Résultats 2021 : Société Générale Assurances atteint 44 % d’UC dans sa collecte brute
Les résultats du bancassureur confirment que la page de la crise a bien été tournée. Même si l’activité dommages affiche une belle progression, c'est le segment épargne / assurance vie qui tire son épingle du jeu.
Sybille Vié
\ 12h02
Sybille Vié
« Société Générale Assurances affiche des résultats financiers records en 2021, s’est réjoui Philippe Perret, son directeur général, lors de la présentation des résultats annuels. D’ailleurs, c’est une très belle année pour l’ensemble des activités du groupe. »
Tous les indicateurs financiers de Société Générale Assurances sont au vert. Comprendre : en croissance, et ce non seulement par rapport à 2020 mais surtout par rapport à 2019, avant la crise sanitaire. Le produit net bancaire (PNB) atteint ainsi 963 millions d’euros en 2021, un montant en hausse de 9 % par rapport à 2020 et de 6 % par rapport à 2019. De même, le résultat net part du groupe enregistre une croissance de 10 % par rapport à 2019 (et de 16 % rapport à 2020) à 421 millions d’euros. Le ratio de solvabilité s’établit à 220 % (contre 195 % l’année précédente). Enfin, le coefficient d’exploitation est en baisse de 1,4 point à 38,8 %, « un niveau très compétitif », selon les mots de Philippe Perret.
L’activité épargne explose avec une collecte brute à + 45 %
En matière d’assurance vie épargne, la « dynamique observée sur l’année est exceptionnelle ». À 13,9 milliards d’euros, la collecte brute progresse de 45 % en un an. « En plus, nous avons un très beau mix produit puisque la part des unités de compte (UC) représente 44 % de la collecte brute, explique le directeur général. Plus remarquable encore, les encours sont en hausse de 8 % par rapport à 2020 pour représenter 136 milliards d’euros, dont 37 % d’UC ».
Au global, la collecte nette sur l’année atteint 4,2 milliards d’euros. Une dynamique portée à la fois par les réseaux – la collecte brute des réseaux Société Générale est en hausse de 43 % en un an, et celle de Crédit du Nord de 54 % – mais aussi grâce aux partenariats avec Oradéa Vie dont les primes à 1,6 milliard d’euros ont crû de 72 % en 2021 ou avec Sogelife dont les primes s’élèvent à 2,3 milliards d’euros (+31 % en un an).
35 % d’UC dans les encours en France
Dans le détail, « en France, les unités de compte représentent 35 % de nos encours, soit 8 points de plus que le marché », explique Mai Nguyen, directrice générale déléguée de Sogécap. D’ailleurs, la performance moyenne délivrée par les UC sur l’année s’établit à 12,3%. Le fonds euros sert quant à lui un taux de rendement moyen de 1,32 %, contre 1,21 % en 2020. Autant de données qui expliquent que, pour l’heure, le groupe n’ait pas poussé ses clients vers l’eurocroissance. « L’eurocroissance est un produit intéressant mais difficile à faire démarrer dans un environnement de taux d’intérêt très bas, ce n’était donc pas le meilleur conseil à donner à nos clients. En 2021, tout comme en 2022, notre préférence va au produit multisupport. Nous regarderons l’eurocroissance pour l’avenir, à un moment où les taux seront à un niveau satisfaisant et pour faire une offre plus intéressante que le mix fonds en euros/UC. Ce n’est pas le cas aujourd’hui », a expliqué Philippe Perret.
La retraite – individuelle, collective et l’épargne salariale – termine l’quant à elle l’année avec un encours de 26 milliards d’euros.
L’assurance dommage poursuit son développement
La branche protection du bancassureur poursuit également sa croissance (+4 %) pour atteindre 1,9 milliard d’euros, davantage tirée par l’assurance dommage (781 millions d’euros de primes brutes, +7,5 % par rapport à 2020) que par la prévoyance (1 115 millions d’euros de primes brutes, + 2,5 % en un an). Concernant l’assurance dommage, l’omnicanal fait ses preuves : les ventes 100 % digitales ont enregistré une augmentation de 61 % en un an. Elles représentent aujourd’hui 10 % du total des ventes. Les ventes initiées ou signées sur un canal digital atteignent 15 % du total des ventes. Enfin, les ventes par téléphone sont en augmentation de 22 % pour l’auto et de 36 % pour l’habitation.
15 % de nouveaux contrats en emprunteur
En assurance emprunteur, 15 % de nouveaux contrats ont été signés en 2021. Interrogé sur le vote, non encore définitif, de l’instauration de la résiliation infra annuelle et de la suppression du questionnaire de santé pour les prêts d’un montant inférieur à 200 000 euros, Philippe Perret a tenu à préciser : « Nous n’avons pas attendu cette évolution pour considérablement alléger, simplifier et digitaliser notre sélection médicale. Maintenant, nous allons examiner avec attention le texte quand il sera finalisé. Ce qui risque d’être problématique, c’est la contrainte imposée aux assureurs en les empêchant de mesurer le risque pris. Une situation qui pourrait se traduire par une augmentation des tarifs dans certains cas, ce qui irait à rebours du sens de l’histoire. »
Deux nouvelles offres en cyber
Parmi les nouveautés de l’année 2021 figure le lancement de deux nouvelles offres cyber : la première, développée par Moonshot Insurance, s’adresse aux particuliers et concerne le cyber harcèlement. La seconde vise à protéger les professionnels et les entreprises contre le risque cyber. Pour l’heure, entre 500 et 600 PME ont déjà souscrit ce contrat depuis son lancement.
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