à une adhésion «sans délai» à l'Otan, un immense pas vers une candidature devant être officialisée dimanche.

Le Kremlin a immédiatement réagi en affirmant qu'une adhésion du pays nordique à l'alliance militaire occidentale constituerait «assurément» une menace contre la Russie.

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Conséquence directe de l'invasion de l'Ukraine par Moscou, la candidature finlandaise devrait aller de pair avec une demande d'adhésion suédoise, attendue elle aussi dans les prochains jours.

Sanna Marin s'exprime lors d'une annonce conjointe à la presse à la résidence officielle du Premier ministre japonais Fumio Kishida, à Tokyo, Japon, le 11 mai 2022 REUTERS

«Être membre de l'Otan renforcerait la sécurité de la Finlande. En tant que membre de l'Otan, la Finlande renforcerait l'alliance dans son ensemble. La Finlande doit être candidate à l'adhésion à l'Otan sans délai», ont affirmé le président finlandais Sauli Niinistö et la première ministre Sanna Marin dans un communiqué commun.

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L'Ukraine dénonce à l'ONU «la liste interminable» des exactions russes

L'Ukraine et ses alliés ont dénoncé jeudi à l'ONU «la liste interminable» des exactions commises par la Russie depuis l'invasion du 24 février, lors d'une session extraordinaire du Conseil des droits de l'homme que Moscou a boycottée.

À l'issue de la réunion, demandée par Kiev, les 47 États membres du Conseil doivent se prononcer sur un projet de résolution demandant une «enquête» de la commission internationale de l'ONU sur l'Ukraine à propos de graves violations des droits de l'homme, reprochées aux troupes d'occupation russes dans les régions de Kiev, Tcherniguiv, Kharkiv et Soumy à la fin de février et en mars 2022, «en vue de demander des comptes aux responsables».

«Des milliers de personnes dans mon pays ont perdu la vie. Les bombardements et les tirs russes font partie de notre vie quotidienne», a déclaré la première vice-ministre des Affaires étrangères de l'Ukraine, Emine Dzhaparova, à l'ouverture des débats, dans une allocution vidéo. «Torture et disparitions forcées, violences sexuelles et de genre, la liste des crimes russes est interminable», a-t-elle dénoncé, avant de brandir une feuille sur laquelle un petit garçon violé devant sa mère a dessiné un tourbillon de lignes noires.

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À Kharkiv, la vie souterraine s’est organisée dans le métro

Veronika Kostianskaya applique une dernière couche de vernis sur les ongles rosés de sa cliente avant de les faire soigneusement sécher sous une lampe à UV. La jeune femme âgée de 20 ans, chaussée de Crocs roses, travaille depuis plusieurs années comme esthéticienne à Kharkiv. Mais aujourd’hui, une des trente stations de métro de la ville fait office de salon de beauté.

Dès le 24 février, le système de transports a cessé de fonctionner, à mesure que les habitants affluaient pour se réfugier sous terre.

» À lire, notre reportage : À Kharkiv, la vie souterraine s’est organisée dans le métro: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

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La Russie devrait cesser d'intervenir à l'étranger, selon un ex paramilitaire de Wagner

La Russie devrait mettre un terme à ses interventions à l'étranger et se concentrer sur ses problèmes internes, estime Marat Gabidullin, ancien membre de la société militaire privée russe Wagner, dans une interview à l'AFP. Âgé de 55 ans, cet ancien militaire russe de carrière est le premier membre du sulfureux groupe paramilitaire, au sein duquel il a évolué en Ukraine et en Syrie de 2015 à 2019, à prendre ouvertement la parole à visage découvert.

Dans un livre publié jeudi en France (Moi, Marat, ex-commandant de l'armée Wagner, chez Michel Lafon), il décrit le quotidien des combattants de cette structure très secrète, accusée d'avoir commis des exactions notamment en Afrique, et avec laquelle les autorités russes affirment n'avoir aucun lien. Wagner, «c'est une sorte de petite armée» dont les objectifs peuvent varier en fonction de la situation sur le terrain, explique l'ex-militaire, vêtu d'un jean, d'un polo sombre avec un écusson tête de mort à l'épaule et d'une casquette vissée sur la tête, lors d'un entretien mercredi à Paris.

Marat Gabidullin affirme avoir rejoint Wagner en 2015 sur le conseil d'une connaissance après dix ans passés dans les rangs de l'armée russe et une condamnation à trois ans de colonie pénitentiaire pour avoir tué le chef d'un gang dans le cadre «d'un règlement de comptes avec la pègre». S'il ne se livre à aucun mea culpa et affirme avoir fait son travail, il confie néanmoins avoir quitté «frustré et déçu» sa première mission en Ukraine à Louhansk, face à la «tromperie de la noble cause qui parlait de défendre les intérêts de la Russie».

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3 morts et 12 blessés dans une frappe russe dans le nord-est

Une frappe aérienne russe sur la ville de Novgorod-Siverskiï, dans le nord-est de l'Ukraine, a fait au moins trois morts et douze blessés dans la nuit de mercredi à jeudi, ont annoncé jeudi les services de secours locaux à l'AFP.

