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Les assureurs renforcent leurs offres pour lutter contre le harcèlement scolaire

12% des élèves du CE2 au CM2 sont victimes de violences. ERIC FEFERBERG/AFP

En plus des indemnisations classiques, plusieurs assureurs proposent pour cette rentrée 2016 un accompagnement psychologique pour les enfants victimes de violence ou de harcèlement scolaire.

Plus de 700.00 élèves sont, chaque année, victimes de harcèlement à l'école. Face à ce phénomène, certaines grandes compagnies d'assurance ont choisi pour cette rentrée 2016 d'accentuer leur lutte contre ces violences. C'est notamment le cas de la MAE, leader de l'assurance scolaire, qui propose un soutien psychologique en cas de harcèlement ou de cyberharcélement. Les enfants pourront ainsi rencontrer des médecins psychiatres ou des psychologues pour les aider à sortir de cette épreuve. «Nous nous sommes aperçus que pour un enfant, la première étape dans ce genre de situation c'est de pouvoir en parler. On a donc décidé de proposer cette garantie qui n'est pas matérielle mais morale. Un enfant victime de harcèlement doit avant tout se reconstruire psychologiquement», explique au Figaro Edgard Mathias, président national de la MAE. Cette garantie, qui est comprise dans toutes les formules d'assurance, est depuis la rentrée 2015 accompagnée d'un service d'information et d'accompagnement juridique proposé aux parents dans l'«Assurance scolaire et extrascolaire». «Ce sont des situations qui sont souvent compliquées à exprimer à la fois pour l'enfant mais aussi pour la famille. Cette option d'accompagnement juridique est là pour les aider», reprend Edgard Mathias.

« L'école devrait se suffire à elle-même »

Hervé-Jean Le Niger, vice-président de la FCPE.

De son côté, Axa a mis en place, depuis quelques années, une «option racket». Grâce à celle-ci, l'assureur va indemniser le vol des effets personnels de l'enfant tel que le téléphone portable. Là aussi, l'option propose un soutien psychologique. «Nous nous sommes aperçus que 23% des familles considèrent que la violence à l'école est un sujet essentiel. De plus, un enfant qui subit du racket ne se sent pas seulement victime. Il se sent également coupable parce qu'il donne ses affaires. C'est pour cela que nous avons mis en place un soutien psychologique pour aider enfants et parents à surmonter cet obstacle», explique Guillaume Gorges de chez Axa, contacté par Le Figaro. Cependant, moins de 10 % des familles souscrivent à cette option selon l'assureur.

Pour, Marie-José Gava, co-auteur de Halte au harcèlement à l'école, «le fait de proposer une assistance psychologique et juridique peut être rassurant pour les parents. Toutefois, ce type de dispositif ne doit pas dédouaner les responsables d'établissements de mener une véritable politique de prévention du harcèlement». Un avis partagé par la Fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE). En effet, selon elle la réponse au harcèlement et aux violences devrait venir de l'école. «Nous pensons que l'école devrait se suffire à elle-même en proposant des accompagnements psychologiques au sein de l'établissement», insiste Hervé-Jean Le Niger, vice-président de la FCPE.

Les assureurs renforcent leurs offres pour lutter contre le harcèlement scolaire

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24 commentaires
  • latorpille

    le

    pauvre de nous , pauvre france tout est dit !

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