La foncière du Crédit Agricole grave le vert dans la pierre

Par La Provence

Dominique Diouf, directeur de CAAP Immo Invest.

Dominique Diouf, directeur de CAAP Immo Invest.

Audrey Gros

La RSE et le développement durable irriguent la politique de construction et d'investissement de CAAP Immo Invest

Une foncière a pour vocation de constituer, de gérer et d'exploiter un portefeuille immobilier. Lorsqu'elle appartient à une société, ledit "portefeuille" se fait le reflet de sa politique, ou, dans le cas de celle du Crédit Agricole Alpes Provence, des engagements sociétaux et environnementaux pléthoriques de la banque de territoire. "Conformément à la raison d’être du groupe, nous agissons chaque jour dans l’intérêt de nos clients et de la société. Nous investissons pour le territoire, pour les habitants, pour les entreprises et le développement économique de ce dernier", résume Dominique Diouf, directeur de CAAP Immo Invest.

A l'écoute des besoins des investisseurs comme de la population, Dominique Diouf s'appuie sur des études menées par sa banque pour inscrire son offre immobilière au plus près des attentes du public. "55% des personnes que nous avons interrogées au printemps dernier souhaitent habiter dans des villes plus ouvertes sur la nature, la présence d'espaces verts est déterminante pour 72% d'entre elles. 48% désirent être proches des commerces et des transports. 60% veulent habiter à proximité d'aires de sport, et 29% trouver près de chez elles des parcs et des services de vélos partagés. Et surtout, 86% d'entre elles estiment que le logement a un impact déterminant sur l'environnement ! Ces exigences nous imposent d'ajuster notre politique, ainsi que notre stratégie, et c'est une bonne chose : pour répondre aux souhaits des jeunes générations et limiter l'impact du BTP sur la planète, nous devons construire différemment."

Une charte des bonnes pratiques pour cibler les investissements vertueux

La démarche RSE et développement durable du Crédit Agricole Alpes Provence induit le fonctionnement de sa foncière : "Nous souhaitons investir dans des programmes exemplaires et porteurs de sens, qui permettent d’améliorer la qualité de vie, d'accorder plus de place à l’humain et à ses besoins. Nous souhaitons mieux appréhender les enjeux sociaux, environnementaux et sociétaux de notre territoire (emploi, formation, redynamisation urbaine, agriculture raisonnée, réduction de notre empreinte carbone etc…). Nous privilégions par exemple la réhabilitation lourde, chaque fois que cela est possible, afin de limiter l'imperméabilisation des sols. Par ailleurs, nous travaillons à la création d'une charte regroupant nos attentes en matière de réemploi de matériaux, de performance énergétique, de gestion des espaces verts... afin de labelliser les promoteurs les plus vertueux. Nous souhaitons que cette charte nous permette de restructurer notre offre immobilière".

Elaborer cette charte exige d’imaginer un immobilier différent qui fera la part belle à l’innovation, à la mixité, aux tiers-lieux, au nouveau mode constructif, aux idées nouvelles. "Outre le réemploi de matériaux déconstruits, nous nous intéressons à la réversibilité des immeubles, ou encore à l’emploi des bétons bas carbone. Nous étudions également les méthodes de construction par impression 3-D : non contentes de limiter le taux d'accidents du travail, elles offriront l'opportunité d'une montée en compétences des ouvriers du bâtiment."

Et Dominique Diouf de conclure : "Somme toute, les bâtiments que nous désirons construire et dans lesquels nous souhaitons investir n'auront sans doute pas une plus grande valeur financière. En revanche, ils auront une grande valeur RSE. Nous sommes également fiers de pouvoir annoncer que d’ores et déjà, dans notre portefeuille, 71% de nos investissements sont des programmes ayant un label environnemental ; 45% d’entre eux ont un impact social positif (emploi, formation, senior…) ; 39% participent au développement économique du territoire (redynamisation, artisanat, entreprises locales…)."