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DIRECT - Pap Ndiaye à l'Éducation Nationale, c'est «un cauchemar», pour Marine Le Pen

Marine Le Pen.
Marine Le Pen. NICOLAS TUCAT / AFP
TERMINÉ

«Pap Ndiaye est un universitaire de talent, qui a beaucoup travaillé sur les sujets qu'il porte. Mais je le vois mal changer d'avis, et dire qu'il n'y a pas de racisme systémique en France. Il a quand même juste comparé la police et les coupables de la Rafle du Vel d'Hiv», a taclé Marine Le Pen.

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Législatives : 6293 candidats, moins qu'en 2017

Les candidats aux élections législatives sont 6.293 sur la ligne de départ pour le premier tour du 12 juin, un nombre en recul de 20% par rapport à 2017, selon les chiffres publiés par le ministère de l'Intérieur lundi. Cela représente près de 11 candidats en moyenne par circonscription. Quelque 55,8% sont des hommes (3514 candidats), 44,2% des femmes (2779 candidates). Les candidats avaient jusqu'à vendredi soir pour se déclarer en préfecture.

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En 2017, pour les dernières élections législatives, 7882 candidats s'étaient présentés, dont plus de 42% de femmes. C'était 1300 candidats de plus que cinq ans auparavant (+19,7%). Ce qui signifie que le nombre de candidats cette année est revenu au niveau de celui de 2012. Ce recul peut s'expliquer notamment par l'alliance à gauche au sein de la Nupes entre LFI, EELV, PS et PCF, et par celle de la majorité présidentielle entre LREM, MoDem et Horizons.

La campagne officielle démarre le 30 mai. La majorité présidentielle sortante (28%) et l'alliance de gauche de (Nupes, 27%) se trouvent au coude à coude devant le Rassemblement national (RN, 21%) en intentions de vote pour les législatives de juin, indique un sondage Ipsos diffusé lundi qui pronostique une forte abstention.

A partir de ces intentions de vote, les projections en siège accordent la majorité absolue à la coalition présidentielle (LREM/MoDem/Horizons/Agir), qui recueillerait entre 290 et 330 sièges, la fourchette basse étant très proche des 289 élus nécessaires pour qu'elle puisse gouverner sans s'allier à d'autres formations.

La Nupes deviendrait la deuxième formation à l'Assemblée nationale avec entre 165 et 195 sièges, devant LR qui en conserverait 35 à 65 et le RN qui en obtiendrait entre 20 et 45.

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Bruno Le Maire appelle les entreprises qui le peuvent à augmenter les salaires, les patrons prudents

Face à une inflation qui s'accélère, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a appelé lundi les entreprises qui le peuvent à augmenter les salaires, au début d'une réunion à Bercy avec les organisations patronales, défavorables à toute hausse généralisée. «Je pense que c'est bien que les salaires puissent augmenter dans les entreprises qui en ont la possibilité», a déclaré le ministre, ajoutant qu'«il faut nos compatriotes se disent, "ça me rapporte de travailler", et pas "ça me coûte cher"» à cause du prix de l'essence.

«Le retour de l'inflation est une source de préoccupation et d'inquiétude, d'angoisse pour des millions de compatriotes», a expliqué Bruno Le Maire, alors que la hausse des prix à la consommation a atteint 4,8% sur un an en avril. S'adressant aux patrons, il a souhaité «que tous ensemble nous puissions apporter des réponses à cela», tout en rejetant «des augmentations générales, partout, décidées par l'administration» car «ce n'est pas comme ça que ça marche et ce n'est pas cela qui serait efficace».

Même son de cloche pour le président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) François Asselin qui déclarait lundi matin sur franceinfo qu'il n'y aurait «pas de hausse de salaire uniforme (...). Vous aurez autant de situations que d'entreprises différentes».

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La transition écologique concernera «tous les ministres», dit Borne

Trois jours après la nomination du gouvernement, des associations pour la défense de l'environnement ont rencontré lundi la Première ministre Elisabeth Borne et les deux ministres chargées de la transition, qui ont vanté une organisation «inédite» alors que la France est en retard sur ses objectifs climatiques. «La transition écologique concernera tous les ministres, on est à un moment où on doit absolument accélérer sur les sujets de climat comme de biodiversité», a dit la cheffe du gouvernement, au Muséum national d'histoire naturelle à Paris, à l'issue de la rencontre.

Elle a précisé les rôles de chacune dans la nouvelle architecture gouvernementale: Amélie de Montchalin, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des Territoires, portera «l'ensemble de la déclinaison territoriale des politiques de transition écologique», notamment en matière de logement, transports, et biodiversité. Quant à Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, «la feuille de route est simple: sortir des énergies fossiles». Sans compter le nouveau poste de secrétaire général à la planification écologique, occupé par Antoine Pellion, et qui devra coordonner l'ensemble de la politique gouvernementale.

Plusieurs associations, critiques après le premier quinquennat, se sont félicitées d'être reçues aussi rapidement. «C'est un premier acte peut-être symbolique que d'être reçu aussi vite, mais cohérent» avec le discours du président Emmanuel Macron à Marseille dans l'entre-deux-tours qui faisait de la transition écologique une priorité, a estimé Arnaud Schwartz, président de France Nature Environnement.

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La candidature du député sortant Michel Fanget (Modem) rejetée

Le tribunal administratif de Clermont-Ferrand a confirmé lundi le rejet de la candidature du député sortant de la 4e circonscription du Puy-de-Dôme Michel Fanget (Modem), condamné à deux ans d'inéligibilité.

«Le préfet était tenu de refuser d'enregistrer cette candidature», souligne le tribunal dans un communiqué annonçant qu'il rejetait le recours de Michel Fanget. Le député ne pourra donc pas se représenter aux élections législatives prévues les 12 et 19 juin prochains. Dans sa décision, le tribunal rappelle que Michel Fanget a été condamné à deux ans d'inéligibilité et que l'enregistrement de sa candidature est «interdit».

La préfecture avait rejeté sa candidature vendredi mais ses avocats, Me Mohamed Khanifar et Me Gilles-Jean Portejoie, avaient déposé un recours auprès du tribunal administratif. «Nous saisissons immédiatement le conseil constitutionnel» dont la décision ne pourra être rendue avant les deux tours des élections, a déclaré à l'AFP Me Gilles-Jean Portejoie.

