Partenariat - Guider les réfugiés dans les dédales des administrations

Publié

PartenariatGuider les réfugiés dans les dédales des administrations

Le Centre de Contact Suisses-Immigrés Fribourg, soutenu par la Loterie Romande, permet aux migrants l’accès à la justice et au système de santé.

Victor Fingal
par
Victor Fingal
Près de 250 rendez-vous se dont déroulés dans les locaux du CCAi.

 Près de 250 rendez-vous se dont déroulés dans les locaux du CCAi.

DR

Les droits humains ne sont pas liés à un statut de séjour, ils sont universels. Mais les migrants, trop souvent, ne le savent pas. Pour les aider dans les dédales des administrations, le Centre de Contact Suisses-Immigrés Fribourg (CCSI) offre des assistances pointues. « Que doit entreprendre un migrant qui veut se marier, changer de permis de séjour ou s’affilier à une assurance maladie, le cas éventuel avec une demande de subsides », souligne Paul Attallah, président du CCSI et éducateur de formation. Voilà le genre de questions auxquelles répondent nos juristes.»

Deux fois par mois à Fribourg et une fois par mois à Bulle, le CCSI propose des consultations sans rendez-vous. « Nos juristes, poursuit le président, prendront connaissance de la situation personnelle du migrant et lui donneront des informations précises sur toutes les procédures relatives à la Loi sur les étrangers et l’intégration (LEI) et à l’Accord UE/AELE sur la libre circulation des personnes (ALCP). Le parcours d’un candidat à la naturalisation fait aussi partie des renseignements souvent demandés ». Signe des temps, le CCSI a déjà aidé deux ressortissants ukrainiens. Ces cas ont été rapidement réglés, notamment, par le Service de la Population et des Migrants. «Ils étaient en Suisse quand la guerre a éclaté et ils ne pouvaient plus rentrer chez eux». 

La LoRo apporte un soutien décisif

L’an passé, conséquence de la pandémie, le CCSI a dû accompagner des mandants sans statut légal qui avaient perdu leur travail, ou des personnes craignant de perdre leur permis de séjour. Certaines d’entre elles vivaient avec la peur de voir leur demande de regroupement familial refusée à cause de leur situation financière dégradée. « En tout, dit encore Paul Attallah, 243 personnes se sont présentées dans l’un de nos bureaux fribourgeois. Mais derrière chaque rendez-vous, il y avait la plupart du temps des familles entières. Sans l’aide de la LoRo, nous n’aurions jamais pu accueillir et conseiller autant de personnes. Son soutien est donc primordial pour notre association!»

Ton opinion

9 commentaires