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Assurance emprunteur : le Crédit Mutuel met fin au questionnaire de santé

C’est une décision qui, si elle faisait tache d’huile, pourrait grandement simplifier la vie des emprunteurs immobiliers.

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La majorité des réseaux Crédit Mutuel ont supprimé pour leurs « clients fidèles » le redouté questionnaire de santé qui était jusque-là indispensable pour obtenir un prêt. « À compter d’aujourd’hui, nos clients fidèles n’auront plus à remplir de questionnaire de santé pour l’acquisition de leur résidence principale », n’auront donc « plus de formalités médicales » et « ne feront plus l’objet de surprimes ou exclusions liées à leur état de santé », a annoncé le Crédit Mutuel.

L’assurance emprunteur couvre divers risques comme le décès, la maladie ou l’invalidité, protégeant à la fois les emprunteurs et les banques contre un éventuel défaut de remboursement. Mais en cas de grave problème ou antécédent de santé, il peut devenir très compliqué, voire impossible, de s’assurer, et donc de souscrire à un crédit immobilier.

Le dispositif s’appliquera aux clients ayant leurs revenus principaux domiciliés au Crédit Mutuel depuis sept ans, pour un montant assuré jusqu’à 500 000 euros par emprunteur pour les assurés de 62 ans au plus, et pour l’achat d’une résidence principale. Cette condition de sept ans d’ancienneté ne devrait pas exclure beaucoup de clients mais limitera l’afflux de nouveaux emprunteurs.

« On faire bouger le marché et les pouvoirs publics »

Nicolas Théry, président de Crédit Mutuel, l’a assumé : ce changement n’est « pas offert à des gens qui font la tournée du marché ». « On s’accompagne mutuellement et durablement », a-t-il souligné.

Les clients éligibles qui sont déjà titulaires d’une assurance emprunteur au Crédit Mutuel verront leur éventuelle surprime ou exclusions supprimées à compter du 1er décembre.

Le coût de cette mesure est estimé à 70 millions d’euros par an, a-t-on précisé au Crédit Mutuel, où l’on souhaite que « cela devienne une nouvelle norme de marché, peu importe son assureur. On veut faire bouger le marché et les pouvoirs publics » pour que la législation évolue.

Le président du Crédit Mutuel a donc insisté sur son souhait de ne pas être le seul à supprimer les questionnaires de santé, responsables selon lui d’une «  double peine » pour les personnes malades, et même pour celles ayant guéri mais qui doivent continuer à déclarer leur ancienne affection.

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