Michel Fanget avait été condamné mercredi à 2.000 euros d'amende et deux ans d'inéligibilité par la Cour d'appel de Riom pour «complicité d'escroquerie» au préjudice de l'Assurance maladie. Il est reproché au député, 72 ans, également médecin, d'avoir procuré des arrêts maladie à un proche en conflit avec les organismes sociaux. Ses avocats ont formé un pourvoi en cassation.

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Soupçons de conflits d'intérêt : Dupond-Moretti redemande l'annulation de la procédure

Les avocats d'Eric Dupond-Moretti ont présenté lundi devant la Cour de justice de la République (CJR) plusieurs demandes, dont l'annulation de la procédure pour prise illégale d'intérêt qui vise le ministre de la Justice, a-t-on appris de sources proches du dossier. La CJR, seule juridiction habilitée à poursuivre les ministres pour des délits commis dans l'exercice de leur mandat, rendra sa décision le 14 juin, ont précisé ces sources. Parmi les demandes formulées figure également l'audition de Céline Parisot, présidente de l'Union syndicale des magistrats (USM), l'un des syndicats à l'origine des plaintes déposées avec l'association Anticor pour dénoncer des situations de conflits d'intérêts dans deux dossiers.

Les avocats du ministre souhaitent également que soit entendu Henri-Claude Le Gall, magistrat honoraire à la retraite et ancien président de la CJR entre 2000 et 2012. La commission d'instruction de la CJR avait sollicité son avis sur la marche à suivre concernant des requêtes en nullité déposées par le ministre. Ils ont également demandé l'annulation de l'information judiciaire ouverte en janvier 2021, qui vaut à l'ancien avocat, reconduit vendredi à la Chancellerie, d'être mis en examen pour «prise illégale d'intérêt» depuis juillet 2021. Les avocats du garde des Sceaux avaient déjà réclamé, sans succès, que cette procédure soit annulée.

Le ministre, entré au gouvernement à l'été 2020, est soupçonné d'avoir profité de sa fonction pour régler des comptes avec des magistrats avec lesquels il avait eu maille à partir quand il était avocat dans deux dossiers. Le premier concerne l'enquête administrative qu'il a ordonnée en septembre 2020 contre trois magistrats du Parquet national financier (PNF) qui avaient fait éplucher ses factures téléphoniques détaillées («fadettes») quand il était encore une star du barreau. Dans le second, il lui est reproché d'avoir diligenté des poursuites administratives contre un ancien juge d'instruction détaché à Monaco, Edouard Levrault, qui avait mis en examen un de ses ex-clients.

Eric Dupond-Moretti conteste les faits.

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Damien Abad se dit «innocent» et n'envisage pas de démissionner

Le nouveau ministre des Solidarités Damien Abad s'est dit «innocent» lundi des accusations de viols portées à son encontre par deux femmes et a indiqué ne pas envisager de démissionner, lors d'une déclaration à la presse dans sa circonscription de l'Ain.

«Un homme innocent doit-il démissionner? Je ne crois pas», a martelé Damien Abad, qui s'exprimait lors d'un déplacement à Saint-Jean-le-Vieux. «Je conteste les accusations à mon encontre avec la plus grand fermeté (...) Je n'ai jamais violé une seule femme de ma vie», a ajouté Damien Abad.

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Pap Ndiaye à l’Éducation Nationale, c’est «un cauchemar» pour Marine Le Pen

«Pap Ndiaye est un universitaire de talent, qui a beaucoup travaillé sur les sujets qu’il porte. Mais je le vois mal changer d’avis, et dire qu’il n’y a pas de racisme systémique en France. Il a quand même juste comparé la police et les coupables de la Rafle du Vel d’Hiv. On ne peut pas dire que c’est un homme de modération», a taclé Marine Le Pen en conférence de presse dans les Bouches-du-Rhône ce lundi soir.

«C’est un indigéniste, a-t-elle poursuivi. C’est la République Assa Traore. C’est d’autant plus catastrophique qu’il est à la tête de l’Education nationale. Nous avons légitimement une vive inquiétude. C’est même un cauchemar. Cette provocation est indigne de la part d’Emmanuel Macron

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Abad, «un comportement qui devrait vous écarter d'un poste» de ministre, selon Marine Le Pen

Marine Le Pen a estimé lundi à propos de Damien Abad, nommé ministre et accusé de viols, que «le simple fait d'avoir de manière récurrente un comportement inapproprié avec les femmes devrait vous écarter d'un poste, en l'occurrence de ministre». «Ca en dit long sur le comportement du président de la République (qui) ne peut pas résister à faire un bon coup (...) même (avec) un profil dont il savait qu'il pouvait poser problème», a ajouté la finaliste d'extrême droite à la présidentielle, lors d'une conférence de presse à Marseille sur les législatives. «Comme il n'a pas le souhait de démissionner du poste (...) c'est à d'autres que lui de décider», a-t-elle ajouté.

La nomination de Damien Abad comme ministre des Solidarités est en outre «un peu incompatible avec l'importance qu'Emmanuel Macron disait porter à la défense des femmes», selon Marine Le Pen. «C'est une sorte de faute commune» car Damien Abad «était connu au sein de son propre groupe (LR) pour avoir multiplié les comportements ou propos inappropriés à l'égard des femmes». Donc quand Christian Jacob, président de LR, l'a fait élire président du groupe, «en tordant le bras des députés LR», il «portait déjà une part de responsabilité», et il est «difficile d'imaginer que ni Emmanuel Macron (...) ni Elisabeth Borne n'aient pu à tout le moins entendre parler de ces comportements», a développé la députée RN.

