transat Jacques Vabres
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Armel Le Cléac’h et Kévin Escoffier : un podium, des satisfactions et de belles promesses

Après une bataille intense dans les derniers milles, Armel Le Cléac’h et Kevin Escoffier terminent 3e de la Transat Jacques Vabre. De quoi faire la fierté de tous les acteurs, entreprises et artisans, qui ont œuvré pendant 18 mois pour la conception et la construction de ce bateau volant.

Les deux marins ont coupé la ligne d’arrivée de la Transat Jacques Vabre à Fort-de-France (Martinique) mardi 23 novembre à 19h06 heure locale (00h06 heure de l’hexagone), après 16 jours, 10 heures et 39 minutes de navigation, moins d’une heure après le second.

Seulement huit mois après sa mise à l’eau, le Maxi Banque Populaire XI vient donc de boucler sa première traversée de l’Atlantique. La variété des conditions rencontrées tout au long du parcours et la compétition entre les Ultimes ont permis à Armel et Kevin d’exploiter tout le potentiel du bateau. En s’attachant à être offensif, en jouant aux avant-postes tout en préservant leur monture, ils ont ainsi emmagasiné une expérience précieuse afin de contribuer à son développement et sa mise au point. Désormais, le Team Banque Populaire peut se tourner vers son prochain grand objectif, la Route du Rhum dans un an.

Objectif

transat Jacques Vabre

Les images sont toujours majestueuses lorsqu’un Ultime revient du large. C’était le cas mardi 23 novembre lorsque le Maxi Banque Populaire XI est arrivé dans la baie de Fort-de-France avec un coucher de soleil en toile de fond. Il a franchi la ligne après 16 jours, 10 heures et 39 minutes en mer.

À son bord, Armel Le Cléac’h et Kevin Escoffier ont ainsi parcouru 9 225,53 milles entre Le Havre et la Martinique. Et les deux hommes, malgré la répétition des efforts et la fatigue, ne cachaient pas leur satisfaction une fois arrivés sur les pontons.

Sourire aux lèvres, le visage marqué par des cernes légèrement prononcées, ils sont revenus avec enthousiasme sur leur aventure. « Notre objectif premier, c’était d’arriver en Martinique, rappelle Armel. Nous y parvenons en terminant sur le podium, c’est forcément très positif ». 

Les deux skippers insistent sur le plaisir qu’ils ont ressenti tout au long du parcours. « Je me suis éclaté pendant 16 jours, apprécie Kevin. L’ambiance était très bonne entre nous et les sensations de glisse comme de vitesse étaient fantastiques ».

Armel Le Cléac’h Kevin Escoffier

 Venu prêté main forte à Armel, l’ancien responsable du bureau d’études du Team Banque Populaire se remémore « ces levers de soleil à rester sous la casquette et à regarder longuement le bateau voler sous pilote. »

À bord, cette traversée de l’Atlantique s’est avérée particulièrement riche en enseignements. « On a eu des conditions variées avec du portant, du reaching et c’était très intéressant pour apprendre sur le bateau », assure Kevin. « En matière d’automatismes, de manœuvres, de réglages, d’empannages, c’était passionnant », poursuit Armel. Les deux hommes ont également pu constater la fiabilité du Maxi Banque Populaire XI. « On n’a pas eu beaucoup à sortir la caisse à outils », souligne Armel.

Leur satisfaction démontre de la plus belle des manières le chemin parcouru dans ce projet qui a débuté il y a deux ans et a mobilisé plus de 150 entreprises lors de sa conception.

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Depuis la mise à l’eau en avril dernier, le Team Banque Populaire s’est employé à engranger des milles et de l’expérience à bord. Tout au long de la Transat Jacques Vabre, le maxi-trimaran a démontré qu’il avait les capacités pour jouer dans la cour des grands.

Après avoir résisté à un début de course rendu délicat par le manque de vent, le bateau a trouvé sa vitesse de croisière dans la descente de l’Atlantique. À l’issue de la traversée du Pot-au-Noir, il s’est hissé puis a longtemps conservé la 2e place de la flotte des Ultimes.

Désormais, c’est l’heure de se projeter sur la suite. Armel ne s’en cache pas : « cette transat va nous permettre de faire un bon retour d’expérience avant la saison prochaine ».

En ligne de mire, il y a la Route du Rhum en novembre 2022 où il sera seul à bord. « Nous avons déjà une idée précise de notre « job list » pour le chantier de cet hiver. Il faut continuer à fiabiliser les systèmes, à gagner en performance et en maîtrise ». Et le skipper de conclure : « nous sommes partis du Havre à 80% du potentiel du bateau, nous arrivons cette nuit à 90% et l’objectif, c’est d’atteindre les 100% pour la Route du Rhum ».

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