Traduction : un métier qui a du sens
Les métiers liés à la traduction offrent plusieurs modalités d’exercice. Dans tous les cas, une seule mission : relier A à B qui ne se comprennent pas.

Enrichissement des échanges

Les domaines d’activité sont regroupés en trois grandes branches : traduction littéraire, technique et juridique.

Certains pensent aujourd’hui que les langues s’appauvrissent, que l’anglais est devenu la langue la plus adaptée pour communiquer en raison de la mondialisation, arguant notamment que près de 60 % du volume des traductions au niveau mondial est effectué du français vers l’anglais.

Pourtant, les particularités culturelles ne peuvent souvent bien s’exprimer que dans la langue vernaculaire. Comment alors pouvoir comprendre une culture sans l’outil indispensable de la traduction ? Au contraire d’un nivellement par le bas, d’une uniformisation culturelle, la traduction permet au contraire d’extraire toutes les richesses linguistiques d’une langue afin d’en rendre compréhensible sa signification au plus grand nombre.

Comment traduire ?

Pour cette raison, la traduction, depuis l’Antiquité, même si elle a beaucoup évolué, passant ainsi du ‘mot à mot’ à la traduction littéraire puis à la prise en compte du sens, de l’idée, continue à prendre de l’essor et ceci dans tous les domaines, qu’ils soient commerciaux, littéraires ou bien encore en sciences humaines. Du menu du restaurant aux brevets d’invention à l’Office des Brevets de Munich en passant par les contrats secrets traduits au sein du service traduction d’Interpol, tout a besoin d’être traduit.

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L’art ou le métier de la traduction ne peut être considéré comme étant la simple mise en compréhension d’une langue. Quelle que soit la façon de procéder (fidélité au texte, liberté par rapport à celui-ci), la traduction offre une nouvelle lecture du fait même de la différenciation culturelle entre langue d’origine et langue d’arrivée.

Certains mots dans telle langue peuvent avoir de multiples significations dans une autre. D’autres n’existent tout simplement pas…

Cette différence d’appréciation demeure un sujet très controversé parmi la corporation des traducteurs. Un débat qui continuera encore longtemps sur les multiples forums de traducteurs à travers le monde, et ceci, dans toutes les langues !

De Shakespeare à Ikea

Si la traduction apparaît comme primordiale en pure littérature, il est un autre aspect du métier dont nous sommes peu enclins à en bien percevoir le sens et l’utilité. Il nous est tous arrivé de sourire en lisant la traduction approximative d’un manuel de montage d’un meuble ou d’une notice technique. Pourtant, c’est là l’un des aspects les plus intéressants du métier de la traduction où, loin des débats enflammés sur la question du respect ou non de la pensée de l’auteur qu’on traduit, il importe avant tout de rendre accessible au commun des mortels mode d’emploi, fiche technique, courriers, document juridique, etc.

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Avec l’explosion des nouvelles technologies et l’internationalisation des échanges, le métier de traducteur voit s’offrir à lui de nouvelles voies d’exercice. Les besoins en services de traductions sont aujourd’hui à leur apogée. Il devient par exemple nécessaire maintenant de traduire les SMS pour les télécommunications et les sites web. Cela, en plus d’une connaissance pointue des outils de traductions, demande des compétences spécifiques dans le domaine requis. De même, en matière de documents juridiques ou médicaux.

De plus, le défaut habituel de tous temps engendré par les gros organismes publics ou privés, consistant à produire une paperasserie importante, assure au traducteur et à l’interprète un travail régulier.

Comment rendre incompréhensible un texte… incompréhensible ?

Dans ces domaines où l’on pourrait penser que la ‘simple’ traduction pertinente du texte garantit son intégrité de compréhension, on peut, in fine, aboutir à des monstruosités dignes des pires discours du maire de Champignac en Cambrousse. En effet, beaucoup d’organismes internationaux, comme l’ONU par exemple excellent à pondre des rapports, des sous-rapports, des annexes aux sous-rapports, qui sont traduits par la suite afin, en théorie, que chacun censé être concerné par le sujet traité puisse les lire.

Quels peuvent être les acteurs futurs de la traduction ?

Aujourd’hui, si les interprètes, interprètes traducteurs, traducteurs adaptateurs sont majoritairement les acteurs de leur profession, d’autres formes et outils de traductions se font jour. Ainsi la traduction collaborative et bénévole qui monte en puissance sur les réseaux sociaux, comme Facebook par exemple, qui se servent de cette méthode pour la traduction de leurs sites en lignes. Bien évidemment, la gratuité du système offre un intérêt non négligeable. Le gros problème réside alors en l’absence ou carence de contrôle.

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L’informatique étant en constante progression, on pourrait penser qu’un logiciel de traduction automatique fiable puisse exister. Il n’en est rien du simple fait qu’un outil informatique ne peut, pour l’heure, être pourvu d’une quelconque ‘conscience culturelle’ propre à lui éviter de multiples erreurs : Erreurs de polysémie et d’homonymie, d’ambiguïtés syntaxique ou référentielle, de néologismes, etc.

Un traducteur d’Astérix confiait un jour qu’il avait failli caler sur un calembour de Goscinny. Dans ‘Astérix en Hispanie’, un touriste déclare que ‘les ibères deviennent plus rudes’. Comment traduire cela en anglais ? Finalement, il avait trouvé : ‘It’s spainfull’. A l’heure actuelle, aucun traducteur en ligne n’est assez performant pour ne serait-ce qu’approcher ce résultat. Le métier a encore un bel avenir de ce fait.

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