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Crédit immobilier : 3 chiffres qui montrent un durcissement des conditions d'octroi
information fournie par Moneyvox 14/03/2022 à 08:00

Les taux des crédits immobiliers remontent. On vous en donne les raisons. (Crédits: © Andrii Yalanskyi - stock.adobe.com)

Les taux des crédits immobiliers remontent. On vous en donne les raisons. (Crédits: © Andrii Yalanskyi - stock.adobe.com)

Obtenir un crédit immobilier est une grande étape dans la vie d'un ménage. Mais depuis le début de l'année, certaines données laissent à penser que cet accès à l'emprunt va être de plus en plus difficile.

Par MoneyVox,

Un taux d'endettement limité à 35 % et une durée de financement de 25 ans au maximum, sauf rares exceptions : les nouvelles règles du Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) font déjà peser des contraintes supplémentaires sur les banques. Pour certains clients, l'accès au crédit immobilier s'est complexifié, en particulier pour les primo-accédants et les ménages les plus modestes. Depuis le début d'année 2022, trois chiffres font ainsi craindre un durcissement de l'accès au prêt immobilier.

1. Les taux d'intérêt immobiliers remontent

1,09 % : voici le taux d'intérêt moyen des crédits immobiliers obtenus en février 2022 selon l'observatoire Crédit Logement-CSA. Un taux encore bas, mais qui a entamé une remontée. À titre de comparaison, ce taux était de 1,04 % en octobre 2021, puis 1,07 % en janvier 2022. Sans pouvoir parler d'envolée, la hausse sensible des taux immobiliers donne la tendance et fait craindre de nouvelles augmentations au cours des mois à venir.

L'observatoire Crédit Logement-CSA nuance tout de même son analyse en fonction de la durée d'emprunt. Si, toutes durées confondues, le taux moyen est de 1,09 %, sur des durées plus longues, l'augmentation est moins franche. Et la raison en est simple : "Les banques cherchent toujours à préserver l'accès au crédit des primo accédants à la propriété et de certains primo investisseurs". Ainsi, sur 25 ans, le taux d'intérêt moyen est de 1,17 % en février 2022, contre 1,13 % en décembre 2021. Sur la même période, les crédits immobiliers souscrits sur 20 ans ont franchi la barre symbolique des 1 %, passant de 0,99 % à 1,03 %. Et sur 15 ans, le taux moyen est désormais de 0,93 % contre 0,86 % l'année dernière.

2. Le nombre de dossiers acceptés est en baisse

En parallèle d'une hausse du taux d'intérêt nominal des emprunts immobiliers, l'observatoire Crédit Logement-CSA constate un nombre de dossiers de prêt acceptés en diminution. En comparaison avec la même période en 2021, les mois de janvier et de février 2022 ont enregistré une baisse de 1,5 % du nombre de crédits octroyés. C'est notamment le mois de janvier qui a été fortement impacté. Conséquence de la mise en œuvre des règles du HCSF ? Il est délicat d'établir un lien, mais l'observatoire rappelle notamment que janvier et février 2021 avaient été impactés par la crise sanitaire liée au coronavirus. Pour une comparaison plus juste, il faudra donc patienter encore un peu. En revanche, en volume, le montant des crédits immobiliers accordés a évolué positivement, en lien avec une augmentation des prix de l'immobilier.

3. La durée des crédits immobiliers s'allonge

Depuis de nombreuses années, la durée des prêts immobiliers s'est allongée. L'observatoire Crédit Logement-CSA rappelle ainsi "qu'elle était de 13,6 ans en 2001 (163 mois), elle s'est établie à 19,9 ans en février 2022". Plusieurs facteurs sont en cause. Tout d'abord, l'augmentation des prix du foncier, qui a nécessité une adaptation de la durée d'emprunt. Il est également possible de souligner la nécessité de se plier désormais à la règle des 35 % de taux d'endettement. Et pour faire diminuer la mensualité d'un crédit, la variable la plus importante est la durée du financement accordé.

Plus la durée est longue, plus la mensualité baisse, et plus le taux d'endettement est réduit. C'est d'ailleurs pour cette raison que plus 63,7 % des crédits immobiliers destinés à l'acquisition d'une résidence principale sont octroyés sur une durée comprise entre 20 et 25 ans. Un chiffre que l'observatoire commente ainsi : "C'est la proportion la plus élevée jamais constatée".

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