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«C'est la République qui gagne», explique Pap Ndiaye au collège de Samuel Paty

Le nouveau ministre de l'Éducation nationale Pap Ndiaye s'est rendu lundi au collège à Conflans-Sainte-Honorine où enseignait Samuel Paty, professeur assassiné en octobre 2020, faisant passer le message que «c'est la République qui gagne, malgré tout». Pap Ndiaye a échangé durant une heure avec la communauté éducative du collège du Bois d'Aulne des Yvelines, marquée par la mort du professeur d'histoire-géographie, a constaté une journaliste de l'AFP. Le nouveau ministre, qui avait rendu hommage à Samuel Paty dès vendredi lors de la passation de pouvoir avec Jean-Michel Blanquer, a expliqué à la presse s'être rendu sur place pour délivrer «un message très simple, qui est celui du refus de la barbarie et de la haine».

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«Mais aussi le message par lequel au fond, la République, par l'école, elle est plus forte. C'est la République qui gagne, finalement, malgré tout». Il a évoqué «la résilience, les initiatives qui sont prises, par les enseignants, par l'équipe éducative, par les élèves» qui montrent bien «à quel point la République plonge profond dans la nation», soulignant que cela est «très émouvant». «J'ai souhaité faire ma première visite après le premier Conseil des ministres ce matin, dans ce collège là, que je ne connaissais pas, mais que je connaissais à beaucoup d'égard parce que la mémoire de Samuel Paty est restée dans mon cœur et dans mon esprit», a-t-il poursuivi.

Pap Ndiaye a rappelé être «historien de formation». «J'ai lu son livre (de Samuel Paty), Mémoire de recherche (...) qui a été publié depuis sa mort et j'ai participé à d'autres hommages y compris à Sciences Po où j'étais professeur (...). Il est bien normal et naturel que je me rende donc ici», a-t-il insisté. Le ministre de l'Éducation a expliqué avoir «conversé très librement» avec la communauté éducative. «J'étais là pour les écouter, on était là pour parler de leur situation, des difficultés éprouvées depuis octobre 2020, plus que des questions scolaires stricto sensu, sur lesquelles nous serons amenés à nous pencher». «J'ai d'ailleurs promis que je reviendrai au collège pour parler de ces questions-là. Des questions plus professionnelles. Donc c'est un au revoir et un à bientôt», a-t-il ajouté.

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Goldnadel: «Critiquer les écrits et les déclarations du nouveau ministre de l'Éducation nationale serait-il interdit?»

«Nous avons rue de Grenelle un défenseur de la notion de race, soutien d'Assa Traoré, négateur de l'islamo-gauchisme à l'université, considérant de manière infamante pour la France que celle-ci, accueillante jusqu'au mortel excès, pratique un racisme structurel violent. Et il serait interdit, sauf à verser dans le racisme, de le tenir pour racialiste et de s'inquiéter de sa nomination comme ministre de l'Éducation nationale ?»

» Lire la tribune hebdomadaire de l’avocat et essayiste Gilles-William Goldnadel : «Critiquer les écrits et les déclarations du nouveau ministre de l'Éducation nationale serait-il interdit?»

Élisabeth Borne en visite au Muséum d’histoire naturelle de Paris

La première ministre Élisabeth Borne s’est rendue au Muséum d’histoire naturelle de Paris en compagnie d’Amélie de Montchalin, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques et d’Agnès Pannier-Runacher, ministre auprès du ministre chargée de l’Industrie. Les trois membres du gouvernement ont évoqué la planification écologique.

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JULIEN DE ROSA / AFP

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Damien Abad réagit aux accusations de viol : «Vivre ce que je vis est très difficile»

EXCLUSIF - Le ministre des Solidarités nie les accusations de viol dont il fait l'objet, dénonce des attaques qu'il juge récurrentes et estime que les élections législatives seront les «juges de paix». Sa nomination au ministère des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées à peine confirmée, Damien Abad pressentait les difficultés. Dans la nuit, il avait écrit un message sur la boucle privée de ses soutiens sur WhatsApp (Les Warriors), les invitant à rester solides dans les tempêtes à venir : «Le plus dur commence. Il va falloir résister aux boules puantes… Dans les prochains jours, j'aurais plus que jamais besoin de vous. Ça va tanguer fort mais dans l'Ain, nous sommes des résistants».

«Vivre ce que je vis est très difficile et franchement tout cela est vraiment bas. Pour moi, ma compagne et ma famille, c'est tellement injuste», confie Damien Abad au Figaro lundi, après son premier Conseil des ministres. Selon ses proches, le seul fait qu'il soit présent à cette première réunion «confirme la confiance du président de la République et de la première ministre».

» Lire notre article entier : Damien Abad réagit aux accusations de viol : «Vivre ce que je vis est très difficile»

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Les socialistes qui présenteront une candidature contre la coalition de gauche NUPES seront exclus du PS, rappelle Olivier Faure

«Les règles statutaires sont claires. Quand on est dissident, que l’on est candidat contre des candidats présentés ou soutenus par le parti socialiste, on est automatiquement réputé ne plus appartenir au Parti socialiste», a expliqué le patron du PS sur l’antenne de France Inter. Olivier Faure a loué «un accord qui rassemble pour la première fois depuis 25 ans l’ensemble de la gauche», malgré les divergences. «Certains ont une préférence pour la défaite et bien moi je préfère la victoire. Rassemblée, la gauche peut gagner», a-t-il insisté.

Sur la nomination polémique de Pap Ndiaye au ministère de l’Éducation nationale, Olivier Faure a tancé le manque de «cohérence» d’Emmanuel Macron. «Après cinq années de Blanquer entré en croisade contre la pensée woke, on nomme celui qui s’en réclame. Aux électeurs de gauche qui se questionnent sur la cohérence : pour Macron, vous n'êtes pas des citoyens mais des parts de marché.»

STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

Le nouveau ministre de l’Éducation nationale Pap Ndiaye rend hommage à Samuel Paty

Souffrant de nombreuses critiques d’une partie de la classe politique lui reprochant d’être un soutien des théories anti-républicaines décoloniales et multiculturalistes, le nouveau ministre de l’Éducation nationale Pap Ndiaye s’est rendu dans le collège où enseignait Samuel Paty à Conflans-Sainte-Honorine.

«Aujourd’hui avec Pap Ndiaye, nous rendons hommage à son collègue Samuel Paty dans l’établissement où il enseignait à Conflans-Sainte-Honorine», a indiqué sur Twitter Nadia Hai, candidate Renaissance (ex-LREM) à l’élection législative de la 7e Circonscription des Yvelines. «Pour son premier déplacement, le ministre de l’Éducation nationale rappelle notre engagement pour la laïcité et l’universalisme», a ajouté la député sortante confirmant la volonté du nouveau ministre de prouver son engagement républicain.

