Croissance

BPGO. La Banque Bleue, « en vitesse de croisière »

Pour Catherine Leblanc, présidente du Conseil d’administration de la Banque populaire Grand ouest (BPGO), et Maurice Bourrigaud, directeur général, à l’heure de dresser le bilan de 2021, les indicateurs sont au vert dans tous les secteurs ou presque.

Catherine Leblanc et Maurice Bourrigaud, respectivement présidente du Conseil d'administration et directeur général de la BPGO
Catherine Leblanc et Maurice Bourrigaud, respectivement présidente du Conseil d'administration et directeur général de la BPGO

« Nous sommes tous plus ou moins en vitesse de croisière. L’économie tourne à plein régime, à l’exception des secteurs CHR et Evènementiel mais aussi de l’ensemble de la filière automobile dont le modèle est en plein bouleversement, déclare Maurice Bourrigaud, Directeur général de la BPGO qui couvre les trois régions, Bretagne, Normandie et Pays-de-la-Loire et intègre les activités du Crédit Maritime. En 2021, ces régions ont bénéficié de plus de 12 milliards d’euros de PGE auxquels il faut ajouter plus de 5 milliards d’euros de subventions en provenance du plan de France Relance.

« Les plans de soutien puis de relance Européen (UE et BCE) et Français ont été massifs. Les centaines de milliards ont irrigué l’économie au moyen d’un endettement dont le coût réel joue comme un effet d’aubaine. Ils étaient nécessaires et portent leurs fruits, ajoute Catherine Leblanc, Présidente du Conseil d’Administration de la BPGO. Un des effets directs de cet effort collectif est le niveau de défaillance d’entreprises : il a été divisé par deux comparé aux années 2010. « Sur notre territoire (12 départements), nous sommes passés d’environ 6 500 défaillances/an à moins de 3 000. Cependant il va y avoir un effet rattrapage, après les législatives, quand le quoi qu’il en coûte prendra fin. L’endettement est colossal, environ 300 milliards d’euros et il va falloir financer la transition énergétique, environ 100 milliards d’euros. »

 

Des crédits accordés en hausse de 13%

Dans un contexte de croissance forte du Pib  (+5, 1% en 2021 dans la zone euro), les besoins de financement se sont maintenus à un haut niveau. « Notre métier c’est de fournir de l’argent pour que les agents économiques tournent, le moins cher possible et en toute sécurité ». En 2021, l’encours des crédits enregistrés par la BPGO atteint 27 milliards d’euros. Hors PGE (1 prêt sur 5 a été remboursé et les autres généralement amortis jusqu’en 2026), la banque a accordé près de 6 milliards d’euros de crédit, soit une progression de 13% par rapport à 2020. « Sur les années précédentes, cette hausse était de l’ordre de 5 à 6% ». La moitié de ces crédits concerne l’immobilier, l’autre moitié, les biens d’équipements. « A l’exception de l’automobile, les gens se sont projetés. » Si la demande de crédit pour l’achat d’une voiture neuve a plongé de 15 à 17 %, celle relative aux véhicules d’occasion a progressé de 15%. « De plus en plus de garages vont faire l’échange standard de moteurs, souligne Maurice Bourrigaud. Le manque de matériaux rares va nous obliger à basculer progressivement vers la voiture partagée. C’est un vrai challenge pour toute la filière. »

 

Un coût des risques de 60 M€

Ces transitions écologiques et sociétales encadrés par de des réglementations européennes en cours ou à venir ainsi que la fin du quoi qu’il en coûte ont un impact sur le coût des risques. Pour la BPGO, celui-ci s’élève à 60 millions d’euros. Ce montant, en baisse de 25% par rapport à 2020, reste cependant élevé par rapport au niveau d’avant crise (+40%). Par ailleurs, la banque enregistre une légère baisse de ses effectifs en 2021 : 3 116 contre 3 200 l’année précédente. Pour autant, 226 salariés ont été recrutés en CDI durant l’année écoulée et 188 alternants étaient présents au 31 décembre. « La poursuite de la digitalisation de l’ensemble de nos services ainsi que le regroupement de nos agences BPGO et Crédit Maritime situées sur le littoral expliquent cette tendance. De 350 agences ouvertes aujourd’hui sur l’ensemble des trois régions, nous devrions atterrir, d’ici 4 à 5 ans à 300 », indique Catherine Leblanc.

 

Partenaire stratégique de « Blue Forward Fund » 

Il y a quelques jours, Seventure, acteur européen du financement de l’innovation en santé, alimentation et digital, et acteur mondial de l’investissement dans le domaine du microbiome, a annoncé le premier closing de son nouveau fonds « Blue Forward Fund » avec une ambition de 130 millions d’euros. Le fonds est soutenu par les Banques Populaires. « À travers notre implication au sein de Blue Forward Fund, nous voulons encourager les innovations permettant une exploitation durable des ressources et des organismes marins. L’eau, les rivières et les océans sont aussi des secteurs économiques d’avenir avec l’hydrogène bleu, les EmR5, les produits bio-sourcés, les fermes d’algues organiques, etc. Ce nouveau fonds auquel participe BioMarine, (réseau mondial avec plus de 6 000 membres parmi les gouvernements, associations, industriels, institutions académiques, PME et ETI) représente une vraie force de frappe pour augmenter notre proximité avec les start-ups/TPE/PME/ETI du secteur et, in fine, faire de la préservation de l’océan un levier de création de valeur pour la société », se félicite Maurice Bourrigaud. Nous serons aussi sur la ligne de départ de la prochaine Route du Rhum, avec Armel Le Cleac’h à bord de notre Maxi Banque Populaire XI. Et là beaucoup plus vite qu’en vitesse de croisière ». Résolument optimistes,  la présidente du Conseil d’administration et le directeur général de la Banque Bleue  tablent sur une activité toujours aussi dynamique en 2022. «  Les besoins d’investissement restent élévés. L’épargne est là avec un taux d’environ 15%. Qui plus est l’inflation qui est à son pic en ce moment à 3,5%  devrait retrouver son niveau d’avant crise, soit environ 1,5% d’ici début 2024. Hors accident de parcours (sanitaire, géopolitique), toutes les activités sont bien orientées », concluent-ils.

 

 

 

 

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