«Il y a trois personnes tuées et douze blessés à la suite d'une frappe» sur Novgorod-Siverskiï, a affirmé un porte-parole des secours, donnant un premier bilan.

Un commandant assiégé à Marioupol demande l'aide d'Elon Musk

Un commandant ukrainien faisant partie des combattants assiégés par les forces russes dans l'usine Azovstal à Marioupol a lancé mercredi un appel à l'aide adressé directement au milliardaire américain Elon Musk pour qu'il intervienne afin de les sauver.

«Les gens disent que vous venez d'une autre planète pour apprendre aux gens à croire en l'impossible. (...) À l'endroit où je vis, il est presque impossible de survivre», a tweeté Sergueï Volyna, commandant de la 36e Brigade des Marines de Marioupol. «Aidez-nous à quitter Azovstal pour un pays tiers. Si ce n'est pas vous, qui d'autre? Donnez-moi une piste», a-t-il poursuivi, indiquant avoir créé un compte sur Twitter spécifiquement pour interpeller directement l'homme le plus riche du monde qui essaie d'acheter le réseau social pour 44 milliards de dollars.

L’Ukraine continue à contrer des attaques au nord de Kharkiv


Les forces ukrainiennes continuent de contrer des attaques au nord de la seconde ville d’Ukraine, Kiev, et de récupérer plusieurs villes et villages près de la frontière russe. Les Russes ont reporté progressivement le retrait de leurs unités de la zone et les troupes vont probablement se redéployer après avoir compensé les pertes sur la rive est de la rivière Siverskyi.

Mercredi, l’Ukraine a annoncé avoir repoussé les forces russes à l’est pour récupérer le village de Pytomnyk, sur la route principale qui mène au nord de Kharkiv, à mi-chemin de la frontière russe.

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Des Russes fuyant Poutine se plaignent d'un accueil froid en France

Horrifiés par la dérive du pouvoir russe et l'invasion de l'Ukraine, des dizaines de milliers de Russes ont choisi l'exil. Arrivés en France, certains découvrent que l'accueil est loin de la chaleur réservée aux réfugiés Ukrainiens.

Artiom Kotenko, citoyen russe de 50 ans né sur le territoire de l'Ukraine soviétique, raconte à l'AFP avoir été «anéanti» par l'assaut lancé par Moscou le 24 février. Une semaine plus tard, cet artiste et designer graphique ayant travaillé pour le musée de l'Ermitage et le théâtre Tovstogonov, quitte Saint-Pétersbourg pour la Finlande avant de rejoindre Paris. Il est rapidement devenu évident qu'obtenir des papiers pour travailler légalement en France allait s'avérer très difficile, à l'inverse des citoyens ukrainiens qui, fuyant la guerre, sont accueillis à bras ouverts, comme un peu partout en Europe.

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La Russie est «la menace la plus directe» pour l'ordre mondial

La Russie est la «menace la plus directe» pour l'ordre international en raison de son invasion de l'Ukraine, a déclaré jeudi à Tokyo la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

La Russie «est aujourd'hui la menace la plus directe pour l'ordre mondial avec la guerre barbare contre l'Ukraine, et son pacte inquiétant avec la Chine», a dit Ursula von der Leyen après avoir rencontré le premier ministre japonais Fumio Kishida avec le président du Conseil européen Charles Michel.

Premier procès pour crime de guerre lié à l'invasion russe

Un soldat russe de 21 ans va être jugé pour crime de guerre en Ukraine, ce qui sera le premier procès avec ce chef d'accusation dans le pays envahi par la Russie le 24 février, a annoncé mercredi la procureure générale de Kiev.

Vadim Shishimarin est accusé d'avoir tiré avec une kalachnikov par la fenêtre à bord d'une voiture dans laquelle il circulait, abattant un civil de 62 ans qui n'était pas armé, a expliqué le bureau de la procureure Iryna Venediktova dans un communiqué. Le soldat accusé se déplaçait avec quatre autres soldats russes après l'attaque de leur convoi le 28 février et ils ont volé une voiture près du village de Chupakhivka, a poursuivi le communiqué, expliquant que le civil --qui n'a pas été identifié-- circulait à bicyclette sur le bord de la route non loin de son domicile.

Vadim Shishimarin, placé en détention, risque un emprisonnement à vie s'il est reconnu coupable de crime de guerre et de meurtre avec préméditation. Plus de 10.700 crimes de guerre présumés impliquant 622 suspects ont été signalés auprès des services de la procureure.

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Bonjour à tous et bienvenue dans ce live !

Bonjour à tous. En cette 76e journée de conflit entre la Russie et l'Ukraine, nous allons vous accompagner minute par minute pour vous aider à comprendre, décrypter, analyser les enjeux de ce conflit qui s'enlise et se concentre désormais dans le sud. Vous pouvez retrouver toutes les informations de la journée d’hier ici.

DIRECT - Guerre en Ukraine : l'ONU lance une enquête sur les atrocités reprochées aux troupes russes

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