Clap de fin pour ING. La banque en ligne néerlandaise a annoncé mardi 21 décembre le retrait de son activité de banque de détail en France. Elle était pourtant implantée dans l’Hexagone depuis 20 ans, une longévité qui fait d’elle le plus vieil acteur de ce marché. “Cette décision est la conclusion d’une revue stratégique menée depuis juin 2021", explique dans un communiqué l'établissement. Se voulant rassurant, ING a rappelé qu’elle est une banque "sûre et solide” et qu’aucun changement n’interviendra pour les clients “avant au moins la fin de l'année”. Comprendre qu’ils pourront continuer d’utiliser leurs comptes et leur carte bancaire.

Mais à quoi s’attendre en 2022 pour les titulaires des produits bancaires commercialisés par ING : plans d’épargne en action, assurances vie, Livrets A, LDDS et autres crédits immobiliers ? Pour le savoir, rappelons déjà que la fin d’ING se concrétisera fort probablement par une cession de son portefeuille de clients et non pas par une faillite. De quoi faciliter la suite des évènements. Quel que soit le futur repreneur - Société générale, Crédit mutuel ou Crédit mutuel Arkéa figurent en tête de liste pour une reprise -, plusieurs possibilités se présentent aux emprunteurs.

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Les plus prudents ont par exemple déjà transféré leurs placements financiers auprès d’une autre banque, sans attendre le nom du successeur. Dès lors, ils ont payé les frais en vigueur, tels qu’indiqués sur la brochure tarifaire du 1er janvier 2021. À savoir 15 euros par ligne, pour les comptes-titres. Les frais sont encore plus lourds pour les PEA, car à ces 15 euros par ligne s’ajoute un montant fixe de 65 euros. L’ensemble de ces frais est cependant plafonné à 150 euros par transfert. Ces deux tarifs pourraient même être amenés à augmenter à compter du 1er janvier 2022 si la banque en fait le choix.

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Pas d’inquiétude en revanche pour l’assurance vie puisqu’aucun frais de sortie n’est appliqué par ING et surtout, la disparition de la banque en ligne n’entraînera pas la résiliation des contrats. ING n’est en effet que courtier pour le compte de Generali. C’est bien ce dernier qui commercialise les contrats.

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Des frais en cas de refus de la banque repreneuse ?

Les clients qui seront amenés à refuser la future banque ne savent, en revanche, pas encore s’ils s’acquitteront de frais pour le transfert de leur PEA et comptes-titres. Les détenteurs d’un crédit immobilier pourraient également avoir à honorer des frais de remboursement anticipé. Contactée par BFM, ​l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) n’est pas non plus capable de dire si des frais seront imposés : "Durant la période de transition, les clients doivent attendre de connaître les modalités concrètes de reprise", rappelle le gendarme des banques. Sollicité par Capital, ING n’a pas souhaité répondre à cette question.

Conformément à leur brochure tarifaire, ING fait payer le rachat d’un crédit à l’habitat par un établissement concurrent. “En réaction à un afflux important d'appels, nous sommes en train de constituer un comité de soutien et d’action pour faire pression sur ING et les futurs acquéreurs, explique à Capital Michel Guillaud, président de l’association France Conso Banque. Les clients orphelins qui souhaitent partir doivent le faire dans de bonnes conditions, avec le moins de frais possible. On estime que lorsqu’une banque disparaît, les clients doivent bénéficier de conditions avantageuses”, souligne-t-il. Un avis partagé par Angelo Caci, directeur général du cabinet de conseil Syrtals Cards : “Si un client refuse la banque du repreneur, il convient de lui permettre de récupérer ses avoirs sans aucune pénalité.”

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Rien ne protégera, par contre, vos livrets réglementés, livret A et LDDS en tête. Vous devrez ainsi les résilier, virer les fonds sur votre compte courant puis les placer dans un livret nouvellement créé. Les livrets d’épargne non réglementés, étant spécifiques à chaque banque, suivent la même logique. Si vous détenez encore le famélique livret orange d’ING - rémunéré à 0,01%... -, il faudra donc lui dire au revoir.