Lorsque les agences gouvernementales calculent des chiffres économiques tels que le produit national brut (PNB), elles s’appuient sur les informations recueillies à partir des rapports de revenus légitimes générés par les entreprises, les organisations à but non lucratif et les contribuables individuels. Cependant, ce que ces agences ne peuvent pas utiliser dans leurs prévisions économiques, ce sont les milliards de dollars estimés en espèces circulant dans ce que l’on appelle « l’économie souterraine ». L’économie souterraine comprend les revenus générés par des moyens illégaux, tels que la prostitution ou le jeu, ainsi que des activités légitimes mais basées sur l’argent telles que les enchères en ligne ou les services de troc .

L’économie souterraine, également connue sous le nom d’économie souterraine, existe depuis aussi longtemps que son homologue légitime. La différence est que le gouvernement dispose d’un certain nombre de méthodes pour suivre l’échange de biens, de services et de devises dans une économie ouverte, mais très peu de moyens de suivre les activités d’une économie souterraine. Les prostituées, les joueurs et autres personnes qui gagnent des revenus illicites ne sont pas susceptibles de fournir au gouvernement des informations précises sur leurs revenus sur leurs formulaires fiscaux IRS , par exemple. Une économie souterraine basée sur l’argent fonctionne mieux sans ingérence gouvernementale.

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En 2010, l’économie souterraine aux États-Unis à elle seule était estimée à plus de 2 000 milliards de dollars américains (USD) par an en avoirs en espèces non déclarés. Il a également été estimé que jusqu’à 80 pour cent de tous les billets de cent dollars américains imprimés chaque année finissent à l’étranger dans les semaines suivant leur diffusion. L’économie souterraine soutient un certain nombre d’opérations à l’étranger, y compris les guerres secrètes, la production de drogue brute et les réseaux d’esclavage humain. Toutes ces activités illégales nécessitent une quantité abondante d’argent introuvable, de préférence d’un gouvernement fort avec une économie légitime stable.

Cela ne veut cependant pas dire que tous les aspects de l’économie souterraine tournent autour d’activités criminelles. Il existe également un certain nombre d’emplois légitimes qui fonctionnent en grande partie sur une base monétaire, et tous ces revenus ne sont pas nécessairement déclarés au gouvernement. De nombreux États ont des lois obligeant les résidents à payer des taxes de vente sur les produits achetés en ligne, mais peu ont les moyens de les faire respecter. Le commerce et le troc, que ce soit sur des sites d’ enchères en ligne ou par le biais d’annonces classées, sont également une forme d’économie souterraine. Les transactions sont presque toujours effectuées en espèces et les échanges sont rarement déclarés comme des revenus.

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L’économie souterraine ne doit pas être confondue avec le marché noir , qui traite strictement des activités illicites ou illégales. Un certain nombre d’activités de l’économie souterraine tombent dans une zone grise légalement ou moralement, mais de nombreuses entreprises basées sur l’argent sont considérées comme légitimes, ou du moins fonctionnent sous l’approbation tacite du gouvernement lui-même. Les activités du marché noir sont presque toujours sous le contrôle du crime organisé ou de gouvernements corrompus.

Estimer l’étendue réelle de l’économie souterraine peut être une proposition très délicate. Essentiellement, le gouvernement observe les changements financiers dans l’économie légitime, en particulier en ce qui concerne le flux de devises fortes. En supposant que les habitudes de dépenses de la plupart des citoyens ne changent pas beaucoup d’une année à l’autre, toute augmentation ou diminution soudaine de la quantité de monnaie circulant dans l’économie légitime est très probablement le résultat direct de mouvements dans l’économie souterraine. Si une opération de jeu expédie soudainement 10 000 billets de cent dollars américains à l’étranger, par exemple, les effets de cette perte se feraient sentir à la fois dans l’économie légitime et clandestine.

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