Économie. Dans le Morbihan, le Crédit Agricole confiant dans la reprise après la crise sanitaire... |
Malgré une année 2020 marquée par la crise sanitaire, la banque mutualiste du Morbihan tire son épingle du jeu. Et envisage l’avenir avec confiance dans un département mieux loti que d’autres.
« Ce n’est pas une crise économique mais sanitaire, analyse Pierre-Louis Boissière, directeur général de la caisse régionale du Crédit Agricole du Morbihan, dont le siège est à Vannes. Le démarrage sera donc plus facile pour des acteurs économiques solides avant la crise qui retrouveront demain un espace de développement. »
Autrement dit, la banque mutualiste voit l’avenir avec optimisme. D’autant que l’année 2020, malgré cette crise sans précédent, a vu le Crédit Agricole tirer son épingle du jeu. Les raisons ? Une région moins touchée par la pandémie et restée du coup attractive en matière touristique ou encore un marché immobilier très dynamique.
Ce qui, en quelques chiffres, se traduit par 3 500 clients supplémentaires (+ 1,4%) pour atteindre à fin 2020 les 246 097 clients; une hausse des dépôts de 24,9 % pour atteindre les 2,2 milliards d’euros ; un marché de l’immobilier à + 11 % pour 1 milliard d’euros ; des crédits aux entreprises à + 1,5 % pour 168 millions d’euros. Seuls bémols : les crédits à la consommation à – 22 %, des professionnels (- 9,9 %), des agriculteurs (- 8,1 %). Pour autant, ceux-ci n’ont pas plombé les résultats du Crédit Agricole Morbihan qui enregistre un résultat net de 47,2 millions d’euros (+13,1 %) ce qui s’accompagnent d’un renforcement des fonds propres pour atteindre 1 milliard d’euros (+ 10 %).
Les entreprises s’en sortent mieux
Cette année 2021 sera marquée par un contexte qui s’impose au milieu bancaire. Pour les particuliers, ce sera, en matière d’immobilier, l’application des directives du Haut conseil de stabilité financière qui aura des conséquences sur l’octroi de prêts. Ceux-ci ne pourront plus dépasser une durée de remboursement au-delà de 25 ans, ni les 35 % d’endettement pour un foyer. « On devra respecter plus le critère du reste à vivre », note Pierre-Louis Boissière.
Quant aux entreprises qui ont fait appel au Prêt garanti par l’État (PGE) pour passer la crise, elles devront se déterminer sur son remboursement immédiat, sur les 4 années proposées ou sur un différé d’un an. « Beaucoup de nos entreprises clientes s’en sont servies comme trésorerie et 25 % d’entre elles rembourseront immédiatement », assure Olivier Houssay, directeur des crédits et du marché des entreprises. Preuve, là aussi, qu’en Morbihan, ça va mieux qu’ailleurs.