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Les bonnes notes de la classe orchestre du collège de Montigny-en-Gohelle

L’orchestre du collège Youri-Gagarine vient de recevoir une nouvelle dotation du conseil départemental. Créé il y a dix ans, il permet à des adolescents de s’essayer à des instruments. Pas de sélection à l’entrée, pas de solfège... Les jeunes n’ont pour moteur que leur passion de la musique.

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Une trompette et des baguettes pour la batterie. Jeudi matin, l’orchestre du collège Youri-Gagarine a reçu une nouvelle dotation du Département. Elle a été remise par sa vice-présidente en charge de la culture, Valérie Cuvillier (PCF). L’occasion de mettre un coup de projecteur sur l’une des toutes premières classes d’orchestre mises en place dans le Pas-de-Calais, puisque sa naissance remonte à 2012 – on en compte quinze aujourd’hui.

Chaque année, une vingtaine d’élèves du collège participent à l’orchestre.
Chaque année, une vingtaine d’élèves du collège participent à l’orchestre.

Ils sont une petite vingtaine chaque année, élèves de la 6e à la 3e, à y prendre part. Ils se retrouvent chaque jeudi à 11 heures, à l’heure où leurs camarades déjeunent ou participent à d’autres clubs. À la baguette, Estelle Gernez, la professeure d’éducation musicale de Gagarine, bien aidée par trois intervenants du centre culturel Nelson-Mandela  : Marie-Claude Saniez pour les percussions, Sébastien Livoye pour les trombones et les tubas et Dominique Dingreville pour les trompettes.

Sans solfège

Cet orchestre très cuivré est ouvert à tous : pas d’audition à l’entrée, aucune notion de solfège exigée. Au contraire, la classe orchestre a pour but de donner le goût à la pratique instrumentale au plus grand nombre. Et n’empêche, apprendre un morceau et le jouer à l’unisson sans partition, sans être familier avec les dièses et les demi-soupirs, c’est une gageure ! « Tout passe par l’oral, ils doivent tout savoir par cœur, explique Sébastien Livoye. Il faut du temps, que ça mûrisse. » Heureusement, « il y a une continuité sur quatre ans, ça permet aux plus aguerris de servir de tuteurs aux nouveaux », souligne Estelle Gernez.

En tout cas, les collégiens adorent. « J’aime quand on joue des morceaux que je connais ou qu’on nous fait écouter, on essaye de les reproduire », confie Tristan. « C’est bien de savoir jouer d’un instrument », renchérit Rayane. Certains, comme Kendra, s’inscrivent d’ailleurs au centre culturel de Montigny. « Là-bas, je joue de la flûte traversière, indique la jeune fille. Au collège, il n’y en a pas, alors j’ai pris le trombone. C’est l’instrument qui m’intéresse le plus. »

Le bémol de ce beau projet ? Les instruments prêtés par le Département doivent rester au collège. Les jeunes ne peuvent pas s’exercer chez eux. À raison d’une heure par semaine, hors vacances scolaires, les progrès se font à pas comptés. Un problème d’assurance a priori. Valérie Cuvillier a promis de se pencher sur la question.

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