Au Plan-de-la-Tour, La Poste se désengage et la banque se fait la malle

Le phénomène touche chaque année de nouvelles communes rurales. En 2022, la commune du Plan-de-la-Tour va devoir se battre pour maintenir ces deux services. On fait le point.

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La rédaction Publié le 07/12/2021 à 15:41, mis à jour le 07/12/2021 à 15:41
"La notion de rentabilité prend malheureusement le pas sur celle de service", se désole le maire Laurent Giubergia Photo A. R.

Sale temps pour les services de proximité au Plan-de-la-Tour. Les échos sur la fermeture imminente de La Poste vont bon train depuis quelques semaines. Une rumeur que les postiers eux-mêmes ont appris par leurs clients ou sur les réseaux sociaux.

Mais c’est finalement le Crédit Agricole qui lui grille la priorité, avec la délocalisation pure et simple de l’agence bancaire qui est désormais acté. Le point sur ces deux dossiers sensibles.

"La gamme d'opération diminue"

Le phénomène touche de plein fouet la ruralité depuis quelques années: les projets de fermetures de bureaux de poste se font toujours en toute discrétion. Ou devrait-on dire les "transformations", l'euphémisme en vigueur au sein de la communication de l'opérateur postal pour qualifier ces désengagements contaminant les petits bureaux de l’hexagone.

"La notion de rentabilité prend malheureusement le pas sur celle de service", se désole le maire Laurent Giubergia, qui promet néanmoins le "maintien d’un service postal au village". Tout en soulignant que "les réunions s’enchaînent avec La Poste depuis des mois pour étudier toutes les solutions envisageables".

Ces solutions pourraient prendre la forme d’une continuité de certains services chez un commerçant ou au sein de l’Office de tourisme, géré par l’intercommunalité. Dernière option: la commune reprend les services postaux à son compte avec une subvention de La Poste.

Mais il ne faut pas être dupe, quels que soient les efforts déployés par la municipalité, les usagers seront inévitablement impactés. "La gamme d’opération diminue forcément. Par exemple, tout ce qui relève de l’activité bancaire ne peut être transféré à un tiers. D’autres services tels que Chronopost ou les boîtes postales pour professionnels ne peuvent plus se faire non plus", nous détaille un responsable syndical des activités postales.

Quid du DAB?

"En ce qui concerne le Crédit Agricole, nous n’avons pas le pouvoir d’obliger une société privée à rester au village", regrette le premier magistrat.

En l’espèce, la fermeture de la banque est encore plus imminente puisque la nouvelle agence, située quartier des Moulins à Sainte-Maxime, s’apprête à ouvrir ses portes, panneaux publicitaires à l’appui. Et si les occasions de rendez-vous avec un banquier ne sont plus monnaie courante à l’heure du tout-numérique, reste l’épineuse question du distributeur de billets.

Là encore, la municipalité pourrait se substituer au Crédit Agricole, solliciter un commerçant ou encore "faire appel à des start-up spécialisées dans la reprise de territoire délaissé par les banques et travaillant avec des convoyeurs de fonds".

Ce qui est certain, selon Laurent Giubergia "c’est que nous conserverons un distributeur de billets sur la commune."

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Var-Matin

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