Comment les banques font payer les morts : le scandale des frais bancaires de succession

Soit pour les frais prélevés concernant les opérations de clôture du ou des comptes d'un défunt. Ou comment les banques font payer les morts. Une pratique qui rapporterait aux établissements bancaires la bagatelle de 150 millions d'euros chaque année. 

Aucune logique, aucun contrôle

En bref, une fois le client décédé, la banque a une série de tâches à accomplir, "des opérations administratives jusqu’au transfert des avoirs aux héritiers" : "la réception de l’acte de décès, l’inventaire des fonds et la gestion des mouvements post-mortem sur le compte". Montant de l'addition, 233 euros en moyenne sur les 21 établissements étudiés. 

Une pratique doublée d'une certaine opacité. Puisque ces tarifs n'apparaissent pas forcément sur les brochures des établissements bancaires. Des banques qui auraient également obtenu du ministère de l'Economie le report de l'étude sur ces fameux frais. 

Des frais qui ne sont soumis à aucune logique puisqu'ils varient du simple au quadruple selon les établissements bancaires : de 120 euros au Crédit Mutuel Centre Est Europe à... 527 euros au LCL. 

Cerise sur le gâteau, si l'héritier n'est pas un client de la banque, celle-ci n'hésite pas à facturer au prix fort le transfert des fonds : 145 euros en moyenne ! "Un service habituellement gratuit pour les vivants".