Le à 11:00, modifié le à 19:27

Pour son restylage de mi-carrière, le T-Roc corrige ses faiblesses et consolide ses atouts. Design plus haut de gamme, matériaux plus valorisants et mise à jour technologique. Il n'en fallait pas plus pour démarrer un second quinquennat sous les meilleurs auspices, malgré ses rivaux de plus en plus nombreux. Logique, puisqu'encore aujourd'hui il ne renonce à rien… ou presque.

Des moteurs essence et Diesel, avec transmissions à 2 et 4 roues motrices, un fer de lance baptisé « R » fort de 300 ch, et même une version Cabriolet… unique sur le marché depuis l'arrêt du Range Rover Evoque Cabriolet. Le T-Roc représente une offre exclusive dans la catégorie, avec son positionnement dit « Access Premium ».

Si les Peugeot 2008 et Renault Captur dominent le segment en France, le SUV urbain de VW compte toujours parmi les préférés du public européen. On le voit partout ! Plus d'un million d'exemplaires ont été vendus à travers le monde depuis son lancement en 2017 (650.000 en Europe dont 71.000 unités en France). Il se place même sur la deuxième marche du podium des ventes de la marque, devant la Golf.

Bon à savoir : anticiper l'achat et la revente.

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Look plus agressif

En fait, le T-Roc c'est la Golf de VW en format SUV (4,23 m). Une silhouette dynamique, un peu de tempérament au niveau du regard, mais tout en sobriété. La recette plait à peu près à tout le monde. En tous cas ne déplait à réellement personne. VW laisse les autres constructeurs rivaliser d'originalité pour tenter de sortir leur épingle du jeu.

Ainsi, le constat est toujours le même chez Volkswagen : rien qui ne puisse se révéler clivant, pas de prise de risque en termes de style. Ce qui est d'autant plus vrai lors d'un restylage, ça évolue toujours en subtilité. A l'avant comme à l'arrière, l'intérieur des optiques du cru 2022 est revu, tout comme le dessin des boucliers qui gagne en modernité. En fait, les designers se sont clairement inspirés du T-Roc R (300 ch) pour gagner en agressivité. Ce qui est d'autant plus évident pour notre modèle d'essai équipé de la finition R-Line.

Mais le nouveau modèle se reconnaîtra surtout au crépuscule avec sa nouvelle calandre redessinée, intégrant désormais un bandeau à LED sur les finitions haut de gamme (malheureusement remplacé par un bandeau noir en Life et par un jonc chromé en Style). Combiné avec les feux Matrix optionnels, il possède ainsi une nouvelle signature lumineuse, en harmonie avec les autres modèles de la marque. On croirait à un mini Touareg !

Enfin, notons que le T-Roc accueille également quelques détails de personnalisation sympas, comme un plaquage imitation carbone sur le montant arrière, qui accentue encore l'impression d'un toit flottant sur les versions bicolores. Notons que ce toit de couleur noir est désormais de série dès le second niveau de finition.

Montée en gamme 

A première vue, le T-Roc ne semblait pas vraiment avoir besoin d'une grosse refonte en profondeur pour continuer sa route. Mais Volkswagen a tout de même profité du restylage pour corriger ses erreurs de jeunesse et lui offrir une mise à jour technologique.

La principale évolution concerne le système multimédia (8 à 9,2 pouces selon les versions) auparavant intégré au cœur de la console centrale et désormais positionné un peu plus haut telle une tablette tactile, pour une meilleure visibilité. Etait-ce réellement nécessaire, avec le digital cockpit aujourd'hui livré de série ? Pas sûr, d'autant que je trouve que l'intégration du système Discover fait un peu pièce rapportée… Le nouveau volant est quant à lui bienvenu pour l'amélioration de l'ergonomie. Ce qui n'est pas vraiment le cas des commandes de climatisation 100% tactiles. Rendez-nous des touches physiques s'il vous plait !

En revanche, il faut avouer que la qualité perçue est en net progrès. En 2017, nous reprochions au T-Roc son mobilier composé à 100% de plastiques durs - indignes d'une VW de ce segment - alors que ce n'était pas le cas sur la Golf. Aujourd'hui, bonne nouvelle, la planche de bord ne sonne plus creux, elle ne brille plus comme un modèle chinois des années 2000. Elle est désormais entièrement moussée, tandis que les contre-portes sont gainés de simili (ou de tissu selon les versions). C'est bien, mais on aurait aimé qu'il en soit ainsi dès sa sortie il y a 5 ans !

Toujours pas d'hybride

Nous vous l'indiquions en introduction, le T-Roc possède une place un peu à part dans le segment des SUV urbains. Epaulé par ses petits frères les T-Cross et le Taigo, il complète l'offre VW par un positionnement à mi-chemin entre généraliste et premium.

