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La start-up rennaise "Leocare", assurance en ligne, lève 110 millions de dollars

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La néo-assurance, comprendre assurance 100% numérique, Leocare, installée à Rennes, annonce une levée de fonds pour 110 millions de dollars.

Christophe Dandois, président de Leocare, est l'invité de la Nouvelle Eco sur France Bleu Armorique, à l'occasion d'une levée de fonds pour 110 millions de dollars. Christophe Dandois, président de Leocare, est l'invité de la Nouvelle Eco sur France Bleu Armorique, à l'occasion d'une levée de fonds pour 110 millions de dollars.
Christophe Dandois, président de Leocare, est l'invité de la Nouvelle Eco sur France Bleu Armorique, à l'occasion d'une levée de fonds pour 110 millions de dollars. - Leocare

Leocare, une néo-assurance basée à Rennes, annonce ce mardi matin lever 110 millions de dollars, pour poursuivre son développement. Cette assurance 100% numérique, fondée en 2017, compte aujourd'hui plus de 50 000 clients, et souhaite ainsi "accélérer la mise à disposition d’un seul contrat d’assurance, unique, pour tout le foyer". Son co-fondateur et président Christophe Dandois est l'invité de la nouvelle éco sur France Bleu Armorique. 

Vous levez 110 millions de dollars, à quoi cela va vous servir ? 

Avant tout, c'est pour les clients, les Français, les Françaises et les Européens. Le premier enjeu de cette levée, c'est accélérer la croissance de Leocare, faciliter l'adhésion des clients et donc des consommateurs dans cette approche d'une nouvelle assurance, sur le territoire français, puisque LeoCare souhaite être un leader sur son marché domestique. Le deuxième, c'est s'appuyer sur le savoir-faire finalement en Bretagne, notamment sur les technologies avec des enjeux de recrutement, d'innovation, donc, avec des docteurs en ingénierie artificielle, des experts en machine learning, mais aussi du recrutement en conseillers clientèle avec des collègues qui ont des profils entre bac et bac+2, des BTS assurance. Le troisième usage de cette levée, c'est aussi de déployer Leocare, mais aussi le modèle français de l'assurance, dans d'autres pays européens, et cela commencera par l'Espagne en semestre 2 de 2022.

Mais c'est une sacrée somme, surtout pour une start-up rennaise. Comment vous l'expliquez ?

Je crois qu'il faut avoir l'humilité et la lucidité de se dire que c'est plusieurs facteurs. Une première étape qui, bien sûr, est la continuité de la levée qui a eu lieu en début d'année et donc la capacité de toute l'équipe de management à délivrer les objectifs fixés. Le deuxième point, c'est que l'on est sur un sujet comme l'assurance, et c'est vrai qu'on a démontré que malgré le Covid, on a été capables d'être, comme on dit en anglais, Covid-proof et donc de montrer qu'on était là pour servir. C'est important parce que finalement, quand on sort du confinement, on a vu que le monde de l'assurance a été un peu un peu chahuté, et construire Leocare, c'est répondre aux besoins d'une société avec quelque chose de beaucoup plus simplifié, beaucoup plus de transparence, plus de flexibilité. Troisième point, on est dans un contexte mondial où, aux Etats-Unis, en Allemagne déjà, ces sujets de néo-assurances sont déjà un peu en avance sur nous. Et donc, quelque part, je dirais qu'on est en train de récupérer notre retard.

Vous comptez plus de 50.000 clients, vous existez depuis 2017. Quelle est la plus-value d'une néo-assurance par rapport à une assurance plus classique ?

Premier point, c'est d**'avoir toutes les assurances de la famille dans une seule application** : la voiture, le scooter, le vélo, le smartphone, l'assurance scolaire, la maison, tout cela au même endroit, dans la poche.  Deuxième point, c'est de pouvoir avoir les bonnes garanties au bon moment et au bon prix ; "pendant le confinement, j'ai laissé ma voiture dans le parking du Colombier pendant quelques semaines, je suis en situation de baisser mes garanties et au moment où je récupère ma voiture, en temps réel, en prenant en photo mon véhicule, je récupère mes garanties initiales." C'est-à-dire que j'ai fait gagner de l'argent à nos clients en ayant les bonnes garanties au bon moment. Et troisième point, ça s'appelle la proximité, c'est de mettre en place des services de prévention qui sont hyper personnalisés pour finalement donner plus de sérénité lorsque l'on conduit, lorsqu'on fait l'assurance de ses enfants.

Vous avez quelques exemples ?

On a développé un service qui s'appelle TakeCare. On récupère les coordonnées GPS des accidents corporels, c'est de l'open data que fournit le ministère du Transport. Sur ces bases là, on a reconstitué le contexte de l'accident, et quand vous entrez dans cette zone à risque, vous avez un push notification qui vous dit "bonjour Christophe, vous rentrez dans une zone à risque, Leocare vous recommande la plus grande prudence". C'est tout un ensemble de services gratuits qui font de la prévention personnalisée.

Vous êtes dans une vraie phase de développement. Qui dit développement, dit recrutement également. Combien de postes souhaitez-vous créer ? 

Aujourd'hui Leocare c'est 82 personnes, dont plus de 80% ici en Bretagne. Un objectif de 150 recrutements dans les 12 prochains mois, là aussi, très majoritairement en Bretagne, avec trois axes. Un premier qui est toute l'équipe R&D, bien évidemment, pour continuer à aller plus loin dans l'innovation, par exemple, devenir le premier assureur européen des voitures autonomes, ce qui nécessite tout un ensemble de savoir faire technologique. Deuxième axe de recrutement, Leocare c'est certes du digital, mais c'est aussi des humains,  des conseillers qui accompagnent nos clients, donc là aussi, c'est un enjeu important de recrutement, d'experts en gestion de sinistres. Et puis, troisième point, qui est plus lié à l'approche marketing, B to C, la capacité à acquérir, aller plus loin. Aujourd'hui on a 60 000 clients donc il faut aussi cette compétence.

Est-ce que Leocare restera éternellement à Rennes ?

Je dois beaucoup à la Bretagne puisque j'y ai fait ma vie, j'y ai fait mes études. Donc de toute façon, ça reste dans mon ADN et celui aussi de Noureddine Bekrar, l'autre co-fondateur. Deuxième point, au delà de cet aspect personnel, Rennes et la Bretagne ont développé un certain nombre de compétences historiques, notamment grâce au monde des télécoms qui sont irréfutables. Ces compétences dont on a besoin partout dans le monde, on peut être fiers de les avoir ici en Bretagne, donc dans notre continuité d'innovation, Rennes restera toujours un point important. Et puis, dans l'aspect développement, faire grandir une marque grand public en Bretagne, c'est aussi quelque chose qui nous tient à cœur.

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