De la Martinique à la Maison-Blanche, le rêve américain de la nouvelle porte-parole Karine Jean-Pierre

Première femme noire à devenir porte-parole de la Maison-Blanche, cette fille d’immigrés haïtiens, homosexuelle, symbolise l’ascension sociale américaine. « Je suis tout ce que Donald Trump déteste », aime à dire celle qui parle parfaitement français, de par ses origines.

Washington, 5 mai 2022. Karine Jean-Pierre était jusqu'ici l’adjointe de la porte-parole de la Maison-Blanche, Jen Psaki. AFP/Saul Loeb
Washington, 5 mai 2022. Karine Jean-Pierre était jusqu'ici l’adjointe de la porte-parole de la Maison-Blanche, Jen Psaki. AFP/Saul Loeb

    Il a flotté, le temps de quelques minutes jeudi, un air plus léger dans la célèbre salle de presse de la Maison-Blanche à Washington. Devant les journalistes accrédités, la porte-parole de l’administration Biden, Jen Psaki, a dit quelques mots à sa successeure, Karine Jean-Pierre, dont la nomination est historique – elle va devenir la première femme noire et lesbienne à devenir porte-parole de la Maison-Blanche.

    « La représentativité est importante, elle va donner une voix à tant de personnes, et montrer ce qui est possible quand on travaille dur et qu’on a de grands rêves », a salué Jen Psaki, la voix étranglée par l’émotion. À ses côtés, Karine Jean-Pierre a esquissé un sourire et embrassé sa collègue, avant de sacraliser l’instant. « C’est un moment historique et je m’en rends bien compte. Je comprends combien c’est important pour tant de gens. » Joe Biden, lui, a loué « l’expérience, le talent et l’honnêteté » de la future « Press Secretary » qu’il a nommée. Une femme de 44 ans dont le parcours raconte une partie de l’histoire des États-Unis.