Montres de luxe, œuvres d’art, bijoux griffés... Ces précieux objets qui finissent chez «Ma Tante»
ENQUÊTE - Le Crédit municipal de Paris accueille tous ceux qui, de l’étudiant fauché au capitaine d’industrie, ont quelques objets précieux à confier en échange d’un prêt, souvent temporaire. Plongée dans les arcanes d’un établissement financier pas comme les autres.
Pour le passant, flânant dans la rue parisienne des Francs-Bourgeois, au cœur du Marais, difficile d’imaginer ce qui se passe derrière le magnifique porche de l’hôtel particulier situé au numéro 55. En ce matin de janvier ensoleillé, une file d’attente commence tout juste à se former. La dizaine de personnes qui la compose semble savoir où elle va…
Et pour cause, la plupart sont déjà venus chez «Ma Tante», cet organisme public de prêt sur gage, dont la création remonte à la Renaissance. Depuis bientôt quatre siècles, on vient déposer au Crédit municipal de Paris bijoux, vêtements et autres objets de valeur, en échange de quelques billets.
«Toujours un peu juste»
Ce matin-là, donc, Suzy, Damien, Kandasany et quelques autres sont sur place. À l’accueil de ce qui fut longtemps nommé le Mont-de-piété, ils remplissent de simples formalités. Un nom, un justificatif de domicile… Rien de bien intrusif. Dans leur sac à main ou dans la poche, leurs trésors, prêts à être mis en gage.
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En moyenne, ils repartent avec 1200 euros
Datura
le
Ah...si ma tante en avait ;)