Huit morts, trois gardes à vue après le feu dans les P-O : la piste de l’escroquerie à l’assurance

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  • Après une explosion, les flammes ont ravagé trois immeubles, le 14 février dernier.
    Après une explosion, les flammes ont ravagé trois immeubles, le 14 février dernier. MAXPPP - Clementz Michel
Publié le , mis à jour
Yannick Philipponnat

Coup de filet des gendarmes jeudi après le feu de Saint-Laurent-de-la-Salanque.

Un peu moins de deux mois après le terrible incendie de Saint-Laurent-de-la-Salanque (Pyrénées-Orientales), qui a causé la mort de huit personnes dont deux enfants de 4 mois et un an et demi, dans le feu de trois immeubles, l’enquête a pris un tournant décisif.

Comme nous le révélions dés hier matin sur midilibre.fr, les gendarmes de la section de recherches de Montpellier ont procédé, en début de matinée, à l’interpellation de trois individus, trois hommes dans les P-O et à Montpellier.

Un suspect brûlé

Il s’agit d’un commerçant Tunisien d’une quarantaine d’années qui gérait le magasin d’alimentation d’où le sinistre est parti. Et à l’intérieur duquel trois bouteilles de gaz avaient été retrouvées dans les décombres. Deux autres suspects, âgés de 28 ans et en situation irrégulière, sont également en garde à vue. Dont un qui était hospitalisé à Montpellier pour de sérieuses brûlures : il était présent dans l’épicerie le soir du drame.

Hier soir, aucune information ne filtrait sur les déclarations du trio qui a passé la nuit en cellule. Mais selon nos informations, le coup de filet, mené sous commission rogatoire, menait un but bien précis. Celui d’établir qu’il s’agissait d’une mise à feu volontaire aux terribles conséquences humaines.

Les locaux aspergés d’essence

"L’enquête est partie sur une tentative d’escroquerie à l’assurance" nous indique une source judiciaire. Tout ou partie du trio aurait aspergé les locaux d’essence avant d’y mettre le feu. Celui qui a été blessé ? Les suites des interrogatoires devront déterminer l’implication tout comme le rôle précis de chacun des suspects.

Dans la nuit du 14 février, vers 1 h 30, il y avait d’abord eu une explosion puis les flammes avaient commencé à ravager les trois immeubles et le sinistre avait également touché des commerces et une trentaine de sinistrés avaient été relogés. Le très lourd bilan humain a fait de ce dossier une affaire hors-norme.

Très vite, une cellule d’enquête a été créée par la Direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN), soit dix gendarmes de la section de recherches de Montpellier et du groupement des Pyrénées-Orientales ont travaillé à plein temps. Avec le précieux concours de l’IRCGN (Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale) pour les relevés d’empreintes et les constatations du sinistre. Rapidement également, une information judiciaire a été ouverte pour “destruction volontaire par incendie ayant entraîné la mort” et un juge d’instruction saisi par le parquet de Perpignan.

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