Cannes lance une campagne de sensibilisation pour une meilleure pratique de la trottinette

La Ville de Cannes vient de lancer une campagne de sensibilisation à destination des usagers de trottinettes électriques. Plusieurs affiches sont visibles pour adopter les bons gestes.

Article réservé aux abonnés
Maxime Rovello et J. T. Publié le 24/05/2022 à 15:30, mis à jour le 24/05/2022 à 15:30
Sébastien Botella et visuel Ville de Cannes

Il y a plusieurs semaines, un usager en trottinette a été blessé après avoir heurté une voiture, rue Jean-Jaurès. Si la blessure est légère à Cannes, l’accident rappelle le drame survenu il y a une vingtaine de jours dans le Var, qui a enlevé la vie à deux hommes de 26 et 27 ans.

Alertée par le caractère accidentogène de l’usage de ce mode de transport, la Ville de Cannes a mis au point une campagne de sensibilisation dans la continuité des initiatives mises en place dans la lutte contre l’incivisme.

Une communication avec ce message simple mais évident: "Sans permis, tout n’est pas permis!"

"Cette campagne sert avant tout à sensibiliser aux bonnes pratiques et rappeler les évidences. C’est une somme de petits événements qui nous a poussés à agir", résume Sophie Mouysset, directrice de cabinet adjointe de David Lisnard.

Ainsi, les affiches rappellent que la vitesse maximum autorisée est de 25 km/h, que la circulation sur les trottoirs est interdite, que le port du casque est recommandé (et obligatoire pour les moins de 12 ans) et que l’assurance est obligatoire.

299 PV depuis le début de l’année

"Ce dernier point fait souvent défaut, constate Yves Daros, chef de la police municipale de Cannes, à propos de l’assurance. Beaucoup de gens pensent que l’assurance habitation suffit mais ce n’est pas le cas et le jour où il y aura un accident, ils se rendront compte qu’ils ne sont pas couverts. À Cannes, ce sont 299 PV qui ont été dressés depuis le début de l’année. La plupart du temps pour des circulations sur le trottoir mais aussi en sens interdit."

"Nous ne voulons pas culpabiliser, ni infantiliser l’utilisateur, seulement le responsabiliser, reprend Sophie Mouysset. Les comportements vont aller vers le bon car c’est une question de démocratisation et de pédagogie. Nous en sommes à ces phases-là."

Un arrêté à Antibes impose le port du casque. Illustration d’archive P. Lapoirie.

À Antibes, le port du casque est obligatoire

À Antibes, le maire, Jean Leonetti, a pris des mesures à l’échelle de sa commune pour tenter de sécuriser l’usage des trottinettes électriques, dont le nombre augmente, comme ailleurs, de manière exponentielle depuis quelques années et leur arrivée, notamment, en libre-service dans les grandes agglomérations.

S’il n’y a pas encore eu d’accident mortel dans le bassin antibois, ces derniers se multiplient aux alentours. Comme à Villeneuve-Loubet, commune limitrophe. Au mois de décembre dernier, une femme de 27 ans a ainsi été tuée dans une collision avec un poids lourd.

Ainsi, dès le mois de novembre 2019, la municipalité avait pris un arrêté afin, surtout, d’imposer le port du casque sur la voie publique. Soit, un mois après la sortie de la loi Mobilité de l’ancienne ministre des Transports et actuelle Première ministre, Élisabeth Borne, qui le conseille seulement.

L’arrêté antibois impose, par ailleurs, des mesures… Déjà prises en compte par cette loi Mobilité. Entre autres, l’interdiction de circuler sur les trottoirs ou celle de transporter un passager.

Également, l’obligation de porter un gilet de haute visibilité ou un éclairage complémentaire. Idem pour la vitesse, déjà limitée à 25 km/h dans tout l’Hexagone, et l’obligation de circuler sur une bande ou une piste cyclable, quand celle-ci existe.

Dans les faits, les contrevenants risquent une amende de 135 euros en cas de manquement.

"Beaucoup ignorent"

Qu’importe le sigle : EDPM (engin de déplacement personnel motorisé) ou NVEI (nouveau véhicule électrique individuel), l’assurance pour la trottinette électrique est obligatoire selon l’article L211-1 du Code des assurances.

"Beaucoup ignorent que l’assurance est obligatoire, atteste Marine Lalande, agent général pour le groupe Allianz. Il existe plusieurs formules qui démarrent avec la responsabilité civile."

Niveau tarif, cela peut s’étaler de 50 euros à 90 euros par an.

Pour rappel, l’assurance est obligatoire pour tous les NVEI, ce qui comprend les gyroroues, les gyropodes, les hoverboards, les skates électriques et les trikke électriques.

En 2021, la France a recensé 870 accidents corporels impliquant des trottinettes électriques et 22 décès, contre 7 en 2020. Depuis le début de l’année, deux accidents impliquant au moins un EDPM sont à déplorer. Ils ont généré un blessé léger à Cannes, un blessé hospitalisé à Nice et aucun décès.

“Rhôooooooooo!”

Vous utilisez un AdBlock?! :)

Vous pouvez le désactiver juste pour ce site parce que la pub permet à la presse de vivre.

Et nous, on s'engage à réduire les formats publicitaires ressentis comme intrusifs.

Nice-Matin

Un cookie pour nous soutenir

Nous avons besoin de vos cookies pour vous offrir une expérience de lecture optimale et vous proposer des publicités personnalisées.

Accepter les cookies, c’est permettre grâce aux revenus complémentaires de soutenir le travail de nos 180 journalistes qui veillent au quotidien à vous offrir une information de qualité et diversifiée. Ainsi, vous pourrez accéder librement au site.

Vous pouvez choisir de refuser les cookies en vous connectant ou en vous abonnant.