Un bénéfice net cumulé de 28,6 milliards pour les cinq plus grands groupes bancaires de France… qui n’a pas l’air de les contenter ! En 2024, les banques ont repris le chemin de l’augmentation de leurs tarifs, après une année 2023 marquée par un quasi gel (0,3%). Les Français paieront 2,1% de frais bancaires en sus cette année, selon l’étude du comparateur Panorabanques. Une hausse certes largement inférieure à l’inflation moyenne de 4,9% en 2023, mais inégalée depuis 8 ans. Pour bénéficier des services d’une banque, un ménage devra s’acquitter d’une facture moyenne de 225,20 euros en 2024.
Derrière cette moyenne, de grandes disparités existent, en fonction de vos habitudes bancaires. Alors pour mesurer concrètement les conséquences de telles hausses, Capital a mis sur pied son traditionnel palmarès des tarifs bancaires. Pour cette édition 2024, les brochures de 100 établissements ont été décortiquées par Panorabanques, à date du 1er février 2024. Cette simulation est déclinée selon 7 profils : jeune, employé, cadre moyen, cadre supérieur, commerçant, chef d’entreprise et retraité. A chaque profil est attribué des habitudes de consommation des services bancaires au quotidien (type de carte bancaire, virements, retrait à l’étranger). Dans chaque cas, nous avons comparé les prix à la carte et celui du forfait le moins cher. Le plus intéressant des deux a été retenu.
Une première analyse permet de constater que 4 de nos 7 profils - l’employé, le cadre moyen, le commerçant et le chef d’entreprise - subissent une hausse de leur facture bancaire, allant de 2 à 5% sur un an. Le commerçant est le plus lésé, lui qui doit assumer une augmentation supérieure à l’inflation générale constatée en 2023. A l’inverse, les étudiants - et les cadres supérieurs dans une moindre mesure - peuvent souffler puisque le montant de leurs frais bancaires a diminué de respectivement 13 et 2% sur un an.
Les banques en ligne font toujours la loi en 2024
C’est sans surprise que les établissements en ligne - ils fondent leur modèle économique sur ce critère - dominent très largement ce classement. Et parmi eux, le duo composé de BoursoBank (filiale de Société générale) et Fortuneo (Crédit mutuel Arkéa) fait la course en tête au sein de 5 de nos 7 profils. «Elles sont parvenues à atteindre une masse critique de clients avant de se positionner comme les banques les moins chères», analyse Anna Meylacq. Leurs services annuels sont facturés moins de 20 euros. L’exemple le plus flagrant concerne notre chef d’entreprise : Fortuneo propose là aussi ses services pour seulement 11,5 euros par mois alors que le second du classement facture 319 euros par an !
Orange Bank et ING s’étant retirés du marché français, et Bforbank (Crédit agricole) ne proposant plus de découvert à ses clients, les seuls concurrents nationaux sérieux à ce duo sont donc Hello Bank! (BNP Paribas), Monabanq (Crédit mutuel Alliance fédérale) ainsi que le Crédit coopératif. Les deux premières conviendront particulièrement à nos deux cadres et notre commerçant en facturant leur service autour d’une centaine d’euros par an.
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Le Crédit coopératif et le Crédit agricole bons élèves
Le Crédit coopératif se positionne comme le seul établissement disposant d’agences physiques, et parvenant malgré tout à se hisser dans les 10 premières places de notre palmarès pour nos 7 profils. Chez les retraités, le Crédit coopératif est même la meilleure option qui existe avec sa formule «Simple d’agir» à 165 euros par an. Deux autres établissements traditionnels peuvent se vanter d’être bien positionnés : La Banque postale et LCL. En particulier pour nos profils employé et cadre moyen, mais apparaissant aussi dans le premier quart du classement chez le cadre supérieur.
Du côté des banques mutualistes, le Crédit agricole s’affiche clairement comme un établissement modèle, parvenant à placer la plupart de ses caisses régionales dans le premier tiers du classement, et donc en dessous de la moyenne des tarifs. Notre commerçant, cadre supérieur et chef d’entreprise peuvent en témoigner, mais surtout notre retraité. Pour ce dernier, qui préfère se rendre en agence bancaire pour effectuer ses opérations, 19 des 22 établissements les moins chers de France appartiennent au Crédit Agricole. Le Crédit mutuel, cantonné au milieu de tableau pour une majorité de nos profils, s’avère aussi intéressant pour notre retraité et chef d'entreprise.
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BNP et BPCE en queue de classement 2024
De l’autre côté du classement, les mauvais élèves sont clairement identifiés. Les trois dernières places sont occupées, pour quasiment tous nos profils, par la Banque Palatine, la Banque de Savoie, et la Banque Dupuy de Perseval. Elles facturent entre 40 et 60% de plus que la moyenne des prix pour nos sept profils.
Chez les banques nationales, évitez BNP Paribas qui figurent quasi systématiquement dans les cinq banques les plus onéreuses du marché. Un chef d’entreprise devra par exemple s’y s'acquitter de 517 euros de frais annuels, soit 80 euros de plus que la moyenne du marché.
Mis à part pour notre cadre moyen et retraité, HSBC et la Bred (Banque populaire) se positionnent dans le dernier quart du classement. Les établissements du groupe BPCE sont aussi à la peine. Les caisses de Banque populaire figurent généralement en dernier tiers de notre palmarès, tout comme celles de la Caisse d’épargne.
Les banques à choisir en 2024, selon votre profil
Vous pouvez consulter le classement complet des banques les moins chères pour 7 profils dans les liens ci-dessous :
- Classement complet pour les jeunes
- Classement complet pour les employés
- Classement complet pour les cadres
- Classement complet pour les cadres supérieurs
- Classement complet pour les commerçants
- Classement complet pour les chefs d’entreprise
- Classement complet pour les retraités
Précision méthodologique pour nos 7 profils de client
*Pour nos 7 types de clients - jeune, employé, cadre «moyen», cadre supérieur, commerçant, chef d’entreprise, retraité -, nous avons établi en collaboration avec le comparateur Panorabanques un profil de consommation des services bancaires au quotidien (type de carte bancaire utilisé, virements, incident de paiement, retrait à l’étranger).
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