«Nouveau gouvernement: grand écart»

La composition de la nouvelle équipe ministérielle tient peut-être compte des élections législatives à venir. Le principal adversaire désigné étant l’union mélenchoniste, Emmanuel Macron aurait, dit-on, intérêt à chasser des voix sur sa gauche. D’où la présence inattendue au portefeuille de l’Éducation nationale d’un spécialiste de la condition noire qui fait beaucoup jaser. Après avoir «triangulé» à droite lors du premier quinquennat, le président triangulerait à présent de l’autre côté. Certes, mais ce gouvernement ressemble d’abord, et avant tout, à son géniteur. Il dit tout du locataire de l’Élysée, voire de son caractère, jusqu’à la caricature.

» Lire l’éditorial d'Yves Thréard, directeur adjoint de la rédaction : «Nouveau gouvernement: grand écart»

Ndiaye à l'Éducation: Chevènement met en garde contre «l'enterrement» du bilan Blanquer

Jean-Pierre Chevènement, 83 ans, ancien ministre de l'Éducation nationale et soutien d'Emmanuel Macron à la présidentielle, a mis en garde lundi contre «l'enterrement de la politique mise en œuvre par Jean-Michel Blanquer depuis cinq ans» après la nomination de Pap Ndiaye à la tête du ministère de la rue de Grenelle.

Jean-Pierre Chevènement le 27 avril 2022. STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

«Il n'y a pas plus sûre méthode pour désorienter une grande institution comme l'Éducation nationale que de la confier tour à tour à deux ministres dont les philosophies de l'État s'opposeraient», a prévenu l'ancien ministre de François Mitterrand dans un communiqué transmis à l'AFP.

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«C'est de cela que l'école a souffert depuis un demi-siècle, avec les résultats que nous voyons», a poursuivi Jean-Michel Chevènement qui a été ministre de l'Éducation nationale de 1984 à 1986.

La nomination vendredi de Pap Ndiaye, historien spécialiste des États-Unis et des minorités, est apparue comme la principale surprise du nouveau gouvernement, mené par Élisabeth Borne, en raison de positions très différentes du précédent ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer.

Alors que ce dernier s'est régulièrement inquiété de phénomènes «woke» ou de l'«islamo-gauchiste», Pap Ndiaye a, lui, douté à plusieurs reprises du bien-fondé de ces concepts.

«Le souci du long terme et la préservation des valeurs de la connaissance et de la transmission vont de pair», souligne Jean-Pierre Chevènement, en saluant les réformes menées par Jean-Michel Blanquer, dont il fut un fervent partisan: «Dédoublement des petites classes dans les quartiers difficiles, accents mis sur les apprentissages fondamentaux dès les premiers âges de la scolarité afin de lutter contre les inégalités, promotion et défense de valeurs de laïcité, ouverture de l'école, universalisme, accent mis sur ce que nous avons en commun».

«Pense-t-on que le différentialisme promu par la gauche américaine (à travers le Conseil représentatif des associations noires, par exemple) puisse contribuer à l'égalité républicaine ?», interroge-t-il encore, en faisant référence au CRAN, fédération d'associations françaises qui milite pour la défense des populations noires de France, dont Pap Ndiaye fut membre du Conseil scientifique.

Gouvernement: des portefeuilles pour le logement et les transports après les législatives

Le gouvernement sera complété après les législatives avec l'attribution de portefeuilles dédiés au logement et aux transports, deux thématiques dans le périmètre de la ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, a précisé lundi la porte-parole Olivia Grégoire.

«Il y aura très certainement de nouvelles personnalités au sein du gouvernement spécifiquement dédiées par exemple aux transports, au logement, sous la supervision de la ministre Amélie de Montchalin (ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, NDLR) directement placée sous la première ministre», a déclaré Olivia Grégoire face à la presse à l'issue du premier Conseil des ministres du gouvernement d'Élisabeth Borne.

«Le gouvernement sera complété après les élections législatives» des 12 et 19 juin, avait-elle préalablement précisé.

L'absence de portefeuilles dédiés spécifiquement aux dossiers du logement ou des transports lors de l'annonce du nouveau gouvernement vendredi avait suscité émotion et étonnement chez les acteurs de ces deux secteurs inquiets d'une hypothétique disparition de ministère ou secrétariat d'État consacrés à ces enjeux.

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«La ministre Amélie de Montchalin a dans son portefeuille, dans son périmètre, les enjeux de transport, les enjeux de logement, vous savez qu'il y a de grandes administrations au service de ces enjeux, ils ont aujourd'hui une ministre», a voulu rassurer Olivia Grégoire.

À VOIR AUSSI - Olivia Grégoire: «Près de la moitié des ministres nous rejoignent pour la première fois»

Ces candidats aux législatives éclaboussés par des «affaires»

La séquence a provoqué un tollé. Condamné en 2020 pour violences conjugales, Jérôme Peyrat, investi par la majorité présidentielle à Sarlat (Dordogne), a finalement annoncé mercredi le retrait de sa candidature.

Une décision prise quelques heures après que Stanislas Guerini a tenté de défendre cet ancien conseiller d’Emmanuel Macron - non sans maladresse: «C’est un honnête homme, je ne le crois pas capable de violences sur les femmes», a déclaré le délégué général de La République en marche (LREM) sur Franceinfo. La déclaration a été jugée par les adversaires de la macronie fort éloignée de la promesse du président: celle de mettre le sujet l’égalité femmes-hommes au cœur du quinquennat. Face à cette levée de boucliers, le patron de LREM a donc décidé, après en avoir discuté avec l’intéressé, de lui retirer l’investiture de la majorité.

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Le projet de loi sur le pouvoir d’achat présenté au Parlement «après les élections législatives»

Le projet de loi sur le pouvoir d’achat «sera présenté en Conseil des ministres dans les prochaines semaines et sera présenté au Parlement dans l’élan juste après les élections législatives», a aussi précisé la porte-parole du gouvernement.

