Survol des témoignages des joueurs du Canadien au lendemain de la fin de la saison

Pas de Championnat du monde pour Suzuki…

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Nick Suzuki, lors du bilan de fin de saison du Canadien

Nick Suzuki est l’homme de fer du Canadien et, justement, après 82 matchs, il a assez joué. Le centre ontarien de 22 ans a indiqué qu’il ne participerait pas au Championnat du monde, prévu dans deux semaines en Finlande, « en raison de blessures ». Son explication tient la route, puisqu’en fin de saison, il était de moins en moins assidu aux séances d’entraînement, même s’il a finalement été le seul joueur du Tricolore à disputer tous les matchs de la campagne. Suzuki n’a d’ailleurs raté aucun duel depuis son arrivée dans la LNH à l’automne 2019, une séquence de 209 matchs de suite. « J’ai commencé à avoir mal au bas du dos pendant un match, a-t-il raconté. C’était douloureux pendant quelques matchs, je n’étais pas sûr si j’allais devoir faire une pause. Mais l’équipe m’a exempté des entraînements, ça a beaucoup aidé. Les jours entre les matchs étaient vraiment importants. » Suzuki a toutefois assuré qu’il se sentait bien et qu’il n’avait plus de problème lors des « sept ou huit » derniers matchs.

… ni pour Caufield

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Cole Caufield, lors du bilan de fin de saison du Canadien

À ses côtés lors de la rencontre avec les médias, son compère, compagnon, franc copain et vieux camarade, Cole Caufield, a lui aussi révélé qu’il ne représenterait pas son pays au Championnat du monde. Plus tôt cette semaine, il avait indiqué que USA Hockey l’avait contacté. « C’est ma décision, celle des gens autour de moi. C’est préférable que je me concentre sur la saison morte. Je n’ai pas eu beaucoup de temps l’été dernier, c’était dur pour tout le monde. C’est la meilleure décision afin que je sois à 100 % la saison prochaine. »

Romanov reste sur le continent

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Alexander Romanov, lors du bilan de fin de saison du Canadien

La situation a été, disons, compliquée, mais Alexander Romanov a rencontré les médias samedi. Selon notre compilation, c’est une première depuis le 13 janvier. Évidemment, la situation est délicate pour lui depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, puisque toute critique de la guerre pourrait valoir des répercussions à ses proches. Romanov s’est donc présenté avec un interprète, et l’équipe a demandé d’éviter les questions sur la guerre. Le jeune défenseur a néanmoins indiqué qu’il ne rentrerait pas en Russie cet été, et qu’il passerait la saison morte dans la région montréalaise ou aux États-Unis. Il s’est tout de même montré relativement à l’aise en anglais, déridant même l’auditoire quand il a expliqué ce qu’il devait améliorer. « Je dois gérer mon énergie, essayer de ne pas sprinter vers nulle part. C’est un peu stupide ! »

Byron joue son va-tout

La saison a été frustrante, chez le Canadien. Pour tout le monde, mais surtout sans doute pour les vétérans dont la dernière année a été minée par les blessures. Par exemple Paul Byron. Une opération à la hanche gauche, l’été dernier, l’a forcé à rater les trois premiers mois de la saison et, alors qu’il était pratiquement prêt à jouer, une éclosion de COVID-19 à la maison suivie d’une pause complète des activités de l’équipe a repoussé son retour à la fin du mois de janvier. L’expérience a duré 27 matchs et s’est conclue dans la douleur. Sa hanche gauche, enflée, lui faisait souffrir le martyre. Il a tenté de compenser en s’appuyant davantage sur sa hanche droite, ce qui a provoqué des déchirures musculaires. Il y a deux semaines, « sortir du lit et marcher, c’était très dur ». Il va mieux, assure-t-il, mais il partait de loin, si bien qu’il lui reste « beaucoup de travail » à faire.

