Impôts : comment calculer ses frais réels ?
Parfois plus avantageux que l’abattement automatique de 10 % sur les salaires, passer aux frais réels implique de nombreux calculs. Explications.

Les déclarations d’impôts sont revenues et avec elles, les nombreuses questions relatives aux économies possibles. Parmi celles-ci, figure en bonne place le passage aux frais réels, qui, pour certains, peut représenter une économie de plusieurs centaines d’euros sur vos impôts.

Renoncer à l’abattement de 10 %

L’administration fiscale accorde en effet un abattement systématique de 10 % sur tous les salaires perçus par les contribuables. Cette déduction est automatique et vous n’avez rien à faire pour en bénéficier. La somme pré-remplie sur votre déclaration n’en tient pas compte, ce sont les services fiscaux qui s’en chargeront lors du calcul de votre impôt.

En clair, si vous avez par exemple touché 2000 euros par mois en 2010, votre revenu connu est de 24 000 euros. Les services fiscaux vous accordent automatiquement 10 % d’abattement, soit 2 400 euros. Votre impôt sera finalement calculé sur une base de 21 600 euros.

Mais dans certains cas, il peut être plus intéressant de passer aux frais réels : vous déduisez toutes les charges (transport, frais de vêtements professionnels, achat de matériel ou frais de repas par exemple) liées à votre profession. Cette option est particulièrement indiquée si vous avez des frais de transport élevés et devez acheter du matériel spécifique (livres scolaires, vêtements de cuisine ou bleus de travail par exemple).

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En contrepartie, vous devrez obligatoirement ajouter les allocations et remboursements pour frais versés par votre employeur. Les frais de nourriture ou mise à disposition d’une voiture de fonction sont par exemple à rajouter à la somme de vos salaires imposables.

Toutes les dépenses déduites et indiquées sur la ligne 1 AK (ou BK pour votre conjoint) doivent pouvoir être justifiées pendant les trois ans suivant l’avis d’imposition. Conservez donc impérativement toutes les factures afin de pouvoir justifier des dépenses en cas de contrôle. N’oubliez pas de joindre la liste détaillée de ce que vous déduisez, sur papier libre.

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Les frais de transport

Si la distance quotidienne que vous effectuez pour vous rendre de votre domicile à votre lieu de travail n’excède pas 40 km (80 km aller-retour), la totalité des kilomètres peuvent être pris en compte. Au-delà, vous devrez pouvoir justifier de circonstances particulières vous obligeant à travailler aussi loin :

  • emploi de votre conjoint à proximité du domicile conjugal
  • scolarisation d’un enfant
  • difficulté à trouver un emploi dans votre branche.

Dans le cas contraire, vous ne pourrez retenir que 40 km comme distance parcourue chaque jour.

A noter que vous ne pourrez déduire qu’un aller-retour par jour, sauf en cas de contraintes particulières. Si vous empruntez les transports en commun, vous devez conserver vos billets ou abonnements. Si vous faites usage de votre véhicule, le barème kilométrique de l’administration fiscale prend en compte l’usure de la voiture, les frais d’essence et de réparations éventuelles. Vous pourrez y ajouter les éventuels frais de péage et de parcmètre s’ils sont justifiés.

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Les frais de restauration

Avec ou sans mode de restauration collective sur votre lieu de travail, vous pourrez déduire de vos revenu la différence entre le prix payé et 4,50 euros (évaluation du prix du repas pris à domicile), si vous disposez de justificatif. Sans justificatif détaillé, ces frais sont évalués à 4,35 euros par repas pris hors du domicile.

Les frais de matériel

Qu’il s’agisse de bleus de travail pour un ouvrier, de tabliers, vestes de cuisine et chaussures de sécurité pour un cuisinier, ou de livres de classe pour un professeur, il est possible de déduire les dépenses directement liées à l’exercice de sa profession. Là encore, il est impératif d’en conserver tous les justificatifs le plus détaillé possible pendant les trois années civiles suivant le paiement de l’impôt.

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