L'engagement avait été pris par Emmanuel Macron pendant l'entre-deux-tours de la campagne présidentielle dominée par la question du pouvoir d'achat, et a été à nouveau martelé par la première ministre Élisabeth Borne, vendredi. «On travaille sur un chèque alimentation qui fera partie de ce projet de loi, mais aussi sur des mesures de bouclier tarifaires et la réduction des prix du carburant sera prolongée. La revalorisation des retraites sans attendre, le triplement de la prime Macron feront partie de ce projet de loi», résumait la nouvelle cheffe du gouvernement vendredi.

Damien Abad : «C’est à la justice de faire la vérité», commente la porte-parole du gouvernement

Lors du compte-rendu du premier Conseil des ministres, la porte-parole du gouvernement Olivia Grégoire a expliqué que «l’enjeu est l’établissement de la vérité» concernant les accusations de viol qui pèsent sur le nouveau ministre des Solidarités Damien Abad. «Et c’est à la justice de le faire, ça n’est pas à moi, ni à vous», a-t-elle affirmé en réponse à la question d’un journaliste ajoutant que «la seule affaire sur Damien Abad a été classée sans suite à deux reprises, en 2012 et en 2017». «Aucun membre du gouvernement n’avait connaissance de ces faits», a-t-elle aussi précisé.

Olivia Grégoire a aussi rappelé la ligne du président de la République : «Tolérance zéro pour les délinquants sexuels, respect et écoute total pour toutes les victimes présumées». La première ministre, Élisabeth Borne, s'était entretenue avec Damien Abad dimanche soir.

Le pouvoir d’achat, priorité du nouveau gouvernement

Porte-parole du gouvernement, Olivia Grégoire présente à la presse le compte-rendu du premier Conseil des ministres. «Près de la moitié des ministres nous rejoignent pour la première fois», avec «ces nouveaux visages», a indiqué la nouvelle porte-parole qui a insisté sur le volonté d'«agir» du nouveau gouvernement sur la question du pouvoir d’achat. «C'est un gouvernement qui ressemble aux Français», a estimé Olivia Grégoire.

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La porte-parole a aussi affirmé qu’un projet de loi pour le pouvoir d’achat serait présenté en Conseil des ministres avant les élections législatives. Le pouvoir d’achat a été un des grands axes de ce Conseil des ministres, en plus de l’axe visant à renforcer «le pacte républicain fragilisé» avec de nouveaux «budgets en matière de sécurité et de justice».

Ludovic MARIN / AFP

Législatives 2022 : le cas Damien Abad agite les esprits à droite

Soupçonné de vouloir rejoindre la majorité présidentielle, le président des députés LR n'aura aucun candidat de La République en marche face à lui dans sa circonscription de l'Ain.

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Législatives 2022 : quels sont les candidats déjà déclarés ?

FIG DATA - Alors qu'Éric Zemmour vient officiellement de se lancer dans le Var, explorez la liste des autres prétendants à l'aide de notre outil mis à jour régulièrement.

Voir notre carte mise à jour régulièrement des candidatures déclarées par circonscription : Législatives 2022 : quels sont les candidats déjà déclarés ?

«Un gouvernement pour agir» : Emmanuel Macron s’exprime lors du 1er Conseil des ministres

Le nouveau gouvernement Borne effectue ce matin le premier Conseil des ministres qui lance véritablement le second quinquennat d'Emmanuel Macron. «Le gouvernement que vous constituez est un gouvernement pour agir, au service de nos compatriotes, au service du projet sur lequel ils m'ont fait confiance les 10 et 24 avril derniers», a affirmé le président de la République, filmé pour l’occasion qui a insisté sur le «contexte inédit, celui où nous sortons à peine d’une pandémie, si tant est qu’elle soit totalement terminée, où la guerre est revenue en Europe, et où nous avons à affronter des défis inédits pour notre société et pour notre continent».

La première ministre Élisabeth Borne a ouvert la voie, saluant les photographes d'un «Bonjour», suivie peu après d'Isabelle Rome, nouvelle ministre pour l'Égalité entre les hommes et les femmes.

Damien Abad, ex-patron des députés LR à l'Assemblée, dans la tourmente depuis les accusations portées par deux femmes contre lui samedi dans Mediapart, au lendemain de son entrée au gouvernement, a monté les marches de l'Élysée, un dossier orange sous le bras, en jetant un bref regard vers les photographes et cameramen.

Pour Élisabeth Borne, «le plein emploi est à portée de main»

«Le plein emploi est à portée de main», a estimé la première ministre, Élisabeth Borne, lors de la passation de pouvoir lundi avec son successeur au ministère du Travail, Olivier Dussopt. «Je suis fière aujourd'hui de quitter ce ministère alors que le plein emploi est à portée de main, le taux de chômage est au plus bas depuis 15 ans, le taux de chômage des jeunes est au plus bas depuis 40 ans et jamais autant de Français n'avaient eu un travail», a déclaré Élisabeth Borne en guise de bilan, en passant la main sur le perron de l'hôtel du Châtelet.

«Ces résultats, ce sont d'abord le fruit de réformes nécessaires, exigeantes», a-t-elle poursuivi, évoquant notamment celle de l'assurance-chômage, qu'elle a portée, et qui, a-t-elle dit, «accompagne mieux les Français tout en fixant une ligne claire: c'est toujours le travail qui doit payer». «Vous prenez vos fonctions dans un ministère au nom changé et aux ambitions encore rehaussées», puisqu'il est devenu le ministère du Travail, du Plein Emploi et de l'Insertion, a-t-elle souligné en s'adressant à Olivier Dussopt.

«Le président de la République a fixé un cap: le plein emploi, il n'a jamais été aussi proche, aussi accessible alors je compte sur vous. (...) Le plein emploi sera votre boussole», lui a-t-elle lancé. Elle a également rappelé que 730.000 contrats d'apprentissage avaient été signés en 2021, soit deux fois plus qu'en 2017. «Votre mission, cher Olivier, sera de porter ce chiffre à un million de contrats signés», a-t-elle enjoint à son successeur.

