Assurance vie : pourquoi les Français se ruent sur ce type d'épargne

L'assurance vie est en très bonne santé ! Octobre 2021 a été le meilleur mois d'octobre, toutes années confondues, et le meilleur mois en France depuis septembre 2019.

La crise sanitaire a
L’assurance vie est plébiscitée par les Français, elle enregistre même un record en octobre 2021. (©Adobe Stock)
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C’est un moyen d’épargne qui a la cote : l’assurance vie. Et avec une collecte nette de 2,7 milliards d’euros en octobre 2021, elle a connu son meilleur mois en France depuis septembre 2019. C’est même le meilleur mois d’octobre de son histoire, selon la Fédération française de l’assurance (FFA).

Dans un communiqué, l’organisme précise que les cotisations en assurance vie, qui correspond aux dépôts, ont atteint 13,2 milliards d’euros en octobre 2021, « un niveau record pour un mois d’octobre ». Les prestations, quant à elle, qui correspondent aux retraits, représentent 10,5 milliards d’euros. D’où une collecte nette de 2,7 milliards.

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Rebond de l’assurance vie

Comment alors expliquer ce boom des souscriptions à l’assurance vie ? Ce type d’épargne est tout d’abord historiquement « un produit très apprécié des Français, explique dans le communiqué Franck Le Vallois, le directeur général de la Fédération française de l’assurance.

Les chiffres d’activité depuis le début de l’année le confirment et signent un retour à la situation pré-pandémique. Un retour en force de l’assurance vie, donc, alors qu’elle avait été malmenée au profit du Livret A pendant la crise sanitaire, au cours de laquelle les Français ont énormément épargné afin de pouvoir notamment disposer de fonds rapidement en cas de besoin.

Désormais, cette bonne santé de l’assurance vie contraste avec celle du Livret A. Ce type d’épargne a en effet connu en octobre sa plus forte désaffection depuis fin 2014, selon la Caisse des dépôts, avec un différentiel de 2,83 milliards d’euros entre les dépôts et les retraits. 

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L’assurance vie, comment ça marche ? 

Il faut rappeler que l’assurance vie n’est pas un placement comme les autres. C’est « un contrat d’assurance dont le risque, objet du contrat, dépend de la durée de la vie humaine », présente l’Institut national de la consommation (INC). Ce contrat peut permettre de se constituer un capital pour un projet personnel, pour le transmettre ou préparer sa retraite.

Le souscripteur va verser sur ce contrat d’une certaine durée une somme, soit à la banque ou à la compagnie d’assurance auprès de laquelle le contrat a été souscrit.

Il peut s’agir « d’un versement unique effectué lors de la souscription » ou de « versements périodiques effectués pendant toute la durée de vie du contrat, par échéances (mensuelles, trimestrielles ou annuelles) », rappelle service.public.fr. Ce type de contrat est assez souple. 

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En contrepartie de ces versements, qui vont permettre à l’établissement d’investir sur les marchés financiers, « la compagnie d’assurance ou l’assureur s’engage à verser un capital ou une rente à une ou plusieurs personnes (bénéficiaires) lorsque le risque survient. A savoir soit le décès de l’assuré soit au contraire la survie de ce dernier à un terme donné. »

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Un placement de long terme

L’assurance vie peut ainsi être utilisée comme un produit d’épargne à moyen ou long terme, bénéficiant d’un taux de rémunération supérieur (1,3% en 2020, après 1,5% en 2019, selon la FFA). Quand le Livret A affiche lui un taux de 0,5%, son niveau plancher auquel il reste depuis février 2020.

À l’issue du contrat, « l’assuré ou ses bénéficiaires peuvent récupérer les sommes investies, augmentées des gains éventuels et diminuées des frais (de dossier et de gestion notamment) », détaille le ministère de l’Economie, pour lequel « même s’il est fiscalement plus intéressant d’épargner pendant au moins 8 ans, vous avez le droit de clôturer votre contrat ou d’effectuer des retraits à tout moment ».

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Quel type de contrat d’assurance vie souscrire ?

Il existe trois type de contrat d’assurance vie :

  • Contrat en cas de décès

L’assureur s’engage à verser un capital ou une rente en cas de décès de l’assuré avant une certaine date (échéance du contrat, événement comme fin des études des enfants) à un ou plusieurs destinataires, au préalable désignés.

« Il n’y a pas de limite et le versement sera effectué quelle que soit la date de votre décès », rappelle le site service-public.fr. 

À votre décès, l'assureur verse aux bénéficiaires que vous avez désignés, un capital permettant de financer vos obsèques. Certains contrats prévoient l'organisation des prestations funéraires.

Service public
  • Contrat en cas de vie :

L’assureur s’engage à verser un capital ou une rente à l’assuré ou aux bénéficiaires s’il est en vie au terme ou à l’échéance du contrat.

Si vous décédez avant la fin du contrat, l’assureur verse un capital ou une rente aux bénéficiaires qui avaient été désignés.

La durée du contrat est déterminée librement, sachant que des avantages fiscaux sont accordés après 8 ans.

  • Contrat vie et décès

Ce type de contrat combine les deux garanties, l’une en cas de vie et l’autre en cas de décès.

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L’assurance vie, un investissement

Au travers des versements, réguliers ou non, l’investissement via l’assurance vie peut se faire en fonds euros, en unités de comptes (UC), ou un peu des deux, voire en fonds euro-croissance, comme le résume l’Institut national de la consommation.

Plus risqués que les fonds en euros, mais plus rémunérateurs, les supports en unités de compte continuent d’ailleurs eux-aussi d’inscrire de nouveaux records, comme le constate la Fédération nationale de l’assurance.

Pour un mois d’octobre, l’assurance vie en UC inscrit de nouveaux records en termes de cotisations (5,0 milliards d’euros) et de collecte nette (+3,4 milliards d’euros). C’est également le cas pour les cotisations en UC depuis le début de l’année qui atteignent +47,4 milliards d’euros, tandis que la collecte nette en UC depuis le début de l’année s’élève à +30,5 milliards d’euros.

Fédération nationale de l'assurance

Si ce choix pour l’investissement de long terme doit encore être confirmé dans la durée, car dépendant fortement de la situation sanitaire, reste que l’assurance vie confirme son statut de moyen d’épargne en vogue

Fin octobre 2021, les encours des contrats d’assurance vie atteignaient 1 861 milliards d’euros, soit une hausse de 6% sur un an. 

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