C'est lui le plus spacieux et le plus polyvalent du trio. Ainsi, contrairement à la majorité de ses concurrents, le T-Roc ne renonce pas au Diesel. Il conserve les blocs 2.0 TDI 115 (BVM) et 150 ch (DSG), ce qui devrait faire plaisir aux gros rouleurs.

La grosse déception par contre, concerne l'absence de motorisations hybrides. En effet, pas d'hybride rechargeable ni même de simple hybridation 48V, contrairement à la Golf avec qui il partage pourtant sa plateforme (et existe en GTE et eHybrid). Pour cela, il faudra donc attendre la prochaine génération !

En attendant, c'est le grand écart côté essence, entre le trois cylindres 1.0 TSI 110 et le quatre cylindres 2.0 TSI 300 de la version R. Et c'est toujours le 1.5 TSI 150 qui représentera la majorité des ventes, avec son système de désactivation des cylindres et sa fonction « roue libre » (la version 190 ch n'est plus proposée en France). Une mécanique très à l'aise pour tracter son poids contenu à 1,3 tonne (0 à 100 km/h : 8,6 s) et plutôt frugale (consommation moyenne constatée : 7 l/100 km). C'est bien, mais avec une hybridation ça aurait été encore mieux…

Niveau comportement enfin, rien ne change. Nous conseillons toujours d'opter pour l'amortissement piloté optionnel, afin d'améliorer le comportement. Et de ne pas abuser sur le diamètre des jantes pour conserver un bon niveau de confort.

Volkswagen T-Roc R, 300 chevaux pour un SUV pas comme les autres - Essai TURBO du 28/08/2022

Repositionnement prix

A son lancement en 2017, le T-Roc démarrait à 21.000 euros. Un beau prix d'appel ! Mais Volkswagen a rapidement supprimé les finitions d'entrée de gamme du catalogue, pour rétablir un positionnement cohérent vis-à-vis des autres modèles de la gamme, mais aussi pour s'adapter aux demandes du marché européen. En effet, la grande majorité des T-Roc sont vendus suréquipés, autant donc retirer du catalogue les finitions les moins flatteuses pour son image…

Le T-Roc 2022 est affiché à partir de 27.990 euros en finition Life déjà généreuse en équipements (Digital Cockpit, Park assist, clim auto…), mais c'est la finition Style proposée à partir de 32.650 euros qui représentera le cœur de gamme (jantes 17 pouces, Discover Media, Travel assist, caméra de recul…), juste en dessous de Style Exclusive disponible dès 37.470 euros (jantes 18 pouces, Matrix LED, sellerie cuir, hayon électrique, toit ouvrant panoramique…). Parallèlement, la finition R-Line à 36.780 euros mise quant à elle logiquement sur le dynamisme (jantes 18 pouces, kit carrosserie spécifique, direction progressive, Digital Cockpit Pro, Discover Media…).

Ainsi, nous assistons à une petite inflation de 800 euros environ par rapport à la version 2021, mais VW a ajouté des équipements de série (et donc réduit le nombre des options) qui rendent son tarif plus avantageux, et sa configuration plus facile depuis le site en ligne. Désormais 10 clics suffisent pour commander son modèle. Plutôt malin. 

Fiche Technique VW T-Roc
Modèle essayé : Volkswagen T-Roc - 1.5 TSI 150 DSG7
Dimensions L x l x h 4,24 / 1,82 / 1,58 m
Empattement 2,59 m
Volume mini / maxi du coffre 445 à 1.290 litres
Poids à vide 1.353 kg
Cylindrée du moteur 4 cylindres 1.498 cm3
Puissance moteur 150 ch
Couple 250 Nm de 1.500 à 3.500 tr/min
0 à 100 km/h 8,6 s
Consommation mixte homologuée WLTP 6,3 litres /100 km
Consommation mixte constatée 7 litres /100 km
Taux de CO2 142 à 166 g/km selon les finitions

Bon à savoir : anticiper l'achat et la revente.

Que ce soit pour l'achat d'une voiture neuve ou d'occasion, Il est important de prévoir toutes les dépenses en comparant différentes offres d'assurance voiture.

Les plus
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    Défauts corrigés

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    Mécanique polyvalente

  • -

    Equipements

Les moins
  • -

    Pas d'hybridation

  • -

    Pas une révolution...

Bilan

Le T-Roc se révèle toujours plus haut de gamme que ses concurrents directs. Mais s'il corrige ses défauts de jeunesse, il ne se modernise néanmoins pas réellement. On regrette surtout que VW fasse l'impasse sur l'hybridation, laissant ainsi le champ libre aux concurrents. Par les temps qui courent (les prix à la pompe…), pas sûr que le Diesel s'avère un meilleur choix…

PHOTOS - notre essai du Volkswagen T-Roc restylé (2022) en images