Emmanuel DUNAND / AFP

Dans le Var, Éric Zemmour tente l’union des droites malgré elles: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

Les apparences peuvent être trompeuses. Teint hâlé, chemise immaculée et pantalon de toile, Éric Zemmour arpente, mains dans les poches, les travées du marché de Saint-Tropez sous un soleil déjà estival. Le candidat malheureux à la présidentielle n’est pourtant pas en vacances. Mais de nouveau en campagne. Les législatives en vue, l’essayiste a adopté pour terre électorale la 4circonscription du Var, dans laquelle il est donné au second tour face à la députée sortante LREM, selon un sondage Ifop pour le JDD.

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La coalition présidentielle en tête des législatives avec 28% des voix, selon un sondage

L’alliance LREM-MoDem-Horizons arriverait en tête des élections législatives avec 28% des suffrages selon un sondage Cevipof/Fondation Jean Jaurès paru ce matin pour Le Monde. Ce score lui permettrait d’obtenir 290 à 330 sièges à l’Assemblée nationale. Suivent derrière la coalition de gauche NUPES avec 27% des voix, puis le RN (21%), LR-UDI (9%) et Reconquête! (6%).

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Surtout, l’étude souligne le niveau d’abstention qui pourrait cette fois encore battre un record atteignant 51 à 55%. L’intention d’aller voter est plus importante chez les seniors et les cadres. Politiquement, les électeurs de Macron et de Pécresse semblent les plus assurés de ne pas s’abstenir, indique aussi le sondage.

Trois petits partis souverainistes présentent 400 candidats

Trois petits partis souverainistes, Debout la France de Nicolas Dupont-Aignan, Les Patriotes de Florian Philippot, et Génération Frexit, vont présenter environ 400 candidats aux élections législatives, selon ces formations. «Au total, l'alliance Les Patriotes, DLF et GF, dénommée ''Union pour la France'', soutiendra environ 400 candidatures, permettant à l'immense majorité des Français de pouvoir voter pour des candidats souverainistes aux prochaines élections législatives», a écrit le mouvement des Patriotes dans un communiqué publié lundi.

Les trois formations avaient conclu en avril un accord pour en présenter 500. Les Patriotes présenteront 209 candidats, DLF 185 «à ce jour» selon un porte-parole, et Génération Frexit 10. Les candidatures rattachées à cette alliance sont «officiellement étiquetées DSV (Droite souverainiste) par le ministère de l'Intérieur», précisent Les Patriotes. Le président de Debout la France Nicolas Dupont-Aignan est lui-même candidat dans la 8e circonscription de l'Essonne, où il est élu depuis 1997, et le président des Patriotes, Florian Philippot dans la 6e circonscription de la Moselle.

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Les Patriotes et Génération Frexit, créé par des dissidents de l'UPR de François Asselineau, avaient soutenu la candidature à la présidentielle de Nicolas Dupont-Aignan, qui a réuni 2,06% des voix. Les candidatures pour les législatives sont closes depuis vendredi à 18 heures dans les 577 circonscriptions de France.

Olivier Faure et Sandrine Rousseau demandent le départ de Damien Abad du gouvernement

Le premier secrétaire du PS Olivier Faure a souhaité lundi le départ du gouvernement de Damien Abad, accusé de viols, appelant à «respecter la parole des femmes». «Si j'étais premier ministre, je dirais à Damien Abad : "Je n'ai pas de raison particulière de penser que les femmes mentent, parce que je ne vois pas les raisons qui les motiveraient à cela. Il y a un doute qui existe aujourd'hui. La parole des femmes doit être respectée. Donc, dans l'attente d'une décision de justice, je souhaite que tu ne sois pas au gouvernement''», a-t-il déclaré sur France Inter à propos du ministre des Solidarités tout juste nommé.

Olivier Faure a évoqué une «mesure de précaution» qui «ne met pas en cause la présomption d'innocence». Pour Sandrine Rousseau, finaliste de la primaire EELV, «la question n'est pas sa démission à lui, mais le fait qu'il soit démis de ses fonctions par principe de précaution». «Je pense qu'Élisabeth Borne devrait lui dire qu'il n'a pas sa place (au Conseil des ministres, NDLR) et que ça n'est pas une question de démission personnelle. Elle doit prendre ses responsabilités».

«Il faut envoyer un message assez fort aux femmes, que leur parole compte. Ce n'est pas qu'une rumeur, il y a une plainte qui a été déposée. Visiblement, LREM était au courant, visiblement le cabinet d'Élisabeth Borne a été informé avant la sortie de l'article», a-t-elle ajouté sur RTL lundi.

Attaques contre Pap Ndiaye: «racisme» et «connerie», selon Laurent Berger

Les attaques contre le nouveau ministre de l'Éducation nationale Pap Ndiaye, accusé par l'extrême droite de propager une vision «indigéniste» et «immigrationniste», sont «un pur scandale», a estimé lundi le patron de la CFDT, Laurent Berger, évoquant du «racisme» et de la «connerie». «Je suis dégoûté, ulcéré de tout ce qu'on a entendu ce week-end de raciste, de (la part de) gens qui n'arrivent pas à la cheville de M. Ndiaye», a déclaré Laurent Berger sur la chaîne LCI.

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«Ce qui s'est passé ce week-end de la part de la droite, de l'extrême droite, est un pur scandale et c'est insupportable», a regretté Laurent Berger, faisant référence aux critiques d’une partie de la classe politique qui a dénoncé la nomination de Pap Ndiaye. «C'est du racisme caractérisé», a-t-il insisté, Pap Ndiaye étant en partie d'origine sénégalaise. «C'est de la connerie humaine.»

Éric zemmour : Pap Ndiaye confond «l’Histoire du racisme américain et l’Histoire de la France»

Pour Éric Zemmour, invité ce matin sur l’antenne de Cnews, si Pap Ndiaye est «un intellectuel de qualité», le nouveau ministre de l’Éducation nationale «confond l’Histoire des États-Unis, de la ségrégation américaine et du racisme américain avec l’Histoire de la France».

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«Les gens comme M. Pape Ndiaye considère que la race est au cœur de la société française et de l’Histoire de France. Je nie cette affirmation. Je pense au contraire que la France est le pays de l’assimilation. En 1917, les premiers soldats américains arrivent en France pour combattre avec les Français, et le général américain se plaint auprès du général français parce que les soldats noirs étaient autorisés à aller au café et parler avec des femmes blanches», argumente le candidat aux législatives dans le département du Var.

