Sylvain Besançon, un banquier à qui parler

  • Sylvain Besançon, directeur général du Crédit Mutuel Midi-Atlantique. Sylvain Besançon, directeur général du Crédit Mutuel Midi-Atlantique.
    Sylvain Besançon, directeur général du Crédit Mutuel Midi-Atlantique. photo DDM David Bécus
Publié le
La Dépêche du Midi

Arrivé il y a une dizaine d'années à Toulouse, Sylvain Besançon est à la tête de la Caisse du Crédit Mutuel Midi Atlantique qui, sous sa houlette, a récemment franchi le cap des 300 000 clients.

L'accent de l'Est de la France est toujours là et la voix douce mais ne vous y trompez pas, Sylvain Besançon est homme de caractère et de forte volonté. Il faut dire que ce bisontin, second d'une fratrie de cinq issue d'un milieu modeste, a reçu une éducation rigoureuse. Parti à neuf ans dans un pensionnat religieux dont il ne rentrait qu'une fois par trimestre, sa scolarité coule sous le signe de la rigueur, celle des hivers où le gant de toilette gèle et celle du travail scolaire alourdi de tâches ménagères. Il en sortira fort et dur au mal… la preuve, il est un brillant marathonien (New York, Paris…) qui s'adonne maintenant activement au vélo !

Attiré par le BTP, il choisit néanmoins Sciences Éco puis marketing et rentre au Crédit Mutuel de Besançon pour promouvoir la vente des Sicav, nouvelle mode à l'époque, et d'y former le personnel. Il prend vite du galon, « aspiré » au siège à Strasbourg et voit sa zone d'action élargie à l'Alsace. Son statut trop flou à son goût, il file à Paris à la Banque de l'Union Européenne, l'occasion de travailler à fond son anglais. Mais le Crédit Mutuel se rappelle à lui : il y a le feu en Rhône Alpes, il accepte la mission. Apparemment un grand souvenir pour lui, ses qualités de développeur (le nombre d'agences doublera en dix ans) et son autorité faisant des merveilles grâce à une belle complicité avec son président.

On l'envoie ensuite à Toulouse car trois directeurs généraux viennent de passer en trois ans ! Sa mission : « enclencher un deuxième souffle » dans cette caisse sur fond de multiplication des agences et de formation des personnels, un credo qu'il applique jusqu'à présider l'IAE de Toulouse pendant six ans. Il s'applique aussi à restaurer le lien direct avec les caisses locales tout en travaillant à une meilleure proximité avec le siège historique alsacien. Résultat, les cinquante caisses sont devenues 107 et 120 d'ici 18 mois, pour peaufiner le maillage, en zone rurale notamment. Autre enjeu mené avec le groupe, jeter les bases de la nouvelle distribution en cherchant « où mettre le curseur entre agences et nouveaux canaux » dont, bien sûr, le téléphone mobile, activité à part entière avec 1 200 000 abonnés. Ainsi, Toulouse est ville test pour le paiement par mobile qui, sous quinze ans, nous prédit-il, enterrera la carte bancaire ! Jean-Pierre Marinot


CV express

1954. Naissance à Besançon.

1976. Maîtrise de Sciences Economiques.

1978. DEA de Marketing.

1979. Rentre comme Chargé de mission au Crédit Mutuel à Besançon.

1983. Appelé au Siège du Crédit Mutuel à Strasbourg .

1989. Directeur général adjoint Crédit Mutuel Rhône Alpes.

1999. Directeur général Crédit Mutuel Midi Atlantique

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Les commentaires (2)
Il y a 11 années Le 29/06/2012 à 13:49

un certain détachement est nécessaire à toute réussite! il y a des personnes plus douées que d'autres, monsieur Besançon en fait partie, tant pis pour ses détracteurs!!!!

Il y a 11 années Le 28/06/2012 à 18:39

Je suis toujours ahurie par de tels commentaires, qui sont le fait d'un individu visiblement aigri, à priori salarié et qui, en plus d'être irrespectueux envers l'entreprise qui l'emploie, manque du plus simple respect qu'on se doit entre êtres humains... A défaut d'être interviewé dans le journal (et on comprend aisément pourquoi vu le niveau de vocabulaire de cette personne), ce monsieur n'a rien trouvé d'autre que de faire l'éloge de son ingratitude envers une entreprise qui lui permet à priori de vivre et de recevoir un salaire chaque mois, ce qui considérant la conjoncture économique est déjà un point non négligeable. Avec un tel état d'esprit, je ne suis pas surprise de voir notre pays au bord du gouffre économique...