Originaire du Perche, elle devient chevalier du Mérite Agricole

Animatrice radio originaire de Loisail, une Percheronne a été mise à l'honneur par la Chambre d'Agriculture de la Creuse.

De gauche à droite. Jean-Philippe Violle, président fondateur de l'association de défense de l'élevage de l'environnement et du patrimoine agricole et rural Creusois, Francis Haverstok, directeur général de la Chambre d'Agriculture de la Creuse, Sylvie Fouquet, Pascal Lerousseau, président de la Chambre d'Agriculture de la Creuse et Philippe Monteil, président du Groupement de Défense Sanitaire de la Creuse et du Limousin
De gauche à droite. Jean-Philippe Violle, président fondateur de l’association de défense de l’élevage de l’environnement et du patrimoine agricole et rural Creusois, Francis Haverstok, directeur général de la Chambre d’Agriculture de la Creuse, Sylvie Fouquet, Pascal Lerousseau, président de la Chambre d’Agriculture de la Creuse et Philippe Monteil, président du Groupement de Défense Sanitaire de la Creuse et du Limousin (©Le Perche)
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Vendredi à Guéret dans la Creuse, une Percheronne a été mise à l’honneur par la Chambre d’Agriculture de la Creuse en faisant de Sylvie Fouquet, originaire de Loisail et ayant un domicile à Mortagne, Chevalier de l’Ordre National du Mérite Agricole, dans les locaux du Crédit Agricole de Guéret. S

ylvie Fouquet est animatrice sur France Bleu Creuse. « Cette distinction est hautement symbolique pour moi. Elle correspond aux valeurs que mes parents m’ont transmises ».

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Un riche parcours

Âgée de 56 ans, née à Mortagne-au-Perche, Sylvie Fouquet est la fille d’Émilienne et d’Edmond Fouquet, qui furent paysans « au Coudray » à Loisail. Elle est issue d’une famille de quatre enfants, « je suis la dernière ». À l’âge de 14 ans, son petit frère vénéré Jacques a subi un accident tragique de la route. « Le départ de mon frère Jacques m’a meurtri comme mes parents à tout jamais. J’ai une pensée toute particulière pour mes parents et Jacques quotidiennement. Je suis très fière d’être fille de paysans car j’ai hérité du bon sens paysan et de la droiture de mes chers parents ».

Seulement titulaire d’un BEPC, Sylvie Fouquet n’a pas suivi d’études car ses frères et sa sœur n’en ont pas fait, « souci d’égalité entre les quatre enfants oblige. En revanche, comme chez les paysans, j’ai toujours su qu’en travaillant on pouvait réussir ». Après avoir raté, au grand désespoir de son papa, son BEP de secrétariat, grâce à ses parents, elle est allée travailler à Alençon, aux Archives Départementales, la directrice de l’époque étant une amie de ses parents.

« Finalement, après quelques mois aux Archives, avec la complicité de la directrice, j’ai l’opportunité d’aller faire du secrétariat dans une radio privée, radio Tonique à Flers. Déçue de faire du secrétariat, je me bagarre pour rejoindre le micro, c’est difficile, je suis timide et je ne connais pas grand-chose ». Dotée d’une persévérance extraordinaire, Sylvie réussie peu à peu à accéder au micro.

Professionnelle de la radio

Un an après, la radio ferme, et Sylvie Fouquet rejoint une autre radio à La Ferté-Macé et y reste jusqu’à sa fermeture puis arrive à Normandie FM à Mortrée, chez les Ribes. Hélas la radio a aussi fermé, « c’est ainsi que je suis allée rencontrer le directeur d’Alençon FM, un ancien de Radio France. Je voulais travailler pour Radio France ( que d’audace ). Patrice Dourlent comprenant ma détermination m’indique qu’à Radio France Caen, on recrute. Inconsciente, je participe à l’audition et la sélection je m’en souviendrais toute ma vie. C’était le début des radios locales de Radio France. Cette audition restera toujours dans ma mémoire, je me suis rendu compte de mon audace. Mais comme je n’abandonne jamais, après avoir échoué à cette audition, j’ai malgré tout convaincu Radio France de me faire confiance et de m’engager. Ce qui fut fait ».

Ainsi, voilà Sylvie Fouquet partie pour faire son tour de France, elle qui n’était jamais sortie de sa petite ferme du Coudray à Loisail. Elle rejoint Avignon, Rouen, Amiens puis France Inter pour Inter Danse avec Jo Dona pendant presque 10 ans, « en réalité jusqu’à ce que Jo Dona soit très malade et que l’émission s’arrête. Je suis allée quelques mois à RFO à l’île de la Réunion puis, j’ai fait de la télé pour France 3 Orléans, pour la présentation de la météo et de l’agenda du week-end. Depuis 9 ans, je suis sur France Bleu Creuse à Guéret. La Creuse m’a séduite et je l’aime autant que mon Perche natal ».

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Sylvie Fouquet anime sur France Bleu Creuse la tranche 6 h / 9 h mais aussi en direct sur France 3 Limousin ainsi que les samedis et dimanches, de 7 h à 12 h 08, sans oublier le reportage, « La Vie en Terre Creusoise », pour entendre parler de la Creuse, chaque jour à 7 h 50.

« Je suis marquée au fer rouge par la Creuse où je travaille et je vis 11 mois sur 12. J’ai d’ailleurs acheté un appartement à Guéret, il y a une dizaine d’années. Je reviens à Mortagne de temps en temps. France Bleu Creuse, c’est ma vie. À l’exception de mes fonctions d’animatrice à France Bleu Creuse et France 3 Limousin, maintenant ici en Creuse, j’ai construit ma vie avec des amitiés solides. Mon parcours de fille de paysan m’a donné une détermination sans faille. Je remercie tous les jours mes très chers parents. Je suis attachée au monde rural, à la société, à la France, à nos territoires. Il y a tant à faire. Je suis une passionnée. Une femme déterminée et juste. À la retraite, je souhaite faire de la politique. J’aime servir, défendre, m’impliquer dans et pour notre société. Parce qu’ensemble, on est plus forts. »

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