Damien Abad : Éric Zemmour est «pour le respect de la présomption d’innocence»

Ce matin sur CNews, sur le sujet de Damien Abad accusé de viol, Éric Zemmour a affirmé être «contre le principe de précaution, mais pour le respect de la présomption d’innocence». «Ce sont deux philosophies de la vie en société», a-t-il ajouté.

Olivier Faure : «Il faut prendre des décisions difficiles, mais qui permettent que les femmes et Damien Abad puissent être entendus»

Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, s’est exprimé sur France Inter au sujet de Damien Abad, accusé de viol : «D'abord cette affaire est sérieuse, ce qu'il se passe depuis quelques années, notamment l'émergence du mouvement Me Too, c'est le fait que désormais, on prête une attention nouvelle à la parole des femmes. Voilà des millénaires que le viol, l'agression sexuelle est tolérée, acceptée, minimisée… Et pour la première fois, on a le sentiment que quelque chose se passe.» 

Il ajoute: «Les signaux doivent être clairs, tous très clairs. On doit écouter la parole des femmes, on doit l'entendre. Alors ça ne remet pas en cause la présomption d'innocence, mais il me semble que dans un gouvernement, qui prétend avoir fait de la lutte contre les violences faites aux femmes la cause principale de son quinquennat, il faut aussi être être clair. (…) Il faut prendre des décisions, qui sont des décisions difficiles, mais qui permettent que les femmes et Damien Abad puissent être entendus».

Dans le Var, Éric Zemmour tente l’union des droites malgré elles

Les apparences peuvent être trompeuses. Teint hâlé, chemise immaculée et pantalon de toile, Éric Zemmour arpente, mains dans les poches, les travées du marché de Saint-Tropez sous un soleil déjà estival. Le candidat malheureux à la présidentielle n’est pourtant pas en vacances. Mais de nouveau en campagne. Les législatives en vue, l’essayiste a adopté pour terre électorale la 4e circonscription du Var.

Eliot/Starface/Eliot/Starface

Un territoire regroupant 28 communes, dont le fameux port de pêche popularisé par Brigitte Bardot dans les années 1960. L’une des images d’Épinal de cette France éternelle et heureuse qu’il n’aura cessé d’invoquer tout au long de sa campagne élyséenne. La photographie a beau avoir quelque peu jauni sous l’effet du tourisme de masse et de ses très démonstratives fortunes, le candidat fait une déclaration à ce bout de Côte d’Azur: «La Méditerranée c’est ma Mare nostrum. Il y a un caractère que j’aime. Une ambiance que je connais.»

» Lire le reportage de Charles Sapin, l’envoyé spécial du Figaro : Dans le Var, Éric Zemmour tente l’union des droites malgré elles

Contre les rixes entre jeunes, des associations avancent 10 propositions envoyées à Macron

Sécurisation des établissements scolaires, mise en place de stages de sensibilisation et «surtout des moyens». Une vingtaine d'associations ont envoyé lundi une liste de dix propositions au président Emmanuel Macron pour lutter contre les rixes. «Les morts s'additionnent et les annonces politiques paraissent être la preuve que la prévention est aujourd'hui profondément défaillante», a écrit Hind Ayadi, fondatrice de l'association Espoir et Création, dans une tribune publiée dans Mediapart et signée par une centaine de militants associatifs qui œuvrent dans les quartiers populaires et des parents qui ont perdu leurs enfants dans des rixes. Après la mort de deux jeunes dans sa ville de Garges-lès-Gonesse (Val-d'Oise) en mars et avril, la militante associative a lancé un appel à Emmanuel Macron.

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Hind Ayadi a réuni une vingtaine d'associations venues de toute la France, il y a deux semaines, pour se pencher sur des actions concrètes pour enrayer la spirale d'affrontements parfois très violents entre jeunes. Dix propositions ont été retenues à l'issue des débats avec notamment la mise place d'une cellule psychologique pour les familles et proches des victimes et auteurs, la création d'une délégation quartiers populaires en préfecture et au sein du Conseil économique, social et environnemental (Cese). Dans la lettre adressée à Emmanuel Macron, les associations réclament «la sécurisation des entrées et sorties des écoles à risque». Les militants appellent aussi à privilégier «les acteurs de grande proximité dans l'attribution des emplois aidés» et dans les subventions aux associations.

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Parmi les actions phares, Hind Ayadi propose «des stages pour les jeunes impliqués dans des affaires de violences». «Lorsque des jeunes se retrouvent dans des rixes ou accès de violence et qu'ils finissent en garde à vue, on souhaiterait leur permettre de faire un stage comme pour les violences conjugales», explique la militante associative qui agit depuis une dizaine d'années dans le Val-d'Oise. Ce stage «permettrait aux jeunes de rencontrer des familles de victimes. On les mettrait en contact avec des thérapeutes pour apprendre à gérer leur colère», détaille la jeune femme pour qui «il faudra évidemment des moyens financiers et humains» pour sa réalisation.

Sandrine Rousseau au sujet de Damien Abad : «La question n'est pas sa démission à lui, mais qu'il soit démis de ses fonctions»

Damien Abad, accusé de viol, doit-il démissionner ? Pour Sandrine Rousseau, sur RTL, «la question n'est pas sa démission à lui, mais qu'il soit démis de ses fonctions. Il y a deux témoignages de femmes qui ne se connaissent pas, qui sont concordants, qui relatent des faits qui sont assez similaires. Par ailleurs, manifestement, chez Les Républicains, il était précédé d'une réputation que plusieurs cadres LR ont confirmé. Il y a un principe de précaution qui fait qu’il faut protéger et qu’il faut envoyer un message assez fort aux femmes que leur parole compte».

