Protection sociale : International Santé s’adapte aux nouveaux expatriés

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Le profil des expatriés à changé ces dernières années.

Télétravail à temps complet, free-lances… Le profil des personnes qui partent en expatriation a changé et forcé les courtiers spécialisés comme International Santé à adapter leurs couvertures.

La pandémie et l’évolution des modes de travail a eu un impact significatif sur des acteurs comme International Santé, courtier spécialisé dans la protection sociale des expatriés. Contrairement à l’image que l’on s’en fait, la plupart des expatriés ne partent pas à l’étranger avec une couverture béton payée par leur employeur.

Plus d’un tiers d’entre eux avait ce profil en 2003, ils ne sont plus que 10% aujourd’hui. La majorité, soit 59% des Français qui partent à l’étranger, sont embauchés avec un contrat local et 31% sont des indépendants. 9 expatriés sur 10 doivent donc chercher une couverture de protection sociale individuelle.

Précarisation des expatriés

Autre caractéristique importante, seulement 56% d’entre eux ont des revenus supérieurs à 36.000 euros, contre 69% en 2013. Cet appauvrissement des expatriés est à prendre en considération par les assureurs et courtiers qui commercialisent des solutions de protection sociale. D’autant plus que le prix moyen d’une complémentaire santé pour expatrié est de 3.200 euros par an sur le site International Santé, soit un panier moyen 20% inférieur aux standards du marché.

Quand ils partent, 24% des Français n’ont aucune assurance santé, 86% aucune couverture prévoyance et 48% aucun régime de retraite, selon une enquête de Malakoff Humanis de 2019. « Il est indispensable d’avoir une assurance santé car dans certains pays, on ne peut pas avoir accès aux soins sans assurance santé car les hôpitaux veulent être certains d’être payés. Une personne diabétique entraîne 20.000 euros de dépenses de santé à l’étranger et une journée en soins intensifs peut coûter jusqu’à 20.000 euros dans certains pays, explique Raphaël Reiter, fondateur d’International Santé. Pour nous, il est important de préserver une protection sociale à la Française malgré la précarisation du statut d’expatrié ».

International Santé couvre 13.000 expats et a encaissé 7M d’euros de primes en 2021, en progression annuelle de 20%. Pour accompagner les évolutions du profil des expatriés, le courtier lance l’offre The French Assurance, une assurance santé pour les primo-expatriés. Pendant les premiers mois d’expatriation, 6, 12 ou 18 mois, c’est une assurance temporaire “qui n’exclut pas les gens qui tombent malades“, avec des primes réduites. Après, le contrat bascule vers un contrat d’expatrié classique.

Ce contrat avec sélection médicale avant la souscription a la particularité de permettre la résiliation en cours d’année, y compris pendant la première année. Certaines garanties comme l’optique et le dentaire ont un délai de carence mais celui-ci ne s’applique pas aux soins courants ou à l’hospitalisation. L’assureur de The French Assurance est l’Equité de Generali.

Télétravail à l’étranger

Ce contrat s’adresse également aux salariés qui partent faire du télétravail à l’étranger pendant un séjour temporaire. En effet, certains pays comme les Émirats Arabes Unis ou Maurice ont créé un visa télétravail et attiré de nombreux Français. Les Émirats Arabes Unis sont devenus la quatrième destination préférée des expatriés Français en 2021 et Maurice arrive en 14ème position, selon le classement d’International Santé.

Par ailleurs, le courtier annonce le lancement du site Wisexpat, un site d’avis sur les assurances santé à destination des expatriés. Pour l’alimenter, le courtier va mobiliser sa base de clients et compte également s’appuyer sur l’Union des Français de l’Étranger (UFE).

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