Capital : Le report au 14 juin du lancement du crédit d’impôt instantané pour vos entreprises prestataires et mandataires vous contrarie-t-il ?

Brice Alzon : Le mécanisme devait être enclenché en avril, mais les pouvoirs publics ont préféré décaler la date pour des raisons techniques. Nous avons beaucoup milité pour un système où le client verse 50% de la prestation à l’entreprise et l’autre moitié nous est versée directement par les Urssaf. C’est simple pour les clients, donne une valeur à notre travail, mais c’est compliqué à mettre en place. Pour une prestation de ménage à 25 euros par exemple, le client recevra une facture de 12,5 euros et la moitié manquante de la somme nous sera acquittée par les Urssaf. Ce léger décalage ne m’inquiète pas. Quand on va pouvoir enclencher le processus le 14 juin, ça va être un raz-de-marée ! Car cela divisera instantanément le coût de la prestation par deux pour nos clients.

Capital : Vous venez de prendre la tête de la FESP. Pouvez-vous vous présenter ?

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Brice Alzon : Je préside la Maison des services à la personne (MDSAP) qui englobe le réseau Coviva. Nous sommes une enseigne coopérative, ce qui est une particularité dans le secteur. La MDSAP, ce sont principalement des services de confort (jardinage, assistance administrative et informatique, etc.) On compte plus de 700 agences sur le territoire national. Pour Coviva, ce sont 5 métiers - maintien à domicile, livraison de repas, transport véhiculé, ménage et téléassistance - et une vingtaine d’agences en France. Au total, cela représente 4.500 salariés en additionnant les deux structures.

Capital : Quels sont les enjeux de votre mandat à la FESP ?

Brice Alzon : Le mandat dure quatre ans. Il est renouvelable une fois. Je travaillerai en binôme avec la présidente du SESP (Syndicat des entreprises de services à la personne), Stéphanie Morvan, qui a la responsabilité des organismes prestataires et mandataires. L’enjeu majeur est la stabilisation fiscale du secteur. Si la réglementation reste stable, cela permet à nos entreprises de se projeter mais aussi d’attirer de nouveaux entrepreneurs et investisseurs. Le second enjeu concerne le déploiement de l’avance immédiate de crédit d’impôt. Enfin, tout ce qui touche à la professionnalisation des salariés demeure essentiel. Recruter est une préoccupation constante de nos entreprises. Je pense que la hausse des rémunérations sera conditionnée à la revalorisation de certains dispositifs d’aide, comme l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA). Je plaide pour que l’APA soit augmentée à 25 euros par heure d’intervention, contre 22 euros aujourd’hui.

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