Pap Ndiaye, ministre de l’Éducation nationale: une «triangulation» qui surprend jusqu’à l’Élysée

Ses détracteurs sont plus nombreux que ses admirateurs. Y compris dans les couloirs de l’Élysée. Alors, autour d’Emmanuel Macron, tout le monde s’interroge sur les raisons qui ont conduit à un tel choix. Sans forcément trouver de réponse cohérente. Après avoir confié les rênes de l’Éducation nationale à Jean-Michel Blanquer cinq années durant - un record de longévité -, le président a profité du remaniement de vendredi pour propulser Pap Ndiaye rue de Grenelle. Un choix qui s’inscrit en rupture totale avec le quinquennat passé, au point de surprendre la plupart de ses proches.

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Repéré dès 2017 par Brigitte Macron, qui avait soufflé son nom à son époux - la première dame est enseignante de profession -, Jean-Michel Blanquer avait su porter une ligne républicaine très ferme au sommet de l’État, imposant une vision stricte de la laïcité. Attitude qui en a fait l’une des révélations de la société civile au point que, à l’été 2020, le chef de l’État a sérieusement envisagé, pour le récompenser, de le promouvoir Place Beauvau, en remplacement du ministre de l’Intérieur sortant de l’époque, Christophe Castaner. D’où la surprise, dans le premier cercle d’Emmanuel Macron, de ceux qui ne s’expliquent pas son revirement d’aujourd’hui. «On est passé de ce qui était la “Brigitte Connection” à ce que l’on pourrait appeler la “gauche décoloniale connection” du président», déplore l’un d’entre eux.

» Lire le récit d’Arthur Berdah, journaliste au service politique du Figaro : Pap Ndiaye, ministre de l’Éducation nationale: une «triangulation» qui surprend jusqu’à l’Élysée

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Nouveau gouvernement : Damien Abad visé par des accusations de violences sexuelles

Premier feu pour le gouvernement d'Élisabeth Borne. Quelques heures seulement après la passation au ministère de la Santé et sa prise de fonction comme ministre des Solidarités, Damien Abad se retrouve accusé par deux femmes de violences sexuelles, commises selon elles en 2010 et 2011. Ces accusations ont été révélées par un article de Mediapart paru ce samedi 21 mai.

Dans l'article, un premier témoignage est révélé, celui d'une femme qui a porté plainte contre Damien Abad en 2017 : l'enquête, depuis, a été classée sans suite. Selon son récit, l'homme politique avec qui elle a eu une liaison l'aurait harcelée par messages à plusieurs reprises et l'aurait contrainte à des pratiques sexuelles non désirées, au cours d'un rapport sexuel consenti au départ.

Le second témoignage est celui d'une femme qui n'a pas, à ce jour, porté plainte, et qui soupçonne l'homme politique d'avoir eu une relation sexuelle non consentie avec elle, à l'issue d'une soirée dont elle ne garde aucun souvenir. Après avoir dîné et bu un verre avec Damien Abad, elle estime qu'elle a pu être «droguée». Ce témoignage a été adressé à l'Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique, créé en février par des personnalités comme Alice Coffin. L'organe indique avoir envoyé en fin de semaine un courrier à ce sujet au procureur de la République.

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Avec l’équipe Borne, Emmanuel Macron joue les équilibristes

Les ennuis commencent. Ça n’a pas traîné. Dès le lendemain de l’annonce de la composition du gouvernement d’Élisabeth Borne, le ministre des Solidarités, Damien Abad, a vu deux femmes l’accuser de viol en 2010 et 2011. Des accusations que l’ancien patron des députés LR «conteste avec la plus grande force» mais qui font planer une ombre sur la composition du nouvel exécutif. «S’il y a de nouveaux éléments, si la justice est à nouveau saisie, on tirera toutes les conséquences de cette décision», a assuré Élisabeth Borne dimanche en marge d’un déplacement dans le Calvados pour les élections législatives de juin.

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Le même jour, François Bayrou a lui aussi semé le trouble en faisant savoir à demi-mot qu’il n’était pas tout à fait satisfait du sort réservé à ses troupes du MoDem dans le nouveau gouvernement. «Il aurait été heureux que nous puissions être plus utiles», a glissé sur BFM ce fidèle d’Emmanuel Macron. Tout cela dans un climat hystérisé par les réactions de l’opposition au casting de l’équipe d’Élisabeth Borne sur le thème «tout ça pour ça».

» Lire le récit de François-Xavier Bourmaud, journaliste au service politique du Figaro : Avec l’équipe Borne, Emmanuel Macron joue les équilibristes

Premier Conseil des ministres pour le gouvernement Borne

Macron II, acte 1er, scène 2. Près d'un mois après la réélection du chef de l'État et trois jours après la fin de la longue maturation qui a présidé au casting de Matignon comme des ministres, le nouveau gouvernement se réunit au grand complet avec au menu les grandes priorités tracées par le président: école, santé, transition écologique, mais aussi la lutte contre l'inflation. «Le premier texte examiné par la nouvelle Assemblée nationale sera donc sur le pouvoir d'achat», a d'ailleurs confirmé Élisabeth Borne dans un entretien au Journal du Dimanche.

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La première ministre a égrené différentes mesures prévues par ce futur texte, concrètement une loi rectificative du budget 2022 : prolongation du bouclier tarifaire, chèque alimentation, relèvement du point d'indice des fonctionnaires, suppression de la redevance audiovisuelle, etc. Autant de mesures au goût sucré pour les ménages mais au coût salé pour les finances publiques, alors que se profilent les élections législatives pour lesquelles la majorité est donnée favorite en dépit d'une probable forte poussée de la gauche unie.

Ce Conseil des ministres sera l'occasion d'un premier tour de piste pour les nouveaux entrants d'un gouvernement Borne qui compte cependant en son sein une majorité de membres de l'équipe sortante (14 sur un total de 27 membres).

DIRECT - Pap Ndiaye à l'Éducation Nationale, c'est «un cauchemar», pour Marine Le Pen

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93 commentaires
  • yogi l ours

    le

    il faut virer ce woke ministre de l éducation nationale .

  • DID

    le

    Bizarre , la présomption d'innocence existe pour les politiques machinistes, mais pas pour les journalistes tel bourdin, poivre d'arvor etc

  • anonyme

    le

    Je suis parfaitement confiant ! La qualité de notre nouveau gouvernement me satisfait pleinement. Et maintenant au travail, cinq années ça laisse du temps pour continuer à relever la France.

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