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Drouin estime qu’il sera prêt en septembre

Jonathan Drouin n’a jamais disputé les 82 matchs d’une saison dans la LNH, mais il espère que la prochaine sera la bonne. L’attaquant québécois, récemment opéré au poignet droit, a affiché un air optimiste lors du bilan du Canadien et il estime qu’il sera fin prêt lorsque le camp d’entraînement va s’ouvrir, en septembre. En fait, selon son estimation, il devrait pouvoir reprendre la forme à la mi-juillet, lui qui s’est présenté devant les journalistes avec une attelle au poignet droit. « Je ne devrais plus avoir de problèmes avec mes poignets… parce que j’en ai juste deux ! a-t-il répondu à la blague. Ce n’est pas idéal de ne pas pouvoir jouer à cause des blessures, comme ce fut mon cas cette saison. Blessé, tu passes du temps avec le club, mais tu n’es pas vraiment avec l’équipe, alors ça peut devenir un peu long. »

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Allen prêt à tout

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Jake Allen, lors du bilan de fin de saison du Canadien

L’incertitude entourant l’avenir de Carey Price a forcément un impact direct sur celui de Jake Allen. Depuis deux ans, chaque fois que Price est blessé, c’est son adjoint qui hérite logiquement de la quasi-totalité des départs. À l’inverse, après avoir vu beaucoup d’action depuis son arrivée à Montréal, l’ancien des Blues de St. Louis pourrait être relégué au bout du banc si, par miracle, son partenaire retrouvait complètement la forme. Allen assure avoir accumulé suffisamment d’expérience, en neuf ans dans la ligue, pour être prêt à « gérer toutes les situations ». « Je ne m’attendais pas à [jouer autant] cette année non plus, a-t-il souligné. Que je joue 50 ou 20 matchs, ma préparation est la même. » Le gardien de 31 ans (32 en août) a néanmoins convenu qu’il pourrait apprendre à mieux gérer sa propre charge de travail. Son agent a déploré, il y a quelques semaines, que ses nombreux départs consécutifs aient pu être à l’origine de sa plus récente blessure à l’aine. « Je devrais le dire si j’ai besoin d’un soir de congé, a avoué Allen. Mais en même temps, je veux être devant le filet. Je suis comme ça. »

Gallagher ne se voit pas ailleurs

Il reste encore cinq ans au contrat de Brendan Gallagher avec le Canadien, et le petit attaquant a bien l’intention de se rendre au bout de ce contrat, même si les prochaines années vont peut-être ressembler à quelque chose qui s’apparente à un peu de reconstruction au Centre Bell. « J’ai accepté un contrat de six ans ici parce que j’aime cette équipe et cette ville également, a fait savoir le joueur au numéro 11. Ce fut très frustrant cette saison pour nous, mais ça ne change rien à mon désir de demeurer un membre du Canadien ni à mon désir d’être un gagnant avec cette équipe. J’espère que nous pourrons revenir à ce que nous étions la saison dernière… » Gallagher a par ailleurs décliné l’offre d’Équipe Canada en vue du Championnat du monde. « Après la longue saison que nous avons vécue il y a un an, j’ai eu un été de repos assez bref, et il semble que mon corps ait eu du mal avec ça. Alors j’aimerais bien contribuer au succès de notre équipe nationale, mais je me dois de récupérer. »

Les adjoints : statu quo

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Martin St-Louis, lors du bilan de fin de saison du Canadien

Martin St-Louis a indiqué qu’il prévoyait reconduire le mandat de tous ses adjoints. « Je suis très à l’aise, ce sont de bons gars de hockey, de bonnes personnes qui n’ont pas peur de donner leur opinion. On travaille très bien ensemble », a-t-il affirmé. La question se pose, car d’une part, St-Louis a hérité des adjoints de Dominique Ducharme, et d’autre part, les unités spéciales en ont arraché. Le CH a bouclé la saison au 31rang de la LNH en avantage numérique avec un taux de réussite de 13,7 %, et au 27rang en désavantage numérique (75,6 %). St-Louis a aussi été interrogé sur l’avenir d’Éric Raymond, l’entraîneur des gardiens, qui est un collaborateur de longue date de Ducharme. « Je n’ai pas vraiment encore parlé à mes coachs, a répondu l’entraîneur-chef. D’après moi, [il revient]. Je pense qu’il est sous contrat. Je ne sais pas combien d’années de contrat il a. J’ai aimé tous mes coachs. » Évidemment, avant de discuter des adjoints, il faudrait que le retour de St-Louis lui-même soit confirmé, mais à l’entendre et à entendre son patron, il semble qu’une entente pour l’an prochain soit une formalité.