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Enquête pour «trafic d’influence»: Nikolaï Sarkisov, l’étrange ami russe de Nicolas Sarkozy

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Sarkozy face à la justicedossier
Fondateur du numéro 2 de l’assurance en Russie, un milliardaire a octroyé à l’ancien président un contrat de 3 millions d’euros qui intrigue la justice. Une enquête préliminaire menée par le PNF est ouverte depuis 2020. Selon la DGSI, l’homme d’affaires aurait eu des activités «en liaison avec la criminalité organisée».
par Laurent Léger
publié le 12 avril 2022 à 17h51

Ce 30 janvier 2019, en sonnant au troisième étage d’un immeuble du Triangle d’or parisien, les policiers pensaient tomber sur Pascaline Bongo, la sœur du président du Gabon. Ils enquêtent sur les «biens mal acquis» de potentats africains et ont des questions à poser à cette pièce maîtresse du régime gabonais. Mais surprise : c’est un oligarque russe qui occupe alors les lieux. Pour 22 000 euros par mois, Nikolaï Sarkisov s’était loué depuis 2016 pour trois ans un vaste sept pièces, histoire d’attendre que les travaux dans son appartement de l’avenue Foch soient terminés.

Aujourd’hui, c’est lui que la justice titille. Celui qui a fondé en Russie avec son frère un groupe d’assurance devenu aujourd’hui le numéro 2 du secteur, a employé un consultant de luxe, Nicolas Sarkozy, dans des conditions qui intriguent le Parquet national financier (PNF). Depuis l’été 2020, une enquête préliminaire est ouverte pour «trafic d’influence» à la suite d’une déclaration de Tracfin. Un virement de 500 000 euros adressé à Sarkozy a attiré l’attention d’une banque, qui a saisi le service antiblanchiment de Bercy. Edmond de Rothschild, l’établissement qui abrite les comptes de l’ancien chef de l’Etat, n’avait pas jugé bon de le faire.

Mais le signalement Tracfin a braqué le projecteur

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