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Prêt immobilier: le Crédit mutuel supprime le questionnaire de santé

Le coût de cette mesure est estimé à 70 millions d'euros par an, a-t-on précisé au Crédit Mutuel.
Le coût de cette mesure est estimé à 70 millions d'euros par an, a-t-on précisé au Crédit Mutuel. Loic VENANCE / AFP

Les clients éligibles et titulaires d'une assurance emprunteur verront leur surprime ou exclusions supprimées à compter du 1er décembre.

Le Crédit mutuel bouscule l'accès au crédit immobilier. Le groupe bancaire mutualiste vient de supprimer le redouté questionnaire de santé que les banques et les assureurs soumettent aux emprunteurs lors de la souscription d'un prêt à l'habitat. Il s'agit d'une première en France. Les établissements financiers se basent sur ce questionnaire pour déterminer le prix de l'assurance emprunteur.

Ce qui se traduit pour les malades ou les personnes ayant des antécédents médicaux par des primes (ou des surprimes) très élevées. Voire dans certains cas par une exclusion de l'assurance et donc du crédit immobilier. « Cette mesure vise à mettre fin à la double peine des personnes atteintes de maladie chronique, de cancers, ou même d'une forme longue du Covid-19, et qui se voient exclus de l'assurance, donc de l'acquisition d'un bien immobilier », explique Nicolas Théry, président du Crédit Mutuel.

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«Faire bouger le marché»

Ce nouveau dispositif est réservé aux « clients fidèles » du Crédit mutuel, ayant domicilié depuis sept ans leurs revenus dans une des banques du groupe (hors Arkéa). Le montant du prêt doit en outre être inférieur à 500.000 euros et l'emprunteur doit avoir moins de 62 ans.» LIRE AUSSI - Comment booster la performance de votre assurance-vie grâce à la pierre papier

Cette mesure est rétroactive et les surprimes appliquées sur les prêts en cours seront supprimées. Crédit mutuel souhaite que son initiative « devienne une nouvelle norme de marché ». Elle intervient dans ce contexte politique précis. La députée (Agir) Patricia Lemoine s'apprête en effet à défendre une proposition de loi devant permettre de résilier à tout moment son assurance emprunteur.

Prêt immobilier: le Crédit mutuel supprime le questionnaire de santé

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29 commentaires
  • demieuxenmieux

    le

    La banque a trouvé un subterfuge pour masquer la prochaine hausse des taux en supprimant ce questionnaire en se justifiant d'une fausse fidélisation de ses clients. Ils sont malins. Personne n'est dupe. Si ce questionnaire était une déclaration sur l'honneur, c'est encore plus du foutage de g

  • XAVIER L69

    le

    Quel magnifique coup de com... Le Crédit Mutuel peut donc se passer de 70 millions de primes par an? C'est dire à quel point leur contrat est cher. Pourtant, c'est le moins bon de tous les contrats bancaires du marché : l'un des seuls à être indemnitaire et le seul à appliquer une franchise de 180 jours pour certaines pathologies, quand tous les autres sont à 90 jours.
    Cette banque est donc prête à abandonner 70 millions par an pour entraver la libre concurrence. C'est dire à quel point le produit est juteux !
    En plus, les arguments avancés sont des mensonges : le dernier bilan du CCSF montre incontestablement que l'externalisation augmente avec l'âge. En clair, les "vieux" sont ceux qui ont le plus intérêt à faire jouer la concurrence, et qui le font effectivement. Ce n'est pas très étonnant, quand on sait que ces dernières années les banques ont baissé leurs tarifs pour les plus jeunes, et surtout les ont augmentés pour les plus âgés. Tout en se gargarisant de mutualisation et de solidarité entre les générations...
    Idem pour les emprunteurs malades : AERAS indique que 40% des dossiers qu'ils traitent (les risques les plus aggravés donc) viennent d'assureurs alternatifs, dont la part de marché globale n'est pourtant que de 12%. Les alternatifs traitent donc proportionnellement près de 3.5 fois plus de risques de santé que les banques.
    Bref, c'est une manœuvre pathétique pour tenter d'éviter ce qui leur pend au nez, à savoir l'ouverture du marché et la fin de leur monopole.

  • saint germain

    le

    Le taux de l'assurance décès va augmenter, c'est tout. Il est urgent de voir ailleurs